Les Photos :
Les Vidéos :
Robert Pattinson & Safdie Bros at Charlie Rose's #GoodTime pic.twitter.com/p9PEYyN1vM— ma (@Ibabysky) 8 août 2017
L'interview :
Traduction :
Journaliste : Good Time est le nouveau film de Josh et benny Safdie, Robert Pattinson incarne un petit criminel qui essaie de faire sortir son frère handicapé de prison, après qu'un braquage de banque ait mal tourné. Manohla Dargis du "New York Time" a dit que le film était un plaisir cinématographique pure, sur une ruée vers les abysses parfois drôle, parfois choquante. Voici un aperçu de la bande annonce. Les deux réalisateurs, Josh et Benny Safdie et la vedette Robert Pattinson m'ont rejoint. Je suis heureux de les avoir à cette table pour la première fois. Bienvenue.
Josh : C'est un honneur d'être à cette table, dans les abysses.
Journaliste : C'est un pas en avant pour vous, dites moi dans quel sens ça l'est et qu'est ce que vous espérez accomplir avec ce film ?
Josh : On essayait de faire ce film qui se situe dans le Diamond District, pas très loin du studio et nous essayions de faire ce film depuis environ sept ans, il a beaucoup changé. Et c'était un peu comme la destination finale. J'ai un cigare chez moi et une bouteille de Prosecco que quelqu'un m'a donné et ils disent, vous savez, ouvre là et allume le cigare quand tu es prêt à faire la fête. Je pense que quand je mourrais, le cigare sera dans ma tombe et la bouteille de champagne sera répandue dans la poussière, car au finale nous ne trouverons jamais de raison de vraiment faire la fête. Mais je pense que quand Rob nous a contacté et nous a dit, 'Hey, je voudrais faire tout ce que vous voulez faire ensuite.' nous avons réalisé qu'il..
Journaliste : C'est une offre intéressante.
Josh : Oui, ça l'était. Mais il ne correspondait pas à l'autre projet, donc le projet "Good Time" a débuté. Il vient d'une accumulation d'intérêts et d'inspirations. L'idée était... OK, nous avons, vous savez, un acteur que nous respectons, une star de cinéma qui est accompagnée d'un public et nous voulions faire un divertissement, un film popcorn, mais aussi un art termite, comme le style termite de Manny Farber, que les gens peuvent consommer et ces termites vont en quelque sorte rentrer en vous et forcer votre psyché après le film et vous faire poser des questions, 'Pourquoi cela s'est-il produit ?'
Journaliste : Quand vous les avez appelé et leur avez dit 'j'aimerai faire un film avec vous', pourquoi eux ? Car vous semblez être une grande star qui aime l'idée de trouver des rôles petits et vraiment créatifs.
Robert : Je ne sais pas si je suis une grande star.
Journaliste : Ce ne sont peut-être pas des petits rôles non plus.
Robert : Oui, je veux simplement me surprendre et oui, trouver du matériel original est assez dur.
Journaliste : Est-ce que vous vous disiez "Je vais y arriver, ici ?" Si je vais vers eux, je suis supposé trouver le matériel qui m'intéresse.
Robert : Oui, au départ ce n'était qu'une intuition. Je ne savais vraiment rien de leur travail, j'avais simplement vu une photo de leur dernier film et à partir de là...
Journaliste : Une photo ?
Robert : C'était la seule chose. Et je savais simplement et puis je les ai rencontré, ils avaient une énergie très dynamique durant la conversation. Puis j'ai vu la bande annonce de leur dernier film et je voulais faire quelque chose qui était électrique et cinétique. Et ce sont des maîtres pour ça.
Journaliste : Qui est Connie ?
Robert : Connie... Comment le décrire ? Tu as la meilleure description en disant que c'est un psychopathe romantique.
Journaliste : Un psychopathe romantique qui panique.
Robert : Oui, il passe une mauvaise journée. C'est un petit criminel, venant du Queens, qui est obsédé par sa relation avec son jeune frère qui est handicapé mental.
Journaliste : Et il ne veut pas en parler ou le reconnaître.
