Update : Ajout de deux nouvelles photos :
Et également une nouvelle photo du trio lors du TIFF le mois dernier :
Traduction :
Robert Pattinson sait qu'il doit cesser de parler de masturbation.
Exemple : Lors d'un session de questions/réponses le week-end dernier pour "The Lighthouse", la pièce dingue et claustrophobe qui le met en duo avec Willem Dafoe, Pattinson n'a même pas pu se résoudre à dire le mot quand il a été questionné sur la scène où son personnage s'engage dans une masturbation si furieuse que l'euphémisme "automutilation" s'applique réellement [Note de la traductrice : en anglais le terme "self-abuse" s'applique pour les deux termes].
Et pourtant, peu de temps après, assis en face de Dafoe dans l'élégant bureau du distributeur de films indépendants A24 au Pacific Design Center, Pattinson admet qu'il s'est penché délibérément sur le sujet lors de ses interviews pour "The Lighthouse". Un ami vient de lui envoyer une capture d'écran des titres mettant en avant son nom et la masturbation, demandant dans un message, "Donc..hum...de quelle manière exactement fais-tu la promotion de ce film ?"
"Je trouve cela très amusant," dit Pattinson en riant. "Cela amène les gens à parler du film." Il s'arrête, réfléchissant. "Je ne sais pas si cela amène les gens à voir le film." il éclate de rire à cette pensée. "L'autre jour, je disais à A24, 'Je ne suis pas sûr de réussir ce truc promotionnel."
Dafoe intervient, ronronnant : "C'était bon pour toi ?"
"The Lighthouse" qui est sorti le week-end dernier à une moyenne enviable par écran et qui s'étend sur l'ensemble du pays ce week-end, ne manque pas de sujet à traiter. C'est un conte se passant à la fin du 19ème siècle où deux gardiens de phares, des "wickies", pour utiliser le langage de l'époque - Ephraim Winslow (Pattinson) et Thomas Wake (Dafoe) - essayent de tenir à distance la folie quand une puissante tempête frappe leur île déserte de Nouvelle-Angleterre. Le réalisateur Robert Eggers a tourné le film en noir et blanc avec un format d'image carré qui accentue la fièvre qui règne dans l'histoire.
Quant à l'histoire, il y a des rêves sexuels sur des sirènes, des mouettes déchaînées qui semblent possédées, des flatulences utilisées comme des "démonstrations de pouvoir délibérées," des visions de Thomas (Dafoe) dans la peau de Poséidon (et d'une sirène!) et, en son centre, le mystère du phare lui-même, un secret que Thomas semble comprendre, gardant avidement sa connaissance loin d'Ephraïm.
"Les gens voient ce qu'ils veulent voir," dit Dafoe, se réjouissant de l'ambiguïté du film. "Certaines personnes parle d'une histoire père-fils. D'autres y voient un patron et un employé, un maître et un apprenti. Certains creusent dans des trucs homo érotiques. Certaines personnes aiment simplement les pets."
Les personnages principaux du film ont peu de choses en commun à part leurs traits angulaires, ou comme le dit Eggers, "Quatre des plus belles pommettes au monde." Ils ont tous les deux adoré le premier film d'Eggers, l'histoire d'horreur puritaine "The Witch", et ont séparément approché le cinéaste, signifiant leur intérêt pour collaborer avec lui.
Mais les acteurs se séparent en matière de préparation. Durant les répétitions, Pattinson préfère parler du scénario; Dafoe, citant ses années de théâtre au sein du groupe expérimental Wooster, veut simplement se plonger sans retenu. Dafoe ne cesse jamais de jouer. Pattinson a besoin de l'adrénaline qui se présente lorsque la caméra tourne, du "moment contrôlé entre 'action' et 'coupé' où il est trop tard pour tout le monde." Trop tard ? "Vous ne pouvez pas être virés," explique Pattinson en riant.
La sécurité de l'emploi était en bas de la liste des préoccupations d'une production tournée à Cape Fourchu en Nouvelle-Écosse, où le directeur artistique, Craig Lathrop et son équipe ont construit une station et un phare à grande échelle. Le temps était venteux et glacial. Et quand les conditions n'étaient pas assez mauvaises, Eggers allumait un tuyau à incendie pour tremper Pattinson, alors que l'acteur se traîne dans le paysage aride en tirant une brouette pleine de charbon.
"C'était en fait exaltant," dit Pattinson. "Tout ce qui fait que vous n'avez pas à jouer. Willem peut réellement jouer. Je dois littéralement dire, 'S'il te plaît, frappe-moi avec une pelle.' Donc j'ai apprécié le tuyau à incendie à la fin de la journée."
"Comment puis-je gérer cette charmante auto-dépréciation?" demande Dafoe. Et il le pense vraiment. Comme les acteurs ont gardé leurs distances tout au long du tournage, ils commencent tout juste à se connaître. Pattinson fait une observation sur la technique d'acteur de Dafoe, l'invitant à s'écrier, "Je n'ai pas de technique ! J'ai de l'instinct!"
