Pour la première fois Robert revient sur les fameux tweets de Trump à son sujet, sur son habitude à dire les mauvaises choses, de Good Time et bien d'autres choses dans cette nouvelle interview :
Traduction :
Il y a environ 15 photographes devant l'hôtel de New York où - stratégiquement placé derrière un mur dans le hall, habillé dans un sweet à capuche marron qui est deux fois trop grand - se trouve Robert Pattinson.
C'est la vie de l'acteur britannique de 31 ans depuis ces dix dernières années, depuis qu'il a été choisi pour le rôle du vampire immortel Edward Cullen dans Twilight. Pourtant, depuis que la franchise a pris fin il y a 5 ans, la carrière de Pattinson a pris un tournant imprévisible, même si sa célébrité a maintenu le cap. Après des seconds rôles éclectiques dans des films comme Maps to the stars, de David Cronenberg et The Lost City of Z de James Gray, Pattinson est de retour à l'écran dans son premier rôle depuis Cosmopolis en 2012.
Dans Good Time, réalisé par Josh et Benny Safdie, Pattinson joue un criminel de bas étage nommé Connie Nikas, qui dès le début du film, prévoit un braquage de banque qui déclenche l'intrigue.
Le film acclamé par la critique (dans certains cinémas en ce moment) se déroule sur 24 heures, durant lesquels le personnage de Pattinson dort à peine. C'est un sentiment que l'acteur peut comprendre ce Mardi matin, quand nous nous sommes rencontrés pour discuter de sa carrière, le nouveau film et son habitude à dire les mauvaises choses.
Entertainment Weekly : Comment allez-vous ce matin ?
Robert Pattinson : Désolé, je n'ai plus rien dans le cerveau, je dis de la merde aujourd'hui. Cela va être intéressant.
ET : Aimeriez-vous du café ?
RP : J'ai déjà essayé ça [rire]. Ça ne fonctionne pas.
EW : Où étiez-vous ce matin ? Dans un talk-show ?
RP : Good Morning america, oui. Je suis fatigué, mais pas fatigué de faire des interviews. Je n'ai pratiquement pas fait d'interviews durant 3 ans et j'ai vraiment envie de parler de ce film. Mais cela a été intéressant de promouvoir un film comme celui-ci, en fonction du lieu.
EW : Avez-vous l'impression que lorsque vous allez dans ces émissions, votre réputation vous précède un peu ?
RP : Il y a une attente pour une certaine énergie. C'est difficile parce que j'ai le sentiment de porter plusieurs chapeaux en même temps. Je le change souvent dans ma tête pendant que l'interview se poursuit. Je pense que c'est pour cela que je suis si nerveux. Et ensuite je finis par dire quelque chose de stupide. C'est toujours dangereux quand j'essaye de faire rire un groupe de personnes. C'est à ce moment-là que je dis des choses stupides.
EW : Il y a presque 10 ans, en Juillet 2008, lorsque vous assistiez à votre premier Comic-Con pour Twilight. Vous avez dit que les cris de la foule ressemblaient au "son que vous entendez aux portes de l'enfer."
RP : [Rires] Je m'en souviens.
EW : Que pensez vous de vous à cette époque ?
RP : C'est assez étrange, parce que je me souviens dire cela et c'était vraiment la chose à ne pas dire. C'est dingue. Mais c'est drôle, car même si je suis entrain de promouvoir un film en ce moment, je suis captivé par l'envie perverse de dire le contraire de ce que je suis censé dire. C'est comme si un gobelin dansait dans ma tête et cela n'arrête pas de m'arriver, interviews après interviews, après interviews. Je viens juste de passer une semaine à dire les mauvaises réponses, farfelues. Et je n'arrête pas de me dire "Joue la cool, ne dit rien de dingue."
EW : Même après toutes ces années à avoir donné tant d'interviews ?
RP : Oui, Je pense que je veux simplement percer cette bulle imaginaire. J'étais dans l'émission de Stephen Colbert hier et je pouvais vraiment sentir à la fin de l'interview qu'il y avait un petit démon me disant "Tu es ennuyeux, ennuyeux, ennuyeux ! Dis quelque chose de dingue, dis quelque chose de dingue !"
EW : Est-ce que cela vous paraît surréaliste que l'actuel président des Etats-Unis a déjà écrit un tas de tweets sur vous ?
RP : [Rires] Je pense qu'il y a tellement de niveaux différents. Votre identité existe sur différents niveaux en même temps et ils peuvent être très différents l'un de l'autre. Quand il a dit cela, ça ne voulait pas vraiment dire quelque chose. Mais maintenant, je me dis "Eh bien, je suppose que cela me concernait." Mais comment cela s'ajuste t-il avec toutes les autres choses qui se passent dans ma vie ? Et parfois vous pensez "Est-ce que je peux utiliser cela pour mon jeu d'acteur ? Où devrais-je le mettre de côté." C'est assez intéressant, je suppose. Je ne sais pas - c'est peut-être pour cela que je peux agacer les gens.
EW : Pensez-vous qu'à un moment donné, vous aurez de nouveau besoin de refaire une franchise ? les gens parlent de la philosophie : "un pour moi, un pour eux"
RP : J'espère que si je crée le contenu que je veux voir et me considère comme un membre du public, alors cela pourrait marcher. Parce que quelqu'un comme moi ira au cinéma. Il y a beaucoup d'autres grands films, tout le monde essaie de le faire. Et je trouve qu'il y a une petite renaissance de ce que l'on avait l'habitude d'appeler les films à moyens budget, ils seraient désormais considérés comme des films à micro-budget je suppose. J'adore aller au cinéma pour voir des choses intéressantes et folles. Je ne veux pas seulement voir cela à la télé.