Robert : Oui, il ne veut pas du tout le reconnaître. Une des choses que j'ai adoré dans l'histoire, au début du film, c'est quand Connie sort son frère du bureau de son psychiatre et ils sont dans un endroit où il y a beaucoup de personnes handicapées et parce que Connie est comme il est, il refuse d'accepter que son frère pourrait ne pas être normal, car ils partagent le même sang. Il est narcissique en même temps, mais j'ai vu cela se produire, vous savez, des gens qui ont des frères et soeurs qui ont des problèmes à gérer... peut-être parce que leurs parents ont du donner plus d'attention à l'autre enfant, cela enrage vraiment l'autre frère, je me suis toujours dit que c'était vraiment intéressant et que c'était une relation familiale très difficile.
Journaliste : Quand je l'ai vu, je me suis dit que c'était un film qui parlait de l'amour fraternel également
Josh : D'une certaine manière oui.
Journaliste : Est-ce autre chose ?
Benny : C'est intéressant car quand vous prenez cette idée de fraternité et le fait que Connie essaye de sortir son frère de cette situation, cela fait presque de l'ombre au reste et à toutes les mauvaises choses qu'il fait.
Journaliste : Vous pouvez ressentir une certaine responsabilité.
Benny : Exactement. En tant que public, vous le regardez et vous ne réalisez pas qu'il a mis son frère dans cette situation au départ, mais vous avancez tellement rapidement et à une telle vitesse que vous n'avez pas le temps de vous arrêtez pour dire "Attends !" Cela avance à cette vitesse donc vous vous dites "Qu'est ce qu'il se passe, pourquoi je viens juste de faire cela ? Pourquoi j'accepte cela ?"
Josh : Le personnage de Connie.. Son histoire est qu'il est sorti de prison pour bonne conduite. Pendant qu'il était en prison, comme beaucoup de gens vous savez, qui font de la prison, ils adoptent en quelque sorte une qualité de renaissance, ils sont très romantique dans leurs idées et puis ils sont ré-endoctrinés dans la société et ils ne sont pas équipés, le système pénal n'est pas conçu pour réhabiliter des gens, vraiment, donc pendant qu'il est en prison...
Journaliste : C'est pour cela que nous avons beaucoup de récidivistes.
Josh : Exactement. Nous avons l'ancien préfet de police du Conecticut qui a fait une apparition dans notre film, il avait le taux le plus bas de récidiviste du pays, mais il apparaît durant la séquence en prison. Mais Connie a en quelque sorte développé l'idée, lorsqu'il était en prison, que tout ce qui est sacré pour lui, son frère, son frère représente une pureté qu'il veut récupérer et il a une idée romantique où il va voler une banque et ils vont vivre dans une ferme pour toujours. Il méprise l'institution Américaine et les pièges de la bureaucratie américaine. Il ne veut pas... et je suis d'accord avec Connie sur ce point, il n'est pas d'accord avec l'idée selon laquelle vous pouvez changer l'esprit à partir de l'extérieur, que vous pouvez le faire à travers des questionnaires, des observations basiques, des exercices et il pense que s'il peut simplement le changer à partir de l'intérieur, alors la seule manière de changer par l'intérieur se fait grâce à l'expérience, 'je peux donc induire un certain sens de l'indépendance à mon frère'. Cette idée est très forte, l'exécution est discutable. L'emmener à un braquage avec lui n'est pas la meilleure idée.
Journaliste : C'est donc plus qu'une étude de personnage. C'est un film avec un message ou un commentaire ?
Josh : En quelque sorte, quand je parle de style termite, c'est l'idée générale, nous voulions quelque que chose que vous pouvez consommer, quelque chose de divertissant d'abord et ensuite après coup vous commencez à vous questionner "attendez une seconde, pourquoi ça s'est passé comme ça ?" "Pourquoi les deux seules personnes dans le parc a être arrêtée sont de couleur ?" "Pourquoi les femmes sont-elles traitées de cette façon dans ce film ?" "Que se passe t-il à la fin du film quand on nous laisse avec ce coup émotionnel, simplement parce qu'on nous rappelle la manière dont le handicap est traité dans ce monde ?"
