Certaines réponses sont similaires avec d'autres interviews déjà traduites, mais dans l'ensemble c'est une lecture intéressante !
Avez-vous fait quelque chose de spécifique pour rendre ce Batman différent ?
C'est difficile. Il y a eu, je crois, dix ou plus films de Batman et ce n'est pas comme s'il y en avait eu dix mauvais. Il y a eu 10 très bonnes interprétations [rires]. J'étais conscient, ou j'étais peut-être simplement nerveux de le faire, je me suis dit, 'Oh, je ne peux pas prendre la même route.' Parce qu'ils sont si spécifiques, toutes des interprétations différentes. Et puis, c'est assez amusant d'essayer et de trouver une ouverture qui n'a pas été faite. Mais dans le scénario...c'est un ton très différent des autres films, donc c'est venu naturellement.
Etes-vous personnellement un fan de Batman ?
Oui, je le suis. J'ai vu tous les films Batman au cinéma. Ce n'est pas quelque chose d'original à dire, mais comme tous les petits garçons - et je suis sûre comme beaucoup de petites filles également - ils sont assez obsédés par Batman et pensent qu'ils sont Batman. C'est vraiment la seule série qui dure depuis longtemps où chaque films, qu'importe quand ils sortent, je crois que je les ai tous vu lors du week-end d'ouverture. Il y a un héritage plutôt glorieux de personnes qui ont joué le rôle et de réalisateurs qui ont travaillé dessus, et chacun semblent irréfutables. Je les aime tous, même quand ils veulent être plus léger et plus comique. J'ai également adoré ceux-là. Je les ai trouvé très drôle. C'est simplement l'un de ses rôles où vous pensez qu'il n'est jamais vraiment à votre portée. Je veux dire, c'est assez dingue. Quand j'ai regardé le film l'autre jour, je n'arrivais toujours pas à vraiment réaliser que je l'ai fait. C'est assez incroyable.
Quelles leçons avez-vous apprises sur le tournage de gros films et qui vous ont servi sur celui-ci ?
Je suppose que sur certains gros films, les gens peuvent ne pas se donner trop de mal. Sur celui-ci, il y a un héritage de très très bons films - il n'y en a aucun qui n'a pas vraiment marché, donc tout le monde apporte son meilleur jeu. Et puis, la façon dont Matt dirige également, c'est un tel perfectionniste. Mais vous ne quittez jamais vraiment le plateau dès la seconde où vous arrivez le matin. Ce n'est pas comme si vous pouviez retourner dans votre loge ou autre. Surtout moi...Je ne pouvais même pas enlever le costume !
Il y a beaucoup de discussions autour de sa rage. D'où vient-elle ?
Dans une grande partie des autres itérations du personnage, vous commencez son parcours en tant que Batman. Il se maitrise déjà, maitrise son corps et son esprit et il sait vraiment ce qu'est son objectif. Mais ici, il se bat avec ses propres démons autant qu'il se bat avec les criminels de Gotham. Mon interprétation c'est qu'il est presque remis du traumatisme de son passée en se construisant ce mécanisme de survie très complexe, qui s'est ensuite transformé en Batman. Mais je pense qu'il tire sa rage du fait qu'il veut toujours revivre le moment où, en tant que petit garçon, il a senti qu'il laissait ses parents mourir. Batman revient sans cesse, et tous les criminels, qu'importe ce qu'ils font, dans son esprit, ce sont des fantoches de la personne qui a tué ses parents. C'est de là que la légende de ce film commence à grandir, il a une rage si disproportionnée envers ce que font les personnes et ils ne s'y attendent pas. Batman voit, en général, les choses en noir et blanc; il a une vision binaire du monde où il y a uniquement des bons et des mauvais. C'est pourquoi sa relation avec Catwoman trouble sa vision du monde. Il se dit, 'Tu es une criminelle. Mais je t'aime bien. Je ne sais pas quoi faire de cette situation." Cela le fait se sentir vulnérable. Je pense que c'est de là que vient la rage - c'est de la que beaucoup de gens ressentent de la rage. Vous combattez vos peurs, et votre vulnérabilité : tant que vous pouvez être assez en colère, et tant que vous pouvez coller à vos principes qu'importe ce qu'il se passe, vous ne faites aucun compromis. Dans quand quelqu'un comme Selina arrive, c'est assez dangereux pour lui. Parce que la seule façon où il n'a pas l'impression de redevenir cet incroyablement garçon de 10 ans vulnérable, qui est terrifié, c'est en étant très très fermement l'agent de la vengeance.
Diriez-vous que cette itération de Batman est amorale ?
Pas vraiment. C'est intéressant la façon dont Gotham le représente, durant presque toute l'histoire, parce qu'il est du coin. Tout le monde le rejette et pense qu'il est bizarre. La police l'a ouvertement appelé devant lui un monstre. Le niveau de technologie que vous voyez dans les autres films n'est pas vraiment présent ici. Ce n'est qu'un homme dans un costume. Mais il a renforcé ses sens, parce qu'il y a quelque chose à propos du niveau d'obsession, le fait qu'il ne fait aucun compromis et qu'il ait des principes indestructibles. C'est en quelque sorte son super pouvoir. Mais la façon dont la ville l'interprète au début, ils ne font pas vraiment la différence entre ce que fait Batman et ce que font les criminels, parce que ce qu'il fait n'est pas vraiment clair. Il n'y a pas une partie de lui qui réconforte les victimes de crime. Ce qu'il fait vraiment c'est de sortir et d'infliger la violence et la vengeance, qu'importe le crime qu'ils font. Il ne sait même pas vraiment ce qu'est son but à ce moment de l'histoire. Il est réactif, il est émotionnellement volatile et impulsif. Il travaille sur sa rage, mais il a tellement peu de respect et d'empathie pour les gens qui commettent des crimes, qu'il pense que c'est bien de laisser aller sa rage sur les gens, comme s'ils n'étaient que des punching-balls. Donc je suppose qu'il y a un certain niveau d'immoralité, mais il a en quelque sorte son propre code moral, qui ne correspond peut-être pas aux autres.
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