A l'occasion de la sortie de The Lost City of Z en Italie, le magazine italien a publié une nouvelle interview de Robert. Il semblerait qu'elle date du festival de Cannes, on a déjà pu lire certaines réponses dans d'autres interviews, mais certaines parties sont nouvelles et d'autres semblent toutefois à prendre avec précaution (notamment la partie sur Twitter et la dernière question...)
Traduction :
Robert Pattinson, "Pour Good Time je vivais dans un sous-sol et je mangeais du thon en conserve."
Dans son dernier film, il joue un criminel qui s'attaque à une banque. Pour entrer dans la peau du personnage il a vraiment vécu dans un sous-sol à New York. Il avait déjà connu cela : durant "Twilight" lorsqu'il se barricadait dans un hôtel pour échapper aux fans enragés...
Ma première rencontre avec Robert Pattinson a eu lieu à l'automne 2008 : A l'occasion de la sortie du premier épisode de Twilight, la saga de Stephenie Meyer qui est devenue, peu de temps après, un phénomène mondial qui a transformé ses trois personnages principaux - Robert, Kristen Stewart et Taylor Lautner - en célébrités.
Nos rencontres se sont répétées à la sortie de chaque nouveau chapitre : il était évident que pour Pattinson, dans sa vingtaine, le poids de la célébrité et du succès s'est avéré insupportable. Il vivait terré dans un hôtel ou barricadé derrière des murs de gardes du corps. Aujourd'hui, il se rappelle cette expérience comme une descente aux enfers : celui qui aspirait à être un acteur sérieux (suivant la méthode Stanislavski) est à la place devenu une idole, poursuivi par des millions d'adolescents. Une image qui, depuis lors, il est déterminé à changer, méthodiquement. Il a quitté Los Angeles et est retourné vivre à Londres. Il a refusé des offres de films commerciaux, tourne à la place des œuvres indépendantes et les personnages sont à des années-lumières du héros de Twilight.
Aujourd'hui, Robert Pattinson, avec ses deux derniers films, The Lost City of Z et Good Time, a conquis les critiques. Dans ce dernier film, réalisé par les frères Josh et Benny Safdie (en compétition au dernier festival de Cannes) Pattinson est Constantine Nikas, un braqueur de banque désespéré. "Il est un acteur au sommet de sa carrière" a déclaré Variety. "Une performance forte et charismatique" pour le Guardian.
A 31 ans, Pattinson semble plus serein et heureux. Avec nous, il parvient même à sourire quand vient l'inévitable question Kristen Stewart, sa partenaire à la vie et à l'écran à l'époque de Twilight. Peut-être que c'est parce qu'il est depuis plus de 2 ans avec la chanteuse FKA Twigs avec qui il vit à Londres.
Encore un personnage qui souffre, ce serait fatiguant si c'était le genre d'acteur qui rapporte du travail à la maison...
R : Dans le cas de Good Time, oui, car nous tournions 16 à 17h par jour, je me suis complètement plongé dans cette réalité. J'étais obsédé, tout comme Josh (Safdie, co-star et co-réalisateur, ndlr). De vivre isolé a aidé à créer le personnage.
Il vivait seul ?
Oui, dans un sous-sol à Harlem durant tous le processus sans jamais ouvrir les rideaux ou changer les draps - dormant habillé. Il y avait une femme qui vivait à l'étage et qui essayait de comprendre ce qui se passait (rires). Elle pensait que j'étais un cas pathologique, qui arrivait et partait à des heures indues et je vivais dans la solitude absolue : Je suis le monstre qui vivait dans son sous-sol.
On ne l'a pas reconnu ?
Non, je ne sortais pas, même pour dîner. J'ai mangé du thon en conserve durant 2 mois, qui sait quel taux de mercure j'ai dans le sang maintenant ! Je vivais exclusivement de thon, de sauce piquante et de capsules Nespresso.
Les réactions des critiques à Cannes trahissent une certaine incrédulité : "Robert Pattinson, l'idole des jeunes est un véritable acteur..." Est-ce que cela vous a surpris ?
Pour moi, c'est surtout le fait que j'ai été considéré pendant des années comme un tombeur. Je suis stupéfait, vraiment.
La faute à Twilight.
Avant le tournage de ce film je n'ai jamais eu le rôle du "beau garçon" : j'étais juste un type longiligne. Ensuite, j'ai obtenu le rôle d'Edward et cela a soudainement déclenché une série de réactions étranges et où que vous soyez, vous vous retrouvez devant des gens obsédés par votre personnage, qui continue de répéter combien vous êtes beau... Même en marchant dans la rue en ayant l'air en désordre, ridé et fatigué ! Et si vous y pensez, on parle encore de cela aujourd'hui...
Comment éviter ces fans, qui sont encore des millions ?
En fait, je n'y pense pas vraiment, je vis à Londres et il n'y a pas de problème. Ces dernières années, la nature de la popularité a changé de façon spectaculaire. Même à Los Angeles, il n'y a pas de paparazzis partout comme avant : les gens prennent des photos et les postent sur Instagram. Les magazines à potins se vendent beaucoup moins, ils vont tous sur Internet et comme cela n'amasse plus d'argent, l'histoire se termine. C'est étonnant en y pensant !
Il a choisi des projets risqués ces dernières années. Est-il aussi aventureux dans sa vie personnelle ?
Pas vraiment, je suis obsessionnelle dans mon travail et je rends fou les gens autour de moi. Je suis toujours à la recherche de nouveaux projets sous-estimés, de cinéastes de talent et mal compris : j'aime l'idée de travailler avec eux plutôt qu'avec des réalisateurs déjà établis. La seule chose que je suis sur Twitter sont des critiques de films.
Quel projet retient son attention aujourd'hui ?
J'essaye de porter à l'écran l'histoire du groupe musical 'The Band' et la relation du pianiste Richard Manuel, avec son trafiquant de drogue au cours de la période où il a composé l'album Music from Big Pink. J'aime le scénario qu'a écrit Jez Butterworth il y a 7 ans et j'essaie de faire en sorte qu'il voit le jour. J'aime l'idée qu'un groupe a composé des chansons extraordinaires avant d'avoir 22 ou 23 ans.
Traduction : Sabine@therpattzrobertpattinson.blogspot.fr