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mardi 24 février 2015

Interview de Robert Pattinson avec Yahoo Singapore - Press Junket Life - Berlinale 2015 (Traduction)

Robert Pattinson : J'ai manqué de confiance en moi

EN Interview 1 - Depuis que les films Twilight ont fait de lui un objet d'attention, Robert Pattinson a essayé de trouver sa voie à travers l'obsession des fans et de faire sa place en tant qu'acteur sérieux. Les films comme Cosmopolis et Bel Ami ont aidé le public à prendre de la distance avec son alter égo vampire, et maintenant, dans Life d'Anton Corbjin, Pattinson donne ce qui est sans doute la meilleure performance de sa carrière. L'idole de 28 ans joue Dennis Stock, le photographe dont les emblématiques photos de James Dean durant les derniers mois de sa vie ont nourri la légende de l'acteur plus que ses films.

"James Dean est une figure emblématique pour moi," raconte Pattinson. "Il représente la jeunesse mécontente et l'aliénation d'une manière puissante, qui résonne toujours en nous. Ces photos de Dean, comme celle où il marche sur Times Square, font beaucoup plus parties de l'image que l'on a de lui que ses films. Vous pouvez sentir son aura mystique dans ces photos."

C'était un choix de rôle ironique pour Pattinson qui a pu expérimenter comment est la vie de l'autre côté de l'appareil photo : "Quand vous êtes sur le tapis rouge, c'est une expérience étrange car vous ne voyez pas les photographes, car vous êtes aveuglés par les lumières et les flashs la plupart du temps ! En tant que photographe, vous vous cachez derrière votre appareil."



Un des films les plus populaire au récent festival du film international de Berlin, LIFE, explore les vies parallèles de James Dean - joué par Dane DeHaan - et Dennis Stock (Pattinson) alors que ce dernier faisait un voyage pour prendre des photos de Dean dans le cadre d'une mission pour le magazine LIFE, un des magazines les plus populaires de cette époque. Les photos sont ensuite devenues légendaires et transformées en poster que les jeunes mettaient sur leur mur comme symbole de la rébellion des jeunes et pour être cool.

Non seulement Pattinson comprend d'une certaine manière ce que James Dean devait ressentir quand sa carrière a explosé en très peu de temps à Hollywood, mais aussi comment les stars d'aujourd'hui - Pattinson inclus - sont si surexposées qu'elles perdent tout mystère.

"Les gens ne savaient pas grand chose sur la vie privée de Dean et ces photos que Stock a pris de lui avaient tellement plus d'impact et de sens que tout ce que vous pouvez imaginer aujourd'hui," Songe Pattinson sur le travail du photographe, qui est décédé en 2010.

Pour le réalisateur, Anton Corbijn, le film a aussi une signification plus profonde, car avant de devenir connu en tant que cinéaste, il avait une renommée considérable grâce à ses photos du chanteur de Joy Division, Ian Curtis, avant qu'il ne se pende. Comme Stock l'a fait avec ses photos de Dean, les images de Curtis prisent par Corbijn ont à leur manière amplifié la légende du chanteur et Corbijn a ensuite réalisé Control qui dépeint la vie sombre et difficile de Curtis.

Portant la barbe et échevelée, Robert Pattinson a été accueilli par une foule d'admirateur durant son séjour au festival de Berlin. Il portait une veste grise Armani et un jean pour notre discussion à l'hôtel 5 étoiles Rome. En plus de Life, le public va voir Pattinson jouer le colonel T.E Lawrence dans Queen of the desert, un film avec Nicole Kidman et réalisé par Werner Herzog.

L'INTERVIEW

Q : Robert, cela a du être inspirant de jouer un photographe iconique comme Dennis Stock ?
PATTINSON : Ses photos ont joué un grand rôle dans notre conscience collective de James Dean et dans le mythe qui l'entoure encore, 55 ans après sa mort. Presque tout le monde a vu quelques unes de ses photos et beaucoup de gens, moi y compris, ont été influencé par notre image et perception de Dean et comment il représente les jeunes mécontents. Dean est toujours une des figures clés qui représente une sorte de défiance et de rébellion et quelqu'un qui ressentait la confusion d'être jeune et de ne pas vouloir se conformer ou s'en tenir aux règles. Il y a quelques photographes qui ont pu capturer ce genre de mystique comme l'a fait Dennis Stock.

Q : Comment vous êtes vous connectés à Dennis Stock et son travail de photographe ?
PATTINSON : Ce qui m'a fasciné était que c'était un artiste qui luttait avec ses propres attentes de ce qu'il devrait faire en tant qu'artiste. Il n'a pas l'impression de faire assez ou de faire le genre de travail qu'il veut faire. J'ai passé un long moment à gérer le même problème et a essayé d'atteindre les objectifs que je m'étais fixé et de vouloir faire le meilleur travail possible. Je me pousse encore à faire un travail qui relève un défi pour moi.

