Nouvelle interview pour la promo du nouveau parfum Dior Homme. Il évoque avec Madame Figaro sa carrière, son évolution ces 20 dernières années et laisse la porte ouverte à la réalisation...
Extrait de l'interview :
À 22 ans, grâce à Twilight, Robert Pattinson devenait le héros romantique d’une génération d’adolescentes mordue de vampires. Les cinq chapitres de la saga auraient pu le limiter à cette figure sclérosante, mais c’était compter sans le goût du risque de l’acteur britannique qui, au terme de la franchise phénomène, a pris un virage inattendu auprès de cinéastes singuliers, voire expérimentaux.
Ces quinze dernières années, David Cronenberg (Cosmopolis, Maps to the Stars), David Michôd (The Rover), Anton Corbijn (Life), Claire Denis (High Life) ou Robert Eggers (The Lighthouse) lui ont offert des personnages borderline, introvertis ou radicaux, révélant sa nature complexe et son audace artistique. Réalisateur des plus exigeants, Christopher Nolan l’a, lui aussi, choisi pour la superproduction métaphysique Tenet, quand Matt Reeves lui confiait la lourde tâche de revisiter Batman dans une relecture ténébreuse et arty du mythe. Film après film, Robert Pattinson déroute, surprend, se surpasse.
Idole des jeunes devenue figure incontournable des cinéphiles, ce dandy de 38 ans est aujourd’hui l’incarnation d’un masculin pluriel, à la fois viril et vulnérable, punk et sophistiqué, humble et accompli. Du sur-mesure pour Dior, qui lui renouvelle sa confiance. Attaché à l’illustre maison depuis 2013, l’acteur est l’égérie du nouveau parfum Dior Homme, imaginé par Francis Kurkdjian. «L’Iris pallida est une fleur mystérieuse, exigeante, difficile à apprivoiser », explique le directeur de la création Parfum à propos de l’essence star du jus iconique. «Elle est sublime et distante, un peu comme l’homme Dior, cette belle gueule qui résiste un peu et ne se laisse pas facilement capturer.» Insaisissable, tel Robert Pattinson qui mène sa vie comme sa carrière : discrètement mais intelligemment.
On le sait en couple avec la mannequin, chanteuse et comédienne Suki Waterhouse, et père d’une petite fille née en mars dernier. Mais la médiatisation de sa love story avec Kristen Stewart au début des années 2000 lui a appris la leçon : « Pour vivre heureux, vivons cachés. » En interview, l’acteur est souriant, affable, mais assez malin pour ne rien dévoiler de son jardin secret.
Ses projets sont suffisamment excitants pour ne pas déborder sur ce terrain : il donnera la réplique à une Jennifer Lawrence psychotique dans Die, My Love, de Lynne Ramsay, puis à Zendaya dans The Drama, de Kristoffer Borgli.Avant cela, il est l’antihéros de Mickey 17, film de science-fiction satirique du Coréen Bong Joon-ho, réalisateur de la Palme d’or Parasite. Il y interprète un citoyen de seconde zone exploité pour tester les dangers auxquels est soumise l’humanité. Sa mission ? Mourir et renaître. Comme une parabole de la carrière de cet acteur qui a volontairement cassé le moule pour emprunter d’autres voies artistiques.
Madame Figaro . – Vous êtes de nouveau le visage de Dior Homme. Comment définiriez-vous ce parfum ?
Robert Pattinson. – C’est toujours difficile de répondre à ces questions pour qui n’est pas expert, mais cette nouvelle formule me semble très épurée. C’est d’ailleurs cette apparente simplicité qui me plaît et fait la singularité de cette fragrance. Je porte peu de parfum, et ce que j’aime avec ce nouveau Dior Homme, c’est sa discrétion. Il n’est pas ostentatoire mais subtil.
Dans le film de la campagne imaginé par Jonathan Alric, vous associez Dior Homme à la vulnérabilité et à la sensibilité. Vous reconnaissez-vous dans ces termes ?
Absolument. Ce sont deux parties de vous-même auxquelles vous essayez d’accéder quand vous êtes acteur. Il faut cependant les équilibrer avec un peu de force et de détermination.
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