Benny : Le fait qu'on avance à cette vitesse, que vous êtes accrochés au point de vue de Connie, vous croyez ce que croit Connie, mais vous n'avez pas le temps d'y penser. Ce n'est qu'une fois que vous avez quitté le cinéma que vous vous posez des questions et ce sont des questions importantes. On veut que vous posiez certaines questions.
Journaliste : Pour mieux comprendre pourquoi il pense ainsi
Josh : Bien sûr, c'est le reflet de notre société et si vous reflétez quelque chose à un groupe de gens, un message se présente. Norman Mailer était le roi pour ça.
Benny : Parfois la façon dont vous pouvez obtenir les meilleures réflexions, c'est en vous focalisant sur une personne très spécifique dans la société. Une personne qui brise ces règles, si vous vous focalisez sur eux cela projettera de la lumière sur le reste.
Journaliste : Comment avez-vous essayé de le modeler, qu'avez-vous fait comme recherches, qui avez-vous vu, qu'avez-vous visité, qu'est ce que vous vouliez savoir, ressentir pour le personnage ?
Robert : Une des choses qui est géniale dans ce film, c'est que le scénario n'était pas fini quand nous avons commencé à le développer et donc Josh et Ronny, le co-scénariste, ils m'envoyaient des petits extraits de l'histoire ou de séquences et la plupart des séquences qu'ils m'ont envoyé 9 mois avant même que je ne commence la pré-production, ne sont même pas dans le film. J'ai vu le processus d'écriture et ce qu'ils voulaient dessiner et puis ils ont commencé à trouver leur voix...
Journaliste : Une voix, ce a quoi il ressemble ?
Robert : Oui et c'est amusant, car les gens parlent du fait de faire un accent... D'habitude vous avez un scénario et vous essayez d'y coller votre accent ou simplement de comprendre comment dire ce qui est écrit dans un accent américain classique. Mais ici, ils viennent du Queens, tout le monde vient du Queens et je trouve que c'est écrit dans le dialecte du Queens... C'est drôle de le dire avec l'accent. En matière de recherche, avec Benny nous avons passé plusieurs jours à improviser dans la peau de nos personnages dans le monde réel, dans un Dunkin Donuts à Yonkers, nous avons travaillé dans une station de lavage de voiture. Je n'avais jamais rien fait de pareil avant.
Journaliste : Combien de personnes vous ont reconnu quand vous êtes venus laver leur voiture ?
Robert : Zéro, il y a eu un moment où nous avons essayé de jouer un drame familial à la station et Benny commençait à casser les essuies-glaces des gens et à leur jeter de la cire dessus. Nous avons commencé une petite bagarre là-bas, mais personne ne savait que c'était simplement deux acteurs entrain de jouer...
Benny : Ça avait l'air réel, il y a eu un moment quand Rob m'attrape et m'empêche de faire ces choses, nous ne pensions pas au film, nous pensions simplement au fait d'être ces personnes.
Journaliste : Vous pensiez au moment présent.
Benny : Exactement, quand il m'a attrapé, je me suis immobilisé et je l'ai presque jeter contre un mur. Il l'a ressenti également. Ce n'est pas dans le film, mais ces textures sont dans sa performance.
Robert : C'est intéressant de faire ces performances quand vous ne le faites pas pour un public ou une caméra, vous avez le sentiment d'être fou, qu'il y a un élément de danger, car personne ne regarde et vous le faites vraiment l'un pour l'autre, ce qui est dingue !
Journaliste : Ce que je trouve intéressant, selon moi, si vous avez un réalisateur qui peut créer ce genre de sentiment sur un tournage, c'est une bonne chose.