Q : Etes-vous passés par une phase James Dean quand vous étiez plus jeune ?
PATTINSON : (Rires) Je pense que tous les acteurs ont eu un moment dans leur vie où ils étaient soit obsédés par James Dean ou soit essayaient d'imiter certains aspects de sa personnalité ou de son jeu d'acteur. J'étais fan de lui avant même de vouloir devenir acteur. Nous voulons tous avoir l'air aussi cool que lui, même si c'est quasiment impossible ! (Rires) J'admire beaucoup son travail mais je ne pense pas être comme lui et je n'oserais pas me comparer à lui.

Q : Auriez-vous voulu jouer James Dean vous-même ?
PATTINSON : Non ! Je n'aurais pas osé. Et je pense que Dane (DeHaan) fait un travail brillant.

Q : Quel genre de recherche avez-vous fait pour vous préparer pour le film ?
PATTINSON : Anton (Corbijn) m'a montré une interview avec Dennis Stock dans laquelle il est très désagréable avec l'intervieweur. Il a toujours été un personnage très complexe et avait beaucoup de colère en lui car il était très ambitieux et voulait faire sa place en tant qu'artiste. Il était très jaloux des autres artistes.
J'ai aussi passé plusieurs mois à apprendre à me servir d'un appareil photo et à travailler avec comme un photographe professionnel. J'ai pris beaucoup de photos et pratiqué le genre de mouvements que fait un photographe quand il travaille. Pour un photographe, l'appareil est en fait une extension de son corps et il se cache derrière pendant qu'il prend des photos.

Q : Dennis Stock était en conflit avec son travail. Était-ce la même chose pour vous ?
PATTINSON : J'ai souffert d'un manque de confiance en moi. Vous vous inquiétez car vous faites juste semblant et les gens vont commencer à voir à travers vous. Donc cette peur m'a fait avancer et m'a inciter à relever autant de défis que je peux. Je faisais des choses bien plus difficiles pour moi en m'inquiétant constamment de mon travail et puis, j'ai commencé à réaliser que je devais seulement simplifier mon approche et laisser mon instinct prendre le relais. Je me sens beaucoup plus confiant maintenant, mais j'ai encore assez de doutes qui me donnent envie de continuer à m'améliorer et à évoluer en tant qu'individu et en tant qu'acteur.

Q : Ce genre de film aborde la question de la célébrité et la manière dont un acteur devient hors du commun. Vous avez connu cela grâce à votre travail en tant qu'Edward Cullen dans les films Twilight. Comment avez-vous fait la transition avec cette partie de votre carrière ?
PATTINSON : C'est devenu bien plus facile avec les années. Ce n'est pas seulement car cela fait quelques années depuis le dernier Twilight, c'est aussi car je gère beaucoup mieux l'attention.
Une des choses intéressante dans ce film, c'est qu'il traite de la façon dont quelqu'un comme Stock peut se bloquer à cause de ses craintes et sa jalousie. Il veut être vu en tant qu'artiste de la même manière que l'était Dean et c'était une question complexe pour lui. J'ai aussi dû gérer mes propres angoisses sur ce que je voulais atteindre et sur mes propres objectifs artistiques.

Q : Comment ressentez vous ce processus ?
PATTINSON : J'ai le sentiment d'être où je veux. Je ne me sens plus frustré par l'héritage de Twilight et le fait que j'étais identifié par mon travail dans ces films. Je savais que cela prendrait du temps avant que les gens soient en mesure de me voir d'une manière différente et que je devrais jouer beaucoup de rôles différents pour secouer les attentes qu'ont les gens de moi. C'est normal en raison de l'énorme succès de ces films. Mais sur le long terme, j'ai essayé de bénéficier de l'attention que j'ai acquise et de trouver autant de rôles intéressants que je peux. Je pense que les gens commencent à me voir différemment maintenant.

Q : Y a t-il un film en particulier qui vous a aidé à vous faire sentir que vous étiez sur la bonne voie dans votre carrière ?
PATTINSON : J'étais un peu à la dérive et pas sûr du genre de film que je voulais faire jusqu'à ce que je fasse Cosmopolis avec David Cronenberg. Il m'a offert le rôle, sorti de nulle part, juste quelques semaines après que j'ai fini le dernier film twilight et soudainement j'ai été plongé dans cette histoire incroyable et je jouais un personnage très complexe. Ça a changé mon point de vue et je savais que c'était le genre de travail que je voulais faire. Ça a fait une énorme différence pour moi.

Q : Est-ce plus facile d'être Robert Pattinson maintenant ?
PATTINSON : (Rires) Je ne sais pas ... Mais je prend beaucoup plus de plaisir maintenant. Nous avez besoin de passer au dessus de toutes les choses qui vous retiennent en arrière et ensuite tout commence à devenir beaucoup plus facile en général.


Traduction : Sabine@therpattzrobertpattinson.blogspot.com

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