Dans une récente interview avec le magazine Deadline, Claire denis revient sur sa collaboration avec Robert, sur le fait qu'elle voudrait retravailler avec lui, sur le tournage de High Life ...
Traduction :
High Life représente en quelque sorte un changement radical...
Je ne pense pas. D'une certaine manière cette histoire est très proche de plusieurs de mes autres histoires. Sur le papier cela à l'air très différent, mais c'est vraiment très intime.
Pourquoi l'espace ?
Mon producteur Oliver Dungey a proposé de faire un film en anglais qui se passe dans l'espace et qui parle d'une femme fatale ou d'un amour qui peut être fatal. Donc voilà la manière dont j'ai répondu à cette question.
Est-ce que vous avez regardé Tarkovsky ou Kubrick ?
Mon esthétique était simple. C'est une prison. Je voulais que l'intérieur du vaisseau spatial ressemble à une prison. C'était mon point de départ pour l'esthétique. Tarkovsky, Kubrick, je les avais à l'esprit, mais je pensais plus aux prisons.
Pourquoi Robert Pattinson ?
Je trouve que c'est un jeune homme génial et un magnifique jeune acteur. Il est intelligent, poétique, il est comme un chevalier pour moi. J'ai vu les quatre parties de Twilight quand elles sont sorties. J'ai été stupéfaite par les deux jeunes leaders héroïques.
J'ai lu précédemment que le processus de tournage a peut être été quelque peu déconstruit.
Absolument pas. Nous avons suivi le scénario. Nous étions très constructif. Mes films ne sont pas déconstruits. Ils sont construits de la manière que j'aime. Je pense que certains américains pensent que les européens font des films "déconstruits", mais ce n'est pas le cas.
[...]
Quel est votre prochain projet ?
J'ai un projet autour de la mer méditerranée. J'aimerai aussi retravailler avec Robert; une fois n'était pas suffisant. Je pense à plusieurs films, mais je ne suis pas sûre...J'ai peur du futur.
Ma mère est morte dans mes bras quand je tournais ce film. J'ai du courir pour être avec elle. J'ai réalisé que la vie n'était qu'un mince fil. C'était un moment terrible. Une fois que vous avez perdu votre mère vous devenez très fragile. Il n'y a plus de protection. Vous êtes à nue. La mort du père est une chose, mais de perdre ma mère m'a laissé à découvert et sans protection. C'était le dernier lien à l'enfance.
Est-ce que cela a eu un impact sur votre film ?
Je ne sais pas. Peut-être que je le réaliserai dans un an ou deux. Probablement. Bien sûr, que cela en a eu un. Elle voulait que le film existe, cependant. Elle a lu le scénario. Elle adorait Robert, Juliette [Binoche]. Elle m'a dit que je devais "travailler, travailler."
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