Josh : Développer son personnage était instructif pour lui comme pour moi. Avec mon partenaire Ronnie, nous avons passé tellement de temps à écrire l'histoire de ce personnage, nous avons réalisé que nous ne pouvions pas fermer les yeux sur trois mois de sa vie, car nous essayions de montrer un monde qui existe de nos jours et nous ne pouvions pas écrire... c'est un film avec une intrigue lourde et nous ne pouvions pas comprendre ce que le personnage fait jusqu'à ce que nous sachions tout de lui. Durant le processus, nous avons écrit ce portrait psychiatrique insensé de ce gars Connie, avec tout ces points de repères et il questionnait tous les petits détails. Puis quand il est venu à New York, nous avons discuté avec des gens de "Fortune Society", nous avons fait des excursions autour des légendes locales et des petits crimes bizarres qu'ils ont fait, nous sommes allés dans des prisons, il est allé dans une prison dans la peau du personnage, mais le personnage ne pouvait pas encore parler, donc il n'a pas dit un mot durant la visite du centre de détention de Manhattan. Nous avons fait toutes ces choses pour lui, mais elles ont finit par être dûment productive.
Benny : Bien sûr, nous voulions incorporer cela sur le tournage, nous voulions que ce sentiment... même si nous avions les permissions de tourner dans ces endroits, nous voulions qu'il y ait un élément de danger, que nous n'avions pas la permission. Si tout ce passe mal, est-ce que nous l'aurions toujours ? Et ça c'est bien marié avec la performance de Rob.
Josh : Avez-vous déjà vu un des films de John Alpert ?
Journaliste : Bien sûr, j'en connais beaucoup. Il était à PBS quand j'y étais. J'ai commencé il y a longtemps à PBS avec Bill Moyers et il était là et ce qui était génial chez lui, c'est qu'il est allé à Cuba, c'était le premier gars que je connaissais à aller à Cuba, c'était dans les années 70.
Josh : Avez-vous vu "Life of Crime" un film qu'il a fait pour HBO ? Nous l'avons projeté hier au Metrograph et nous avons fait un Q&A avec lui et je pense que les gens qui ont vu ce film et qui ont vu "Good Time" peuvent voir que c'était un des premiers trucs. Parce qu'il était en Irlande en train de tourner "Lost City of Z", j'essayais de lui amener les personnages, je lui ai envoyé "The Belly of the Beast" et 'The Executioner's Song' de Norman Mailer et les films de John Alpert et vous pouvez le voir et le ressentir.
Journaliste : Le style de caméra que vous utilisez, dites moi ce que cela ajoute au film.
Josh : Nous faisons des films depuis 10 ans, nous avons passé notre temps dans une pièce avec la porte fermée, en disant ' Pas maintenant, papa' d'une manière bizarre, comme des adolescents, nous ne laissions personne entrer. Nous faisions ces films d'une façon adolescente mais ils sortaient et nous étions capable de nous soutenir pour la promotion mais nous utilisions nos films pour perfectionner notre art, et en allant de plus en plus loin sur la façon dont nous voulions parler. Nous avons développé sur notre précédent film... nous nous sommes en quelque sorte épris des longs objectifs, de ce que cela fait quand vous avez le sentiment de le pousser dans la personnalité de quelqu'un, presque dans son âme. On était presque perversement obsédé par ça sur notre précédent film, puis nous nous sommes dit, ok, on va faire un thriller. Nous voulions vraiment être excité, nous voulions ressentir qu'à n'importe quel moment de vrais flics débarqueraient, donc nous voulions intensifier ce sentiment à un certain niveau de mise en scène, une certaine manière de tourner et nous avons fait beaucoup de gros plan, cela a aidé je pense à augmenter la tension que le public peut ressentir durant le film.
Journaliste : Comment vouliez-vous le modeler, au delà de ce que vous avez vu dans le texte ? Qu'est ce que vous recherchiez pour créer votre propre image de lui ? Une part de lui est un mauvais garçon, une partie est un frère aimant.
Robert : Oui, j'ai toujours été intéressé par le fait que ... vous pouvez dire que vous aimez quelqu'un mais cela ne veut pas nécessairement dire quelque chose pour la cible de votre amour.
Journaliste : Était-ce la cas ici ?
