Nous avions déjà eu quelques extraits de l'interview ICI !
Traduction :
Que pensiez-vous de Matt Reeves en tant que réalisateur avant d'être impliqué dans "The Batman" ? Quel élément vous a donné envie de travailler avec lui ?
J'adore les films "La planètes des singes". Il n'y a que deux films - enfin trois maintenant - où je voulais faire une suite : les films "La planète des singes", "Sicario" et "Dune". J'ai vu les deux films de "La Planète des Singes" au cinéma et j'ai pensé que ce qu'il pouvait faire avec la technologie des capteurs de mouvements était tellement incroyable. S'il pouvait faire cela avec un visage de singe, alors il pouvait également me faire réussir une performance.
Parlez-moi de la journée où vous vous êtes rencontrés pour la première fois pour discuter du rôle de Batman.
J'avais rencontré Dylan Clark, le producteur, probablement 8 mois avant. J'avais remarqué qu'il était impliqué dans "The Batman". C'était une rencontre générale avec lui, et à la fin j'ai simplement mentionné avec désinvolture, "Que se passe-t-il avec "The Batman" ? Il a répondu, "Oh, il n'y a pas de scénario pour le moment". J'ai continué à prendre des nouvelles et tout à coup, il a dit, "Voulez-vous rencontrer Matt pour ce projet ?" Je n'avais pas vu le scénario. Il était tellement adorable et m'a montré une partie des dessins. Il y avait déjà des illustrations incroyables sur la façon dont il concevait Gotham. Il avait un point de vue vraiment intéressant. C'était Kurt Cobain, des références à Nirvana, et dès qu'il l'a dit, je me suis dit : 'Oh, ok." C'est vraiment un angle différent sur Bruce que nous n'avons jamais vraiment vu. C'est juste une personne incroyablement gentille, sensible et qui s'exprime bien et cela semblait être le genre de personne avec qui je voulais travailler.
A-t-il parlé d'une possible histoire plus large sur le personnage, au delà du film, y aura-t-il plus ?
Je ne pense pas. Nous en avons parlé depuis. Mais, je veux dire, il a passé 5 ans de la conception à l'achèvement de ce film. Il est très très très concentré sur une seule tâche - enfin, un seul projet, je suppose. Jusqu'à ce qu'il sorte, je doute qu'il ait pensé aux étapes suivantes. Ou peut-être qu'il l'a fait et qu'il ne me l'a pas dit.
Alors, quel était son style de réalisation avant et après le Covid ?
Hmm. Pour être honnête, c'est assez similaire. Quand nous sommes revenus après le confinement, nous avons essayé de gardé tout le monde à l'écart autant que possible. J'avais un écouteur pour communiquer avec Matt entre les prises. Il a fallu quelques secondes pour s'y habituer, mais c'était plutôt agréable. Je pouvais l'importuner tout le temps plutôt que de passer mon temps à le chercher dans le studio.
Mais il est très méthodique. Il fait beaucoup de prises. Au début, quand quelqu'un [demande] beaucoup de prises, vous pensez que vous faites quelque chose de mal. Mais une fois que vous comprenez son rythme, [vous comprenez] qu'il édite tout le film à chaque prise. Même dans les plus petits détails de la scène, il fait attention à tout. Il ne fait pas vraiment une énorme couverture. Il prend des angles très spécifiques, mais beaucoup de prises. C'est drôle - il faut un certain temps pour comprendre son rythme, mais quand vous l'avez, c'est très très particulier. Il m'a fallu un certain temps pour comprendre ce qui se passait. Le film reflète vraiment le ton exact qu'il a écrit. Il avait vu le film dans sa tête avant même que nous commencions le tournage. C'était très impressionnant.
Vous dites que vous aviez une oreillette pendant le tournage du film - comment était-ce ?
Parfois, ils laissaient le micro allumé. C'était un peu déconcertant, mais on entendait ses petites réactions. S'il s'agissait d'une scène tendue, vous entendiez soudainement sa respiration s'accélérer. Parfois c'était très distrayant, mais à d'autres moments j'ai apprécié d'entendre sa réaction en direct. Je n'ai jamais été aussi proche de la perception qu'a un réalisateur de ce que je fais. C'est une expérience étrangement intime.
A quel point vous a-t-il parlé de son lien avec ce film ?
Je savais à quel point il tenait aux personnages. Je pense qu'il a une très bonne compréhension de la peur. Je trouve que beaucoup de gens essaient de se dire qu'ils n'ont peur de rien. Mais Matt reconnaît vraiment les choses qui lui ont fait peur dans sa vie et les choses qui lui font peur actuellement et il peut vraiment les projeter dans ses films.
Comment Matt a-t-il réagi le jour où vous avez découvert que vous étiez positif au Covid ? Quelle conversation avez-vous eu ?
C'était pile au moment où les gens ne savaient pas vraiment ce qui se passait. Nous avions mis en place un protocole pour faire fonctionner le tournage et c'est arrivé, je pense que j'ai été la première personne à devoir utiliser le protocole. Je veux dire, j'étais un peu gêné par toute cette histoire, pour être honnête. C'était juste après que nous ayons repris le tournage et tout le monde a été si gentil. Andy Serkis, avec qui je travaillais à ce moment-là, a été absolument adorable à ce sujet. J'étais terrifié par ce qui allait arriver à la production. Mais cela a plutôt était un bon exercice pour comprendre comment procéder et après rien ne s'est vraiment passé. C'était de la chance.
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