EW : Et il y a un profit financier dans ces projets, n'est ce pas ?
RP : Bien sûr, parce que les gens vont les voir. Et si c'est encouragé et favorisé, alors c'est incroyable. Vous pouvez littéralement voir que cela revient à nouveau, ce qui est merveilleux. Cela mourra que si on le laisse mourir. Nous étions à l'Alamo Drafthouse à Brooklyn hier soir, faisant une session de Questions/réponses. J'adore vraiment ce qu'il se passe dans un groupe de cinémas différent. Je pense que les acteurs devraient se réunir et faire un style d'Union des artistes pour posséder leur propre cinéma. Je pense que les gens iront voir plus de choses, si les elles étaient promues de la bonne manière et rendues accessible. C'est comme si vous vouliez aller dans un cinéma sans savoir ce qu'il joue. Vous savez seulement que le contrôle de la qualité est bien. J'adorerai être impliqué dans ce genre de chose.
EW : Vous voyez-vous produire ou réaliser des films dans le futur ?
RP : Hmmm, les gens ne réalisent pas à quel point la réalisation demande des compétences spécifiques. Tout le monde se dit "J'aime les films, je pourrais les réaliser." Mais vous devez être expert dans le management du temps, un expert en tout. Produire est un peu plus intéressant parce que vous choisissez simplement toutes les bonnes personnes et vous espérez que cela marchera. J'aimerai savoir comment aider dans la distribution des films. C'est la seule partie qui est presque complètement hors de portée des gens qui font le film. Et le contrôle est tellement important.
EW : Avez-vous le sentiment de contrôler votre carrière ?
RP : Et bien, j'ai l'impression d'avoir déjà eu trois moments de réinvention. D'harry potter à Twilight, puis à cette phase où je suis en ce moment. Contrôle, oui. Mais ce que j'espère vraiment c'est d'avoir le même enthousiasme aujourd'hui en cherchant à me surprendre et à surprendre les autres, que lors de mon premier jour lors de mon premier travail.
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Entertainment Weekly a publié un 2ème article avec de nouveaux extraits de l'interview :
EW : Tommy Lee Jones a un lien intéressant avec le personnage que vous jouez dans Good Time, n'est-ce pas ?
RP : Oui, absolument.
EW : Comment ?
RP : [Le co-réalisateur] Josh Safdie m'a envoyé le livre de Norman Mailer 'The Executioner Song' et ensuite j'ai regardé le film [fait pour la télévision en 1982] avec Tommy Lee Jones dans le rôle du meurtrier Gary Gilmore. C'est un personnage fascinant. Il y a quelque chose à propos de son nihilisme et de la façon dont il traite les choses. Il n a pas de sentiment de culpabilité conventionnel. Après avoir commis un crime, il pense toujours que c'est la faute de quelqu'un d'autre. Il n'ait jamais dans l'introspection - cela m'a donné beaucoup d'énergie pour le personnage que je jouais.
EW : Car Connie dans Good Time manque d'une certaine conscience de soi ?
RP : Oui. C'est intéressant de jouer quelqu'un qui rend tout pragmatique. Connie pense que tout est excusable, parce que c'est au service de ce qu'il veut. Mais ce n'est pas ainsi que la morale fonctionne. Il a besoin qu'on lui explique cela. Et je trouve cela fascinant.
EW : Et comment l'apparence de Tommy Lee Jones a-t-elle eu une incidence sur votre apparence dans le film ?
RP : C'est quelque chose qui est arrivée sur le tard. Lors de la préparation du rôle, nous avons essayé pleins de choses différentes sur mon visage. Nous essayions de me faire ressembler à Benny [safdie] qui joue mon frère. Donc j'ai mis un faux nez, j'ai essayé d'autres prothèses. Mais j'avais l'air dingue.
EW : Dingue dans le mauvais sens ?
RP : Oui fou mais pas subtil. Donc, ce que nous avons fait, et c'était très simple, on a juste mis quelques cicatrices et marques sur ma peau.
EW : Est-ce qu'il y a quelque chose d'irrésistible pour vous, compte tenu du fait que vous êtes reconnaissable, d'être dans un film où le public peut ne pas vous reconnaître au départ ?
RP : J'adore ça. Je veux continuer à désactiver les préjugés du public. J'essaie de trouver un monde qui est très différent pour une grande partie du public. Et ensuite, vous les avez piégés. Alors que si l'environnement est quelque chose que le public connaît, alors ils sont plus susceptibles de dire "Ok, je le reconnais et maintenant je vais juger sa performance comparée à d'autres personnes." J'adorerai que les gens regardent Good Time et pensent que je suis un acteur pour qui s'est la première fois et qu'ils n'ont jamais vu avant.
EW : Comment avez-vous trouvé la voix du personnage ?
RP : J'ai eu le luxe de pouvoir être isolé pendant que je travaillais sur ce film. Je vivais dans un appartement en sous-sol dans le Queens. Et je répétais et répétais jusqu'à ce que ça ait l'air correct. J'ai travaillé avec un coach en langage avant mais pour ce rôle c'était simplement de la répétition. Et je gardais l'accent même quand nous ne tournions pas. C'est un accent marrant, je dois dire. Il m'a manqué quand ça c'est fini.
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