Comme c'est le cas de leurs personnages, Dafoe dirige la conversation, expliquant comment transformer le langage en chant, pour ensuite reprendre une conversation normale, la mélangeant, la décortiquant, la soumettant à la caméra pour les gros plan claustrophobes du film. Pattinson écoute attentivement, puis émet une observation sur ce qui arrive à votre visage lorsque vous essayez d'exprimer vos sentiments dans un espace aussi restreint.
"C'est drôle ce qui en sort," dit-il. "Vous finissez par essayer de repousser les limites de ce que vos yeux peuvent exprimer."
Pattinson a pour mission de chasser un océan de peur et de haine tout au long de "The Lighthouse" - le mépris des interminables monologues de Thomas ("Tu ressembles à une parodie"), ses réflexions incessantes et ses ronflements et, bien sûr, ses flatulences. (L'hygiène et la cuisine de Thomas n'ont rien d'extraordinaire non plus.)
Mais le plus souvent (et attention de légers spoilers à venir), le conflit se résume au fait que Thomas retienne la lumière. Au début du film, il y a une scène dans laquelle on voit Thomas se réchauffer avec extase dans la lumière et la saluer, lui donnant ce que Dafoe appelle "le sentiment du sacré."
"C'est une chose précieuse qu'il ne partagera pas tant qu'[Ephraim] ne devient pas un croyant comme moi," dit Dafoe. "J'ai consacré ma vie à cela, et ce gars ne monte pas à bord. C'est une histoire très intéressante sur la façon dont les gens s'accrochent au caractère sacré de la vie qu'ils vivent et sur ce qui se passe lorsque quelqu'un se présente et menace cela. Cela va au delà de l'intimidation d'un patron. Cela va beaucoup plus loin."
En ce qui concerne la fin du film (et vous ne devriez lire ce qui suit qu'après avoir vu "The Lighthouse" - que vous devriez absolument voir au cinéma, car le format d'image presque carré du film rendra bizarrement à la télévision ou sur un ordinateur), Pattinson ne sait pas avec certitude ce qui se passe lorsque son personnage voit enfin la lumière. Mais il se souvient de ce qui lui a dit Eggers quand il a tourné son gros plan.
"Il a dit que de regarder la lumière était si agréable que cela commençait à devenir incroyablement douloureux et ensuite incroyablement effrayant. C'est juste un orgasme qui ne s'arrête pas." plaisante Pattinson. "Je me disais, je peux comprendre cela. Je peux m'y identifier."
SourceExemple : Lors d'un session de questions/réponses le week-end dernier pour "The Lighthouse", la pièce dingue et claustrophobe qui le met en duo avec Willem Dafoe, Pattinson n'a même pas pu se résoudre à dire le mot quand il a été questionné sur la scène où son personnage s'engage dans une masturbation si furieuse que l'euphémisme "automutilation" s'applique réellement [Note de la traductrice : en anglais le terme "self-abuse" s'applique pour les deux termes].
Et pourtant, peu de temps après, assis en face de Dafoe dans l'élégant bureau du distributeur de films indépendants A24 au Pacific Design Center, Pattinson admet qu'il s'est penché délibérément sur le sujet lors de ses interviews pour "The Lighthouse". Un ami vient de lui envoyer une capture d'écran des titres mettant en avant son nom et la masturbation, demandant dans un message, "Donc..hum...de quelle manière exactement fais-tu la promotion de ce film ?"
"Je trouve cela très amusant," dit Pattinson en riant. "Cela amène les gens à parler du film." Il s'arrête, réfléchissant. "Je ne sais pas si cela amène les gens à voir le film." il éclate de rire à cette pensée. "L'autre jour, je disais à A24, 'Je ne suis pas sûr de réussir ce truc promotionnel."
Dafoe intervient, ronronnant : "C'était bon pour toi ?"
"The Lighthouse" qui est sorti le week-end dernier à une moyenne enviable par écran et qui s'étend sur l'ensemble du pays ce week-end, ne manque pas de sujet à traiter. C'est un conte se passant à la fin du 19ème siècle où deux gardiens de phares, des "wickies", pour utiliser le langage de l'époque - Ephraim Winslow (Pattinson) et Thomas Wake (Dafoe) - essayent de tenir à distance la folie quand une puissante tempête frappe leur île déserte de Nouvelle-Angleterre. Le réalisateur Robert Eggers a tourné le film en noir et blanc avec un format d'image carré qui accentue la fièvre qui règne dans l'histoire.
Quant à l'histoire, il y a des rêves sexuels sur des sirènes, des mouettes déchaînées qui semblent possédées, des flatulences utilisées comme des "démonstrations de pouvoir délibérées," des visions de Thomas (Dafoe) dans la peau de Poséidon (et d'une sirène!) et, en son centre, le mystère du phare lui-même, un secret que Thomas semble comprendre, gardant avidement sa connaissance loin d'Ephraïm.
