Traduction :
Qu'est ce qui l'a attiré dans ce film ?
Robert : Je suis toujours attiré par... quand vous lisez beaucoup de scénarios, vous pouvez sentir qu'il y a une manipulation dans l'écriture, où tout le monde recherche l'empathie du public par rapport au personnage. Je trouve cela tellement ennuyeux, alors quand vous trouvez un écrit où l'auteur n'essaye même pas vaguement de gagner l'empathie du public, je trouve que tout se joue sur l'acteur et la performance pour faire de quelqu'un de détestable une personne que vous pouvez suivre, que vous pouvez encouragez d'une manière ou d'une autre. C'est un défi et c'est une des raisons qui m'a attiré.
A t-il ramené le personnage à la maison avec lui ? Il n'aurait pas été un homme facile à vivre...
Robert : C'est les plus longues journées de tournage que j'ai faite de ma vie, alors je ne faisais pas grand chose en dehors, donc quand je rentrais à la maison, je vivais simplement dans un sous-sol et je dormais 6h. Je n'ai parlé à presque personne durant tout ce temps, donc je ne sais pas si je l'ai ramené avec moi ou pas !
Vivait-il dans l'appartement où ils ont tourné le film ?
Robert : Non il vivait dans un banal appartement en sous-sol quelque part à Harlem.
Les voisins ont-ils pu avoir un aperçu de ce que Robert faisait chez lui ?
Robert : Non, ils se sont juste dit qu'un mec bizarre vivait en bas, qu'il rentrait à la maison à 6h du matin, se couvrant la tête et courant vers le sous-sol, ne sortant jamais. Il n'y avait jamais de lumière.
Quel genre de braqueur de banque ferait-il ? Serait-il cool et calme ?
Robert : Je n'y connais rien dans la culture du braquage de banque, les gros braquages de banque ne sont plus vraiment d'actualité, car c'est trop difficile de faire sortir l'argent de la banque. Mais ces braquages de petites banques, où vous ... Je ne sais pas si c'est vraiment un truc qui se fait... mais si vous allez dans une banque et demandez simplement l'argent en disant "je vous braque", on vous donne l'argent, car la plupart des banques ont une assurance qui leur donne... je ne devrais probablement pas en parler... mais ils donnent 6 ou 7 milles dollars, alors la banque vous donnera 7000 dollars et vous pourrez sortir. Et la peine de prison n'est pas très élevée non plus, c'est 3 ans ou quelque chose comme cela, il y a tout ces gamins qui ont braqué des milliers de banques de cette manière, de la même manière que dans le film. Ce qui est assez dingue, sans arme à feu ou autre, juste avec une note.
Son look dans le film va à l'encontre de l'image du beau gosse, est-ce également un des points qui l'a attiré ?
Robert : Je ne sais pas, je me suis juste dis que plus j'avais l'air vieux...C'est presque plus compliqué d'avoir l'air d'un beau gosse, je me dis "va simplement dans la direction opposée" et personne ne vous juge après. Les enjeux sont très élevés... il y a tellement de rôle où vous êtes supposés entrer dans une pièce et avoir l'air du beau mec et c'est très subjectif, donc j'essaie d'éviter cette situation.
Qu'a t-il ressenti à Cannes, avec la standing-ovation, la réaction fantastique envers le film ?
Robert : J'adore Cannes, à chaque fois que j'y vais... cela veut dire tellement de choses pour moi d'avoir des films là-bas. C'est le genre de films que je veux faire, c'est incroyable, mais la réaction qu'a eu ce film...surtout avec le voyage de ce film qui a été très étrange et très long, je veux dire j'ai signé, car j'avais vu une photographie et je savais simplement à partir de cette photo de leur précédent film, j'ai envoyé un mail aux Safdie leur disant que je savais qu'à partir de cette photo, que l'on devait faire quelque chose ensemble, je ne les avais jamais rencontré ou n'avais jamais vu ce qu'ils avaient fait avant et il n'y avait pas de scénario ou quoi que ce soit... et de voir qu'à partir de la vision fortuite d'une photo on est en compétition à Cannes, c'est fou ! Je devrais me transformer en médium.
La musique est importante dans ce film, est-ce qu'il joue toujours de la musique ?
Robert : Oui, j'adore la bande originale, elle est incroyable. Je me souviens quand j'ai entendu la chanson d'Iggy Pop à la fin pour la première fois je me suis dis "woaw c'est un cadeau". Mais oui, je joue toujours de la musique parfois.
Il a toujours été modeste sur sa façon de jouer, s'est-il amélioré ?
Robert : Non, c'est même pire ! Je joue parfois, c'est juste que c'est bizarre quand vous ne jouez pas pour avoir un résultat précis, c'est très difficile... J'avais l'habitude de jouer tout le temps, car je faisais tout le temps des concerts et de ne plus en faire c'est une chose différente, je ne suis pas vraiment le type de personne à m'asseoir dans ma chambre et à jouer, je suis pas vraiment un emo.
Se fait-il toujours accoster par des fans de Twilight ?
Robert : Parfois, je ne sais pas... je vis une vie très étrange, qui consiste à se cacher... c'était ma plus grande peur sur ce tournage, car mon dernier tournage à New York était Remember Me il y 'a des années et c'était complètement dingue, il y avait des foules de gens partout, des paparazzis... à chaque fois que je vais à New York il y a des paparazzis ! Et je voulais faire partie du monde des Safdie, qui consiste à tourner à la dérobée dans les rues et s'il y avait eu des paparazzis à tout les coins de rue cela n'aurait pas été possible physiquement. Avec le maquillage et les costumes on a mis beaucoup d'effort pour faire un film entier déguisé, c'était marrant de voir que personne ne se rendait compte que l'on tournait un film durant tout ce temps.
La journaliste ce souvient qu'il a raconté s'être fait bloqué dans les rues de New York une fois et elle se sentait vraiment désolée pour lui, lui manque t-il quelque chose de ces jours un peu extrêmes ?
Robert : Pas vraiment, les expériences étaient incroyable, aussi étrange qu'elles étaient à l'époque. Je me souviens lors du tournage de Remember Me.. Je n'arrive toujours pas à dire le titre après 7 ans.. je tournais cette petite scène avec cette petite fille qui jouait ma sœur dans Central Park et il y avait des milliers de personnes qui nous regardaient, alors que ce n'était qu'une petite scène de conversation, c'est juste étrange. Après avoir fait des films au milieu de nulle part en Australie, ou lors de ce tournage, c'est juste drôle qu'ils regardaient cette petite scène comme si c'était un concert de rock ... peu de personnes en feront l'expérience.
Traduction : Sabine@therpattzrobertpattinson.blogspot.com
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