Robert : Oui, je pense que Connie a en quelque sorte décidé... Un partie de leur histoire c'est qu'ils ont été séparés pendant des années et quand il est en prison, il fait une fixation sur son frère qu'il n'a pas vu depuis 12 ans et quand il sort de prison il l'aime à fond mais il n'a aucune idée.
Journaliste : C'est une histoire intéressante.
Robert : Et il ne sait pas qui il est vraiment.
Journaliste : Et il ne peut pas voir qui il est.
Robert : Et il refuse de voir qui il est même quand c'est juste devant lui. Connie est une personne solitaire et la solitude le frappe soudainement et il ne sait pas comment gérer ça et la seule chose qu'il a vraiment c'est un frère, car le reste de sa famille ne veut plus rien avoir à faire avec lui. Mais oui, il ne veut pas vraiment aimer son frère parce que c'est son frère. Il l'aime parce que c'est le sien, une part de lui.
Journaliste : A quel moment avez-vous décidé que vous vouliez faire des films ? A quel moment avez-vous su ? Quand vous aviez 7 ans ?
Robert : Non, je suis un peu tombé dedans par accident, ce qui me rend assez heureux car à chaque année qui passe je suis de plus en plus investi. Je ne pense pas que j'en aurais marre un jour.
Journaliste : Plus investi pour essayer de faire de votre mieux pour le maîtriser, en sachant qu'à la fin vous ne le maîtriserait jamais ?
Robert : Oui, la seule chose contre laquelle je me bats c'est la peur d'avoir le sentiment d'être un imposteur...
Journaliste : Avez-vous ce sentiment ?
Robert : Oh mon dieu, tout le temps. Je trouve un scénario, j'ai eu une once d'inspiration quand j'ai vu pour la première fois la photo de leur film et que je les ai rencontré, je ne sais pas ce que vous avez ressenti les gars, mais je me sentais extraordinairement confiant lors de la première rencontre, et je me disais 'Oui, je peux faire n'importe quoi.' Et presque immédiatement après, je n'avais aucune idée de ce dont je parlais, je ne peux rien faire. Je suis juste un gars banal. Et vous devenez en quelque sorte accroc à ce sentiment. J'ai toujours aimé... j'aime le monde, j'aime les gens qui sont intéressés pour raconter des histoires, c'est comme sur un travail comme celui-ci, nous travaillions 18 heures par jour, tout les jours. Personne ne se préoccupait de ne pas être payé, c'est dingue. Il n'y a pas d'autres industries où les gens sont à ce point investis.
Journaliste : Ce qui est intéressant à ce sujet, ce n'est pas qu'avec le métier d'acteur mais dans d'autres professions, dans la mienne également, ils savent qu'ils font du bon travail, ils savent qu'ils sont bons mais d'une certaine manière ils pensent, 'je ne suis pas aussi bon qu'ils le pensent'. Où ils disent, 'si seulement ils savaient à quel point je suis ignorant,' n'est-ce pas ?
Robert : Oui, heureusement la plupart des gens ne disent pas que je suis génial.
Josh : A chaque fois qu'il faisait une prise géniale, et qu'on lui disait que c'était vraiment bien, il nous regardait comme si nous étions des étrangers, que nous ne parlions pas sa langue.
Journaliste : Genre, 'Qu'est ce que tu en sais, ou, pourquoi dis-tu cela ?'
Josh : Juste avec incrédulité, genre 'tu me mens, tu es un menteur'.
Benny : Il ne voulait pas croire que c'était une bonne prise.
Journaliste : Pourquoi cela ?
Robert : Je ne sais pas, j'ai suivi une thérapie pour cela, mais je veux dire, ce que j'aime dans le fait de travailler avec des gars comme eux, c'est qu'ils peuvent tellement charger une scène, c'est comme si vous jouiez de la musique. J'avais l'habitude de jouer de la musique plus jeune et l'objectif est d'être désorienté et complètement perdu. Mais la plupart du temps les gens passent tellement de temps à régler une autre prise, à discuter et bla bla bla, c'est impossible de rester au même niveau d'intensité. Vous faites une autre prise et vous lancez simplement le dé et vous espérez que quelque chose en ressortira, à chaque fois vous avez le sentiment d'être un joueur, que tout peut arriver et c'est en quelque sorte la partie amusante.