"Les gens voient ce qu'ils veulent voir," dit Dafoe, se réjouissant de l'ambiguïté du film. "Certaines personnes parle d'une histoire père-fils. D'autres y voient un patron et un employé, un maître et un apprenti. Certains creusent dans des trucs homo érotiques. Certaines personnes aiment simplement les pets."
Les personnages principaux du film ont peu de choses en commun à part leurs traits angulaires, ou comme le dit Eggers, "Quatre des plus belles pommettes au monde." Ils ont tous les deux adoré le premier film d'Eggers, l'histoire d'horreur puritaine "The Witch", et ont séparément approché le cinéaste, signifiant leur intérêt pour collaborer avec lui.
Mais les acteurs se séparent en matière de préparation. Durant les répétitions, Pattinson préfère parler du scénario; Dafoe, citant ses années de théâtre au sein du groupe expérimental Wooster, veut simplement se plonger sans retenu. Dafoe ne cesse jamais de jouer. Pattinson a besoin de l'adrénaline qui se présente lorsque la caméra tourne, du "moment contrôlé entre 'action' et 'coupé' où il est trop tard pour tout le monde." Trop tard ? "Vous ne pouvez pas être virés," explique Pattinson en riant.
La sécurité de l'emploi était en bas de la liste des préoccupations d'une production tournée à Cape Fourchu en Nouvelle-Écosse, où le directeur artistique, Craig Lathrop et son équipe ont construit une station et un phare à grande échelle. Le temps était venteux et glacial. Et quand les conditions n'étaient pas assez mauvaises, Eggers allumait un tuyau à incendie pour tremper Pattinson, alors que l'acteur se traîne dans le paysage aride en tirant une brouette pleine de charbon.
"C'était en fait exaltant," dit Pattinson. "Tout ce qui fait que vous n'avez pas à jouer. Willem peut réellement jouer. Je dois littéralement dire, 'S'il te plaît, frappe-moi avec une pelle.' Donc j'ai apprécié le tuyau à incendie à la fin de la journée."
"Comment puis-je gérer cette charmante auto-dépréciation?" demande Dafoe. Et il le pense vraiment. Comme les acteurs ont gardé leurs distances tout au long du tournage, ils commencent tout juste à se connaître. Pattinson fait une observation sur la technique d'acteur de Dafoe, l'invitant à s'écrier, "Je n'ai pas de technique ! J'ai de l'instinct!"
Comme c'est le cas de leurs personnages, Dafoe dirige la conversation, expliquant comment transformer le langage en chant, pour ensuite reprendre une conversation normale, la mélangeant, la décortiquant, la soumettant à la caméra pour les gros plan claustrophobes du film. Pattinson écoute attentivement, puis émet une observation sur ce qui arrive à votre visage lorsque vous essayez d'exprimer vos sentiments dans un espace aussi restreint.
"C'est drôle ce qui en sort," dit-il. "Vous finissez par essayer de repousser les limites de ce que vos yeux peuvent exprimer."
Pattinson a pour mission de chasser un océan de peur et de haine tout au long de "The Lighthouse" - le mépris des interminables monologues de Thomas ("Tu ressembles à une parodie"), ses réflexions incessantes et ses ronflements et, bien sûr, ses flatulences. (L'hygiène et la cuisine de Thomas n'ont rien d'extraordinaire non plus.)
Mais le plus souvent (et attention de légers spoilers à venir), le conflit se résume au fait que Thomas retienne la lumière. Au début du film, il y a une scène dans laquelle on voit Thomas se réchauffer avec extase dans la lumière et la saluer, lui donnant ce que Dafoe appelle "le sentiment du sacré."
"C'est une chose précieuse qu'il ne partagera pas tant qu'[Ephraim] ne devient pas un croyant comme moi," dit Dafoe. "J'ai consacré ma vie à cela, et ce gars ne monte pas à bord. C'est une histoire très intéressante sur la façon dont les gens s'accrochent au caractère sacré de la vie qu'ils vivent et sur ce qui se passe lorsque quelqu'un se présente et menace cela. Cela va au delà de l'intimidation d'un patron. Cela va beaucoup plus loin."
En ce qui concerne la fin du film (et vous ne devriez lire ce qui suit qu'après avoir vu "The Lighthouse" - que vous devriez absolument voir au cinéma, car le format d'image presque carré du film rendra bizarrement à la télévision ou sur un ordinateur), Pattinson ne sait pas avec certitude ce qui se passe lorsque son personnage voit enfin la lumière. Mais il se souvient de ce qui lui a dit Eggers quand il a tourné son gros plan.
"Il a dit que de regarder la lumière était si agréable que cela commençait à devenir incroyablement douloureux et ensuite incroyablement effrayant. C'est juste un orgasme qui ne s'arrête pas." plaisante Pattinson. "Je me disais, je peux comprendre cela. Je peux m'y identifier."
Photos : Source Via / Source Via / Source Via
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