Josh : Nous voulions toujours rattraper le film, nous voulions avoir le sentiment que nous pouvions... c'est la vie ou l'histoire que vous avez crée et vous voulez la rattraper, c'est comme le métro à New York, vous avez la ligne express et les trains locaux qui vont à la même vitesse et vous pouvez voir à travers l'autre train et vous êtes à hauteur d'une fenêtre et quelqu'un va soit vous faire un doigt soit vous saluer, ce moment là, ça nous ressemble lorsque nous faisons un film, on veut être à côté du train local ou vice versa, et simplement le capturer.
Benny : Une fois que vous avez poussé ce rocher de la falaise, il continue de tomber et nous descendons le chemin à toute vitesse, c'est ce que nous voulons. Nous voulons embouteiller cette énergie et la jeter à l'écran.
Josh : Je crois qu'il y a un livre que chaque acteur en herbe devrait lire, nous l'avons lu en ligne pour la promotion, c'est ce livre que j'ai trouvé qui s'appelle "Disguise Techniques : Fool all of the people some of the time" C'est pratiquement un livre sur le métier d'acteur. C'est là avec la méthode Stanislovsky, c'est génial. C'est pour les escrocs...
Journaliste : Vous venez de vendre un tas de livres.
Josh : C'est un penny sur Amazon, Un penny. Je l'ai acheté pour un penny quand je l'ai vu sur ce site.
Journaliste : Quel est le titre à nouveau ?
Josh : "Disguise Techniques : Fool all of the people some of the time", ça parle pratiquement de la façon d'escroquer un groupe de personnes.
Journaliste : Est-il aussi bon qu'un livre sur le métier d'acteur ?
Josh : Je pense vraiment que oui, cela parle de cette idée de ne pas exister. C'est un livre profond avec un but. C'est comme si vous essayez de vous faufiler dans un groupe et de duper ces personnes pour qu'ils vous donnent un travail, ou simplement pour essayer de les voler... C'est un livre pour les criminels. C'est un livre pour les criminels, à l'époque où il y avait des livres que vous pouviez acheter.
Journaliste : Pour aider les gens à avoir un travail. Quelle est la suite pour vous ?
Josh : Nous faisons un film dans le Diamond District
Journaliste : Un autre film sur New York.
Josh : Oui, un jour on sortira de New York. Il s'appelle "Uncut Gems" et c'est un thriller qui se passe dans le Diamond District cela se passe dans la culture bling bling et c'est plus... c'est similaire sans l'être, c'est un film plus amusant, nous le faisons avec Scorcese et Scott Rudin. Jonah Hill va jouer le rôle principal.
Journaliste : Les avez-vous choisi ?
Josh : Scorcese a vu "Heaven Knows What" et a dit nos noms et nous étions prêts à nous suicider et Scott a été impliqué dans le scénario, nous travaillons sur le texte depuis 7 ans.
Journaliste : Que fait Marty ?
Josh : Il le produit.
Journaliste : Et vous quelle est la suite ?
Robert : Je vais travailler avec la réalisatrice française Claire Denis, qui est une de mes préférées depuis toujours, nous allons faire un film de science-fiction avec Juliette Binoche.
Journaliste : En France ?
Robert : En Allemagne à Cologne, cela se passe dans un vaisseau spatial, une maison d'horreur de science fiction.
Josh : Vous savez comment les français appellent tous les acteurs principaux de leurs films ? Ils les appellent simplement les héros, qu'importe ce qu'ils font, ce sont des héros. C'est tellement romantique.
Journaliste : J'ai toujours voulu aller à Cologne, mon père a fait la seconde guerre mondiale et la bataille des Ardennes et il faisait partie des gens qui ont repris Cologne. Et je n'ai jamais vu Cologne.
Benny : Ils n'ont pas repris la cathédrale n'est-ce pas ?
Source Source / Source Via Source
Traduction : Sabine@therpattzrobertpattinson.blogspot.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire