Traduction des parties concernant Robert :
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Un nouveau point de vue nécessite un nouveau Batman, et sans que Clark ou Reeves le sachent, Robert Pattinson était intéressé par le personnage, même s'il a évité les grosses franchises pendant une bonne dizaines d'années. "Robert a fait tout ces films intéressants et Good Time en particulier était un film pour lequel nous avons pensé, 'Quel performance géniale. Ce gars est intrépide.'"
Durant une rencontre avec Clark, Pattinson a exprimé son intérêt pour Batman. "Durant cette rencontre, je ne lui ai pas dit 'C'est un bon timing, car mon scénariste/réalisateur t'envisage actuellement,'" ajoute le producteur. "C'est l'un de ces moments du destin, où toutes les parties sont intéressées par l'une l'autre, et nous essayions de savoir ,'Est-ce que cela a du sens ?'. Et c'était le cas, car il est un partenaire génial. Je veux dire, il représente 99% du film. Il a eu genre 5 jours de congés ! C'est juste fantastique ce qu'il peut faire."
"Je n'ai jamais auditionné pour un film issu d'un comic-book, ou quelque chose du genre auparavant et je cherchais à faire quelque chose de différent," raconte Pattinson à TF via Zoom. "Evidemment, en gros c'est le fleuron des rôles que vous pouvez avoir en tant qu'acteur. Mais je n'avais jamais pensé être sur le point de le faire, surtout avec les autres rôles qui m'attiraient à l'époque." Avec le rôle en phase transitionnelle post-Affleck, Pattinson gardait un œil dessus. "J'ai cherché obsessionnellement à avoir des nouvelles pendant environ un an," dit-il. "Même mes agents m'ont dit : 'Oh, intéressant. Je pensais que tu ne voulez jouer que des mecs bizarres ?' Et j'ai répondu : 'C'est un mec bizarre!'" Comme beaucoup, Pattinson a grandi en étant fasciné par Batman/Bruce. "De tous les personnages de comic-book et de ce genre de film, j'ai vu tous les films [Batman] au cinéma, ce que je ne peux pas vraiment dire pour les autres séries," explique-t-il. "J'avais toujours hâte qu'ils sortent. C'était un mélange entre le fait d'être vraiment attiré par eux, mais aussi d'avoir l'impression que beaucoup de films ont été tournés à ce sujet, et qu'aucun d'entre eux n'étaient de mauvais films. Les gens critiquent certains d'entre eux, mais ils ne sont pas vraiment mauvais. Ils complètent tous ce pourquoi ils sont réalisés et ils sont tous vraiment intéressants, selon leur moment et leur lieu. Je ne sais pas. J'ai simplement eu un instinct bizarre à ce sujet. Mais j'ai toujours aimé le personnage." Alors que ce film ne s'attardera pas sur l'histoire des origines du personnage, cette tragédie alimentera le personnage. "Il a cet énorme traumatisme en lui et il a construit ce mécanisme psychologique complexe à gérer," explique Pattinson. "C'est comme une très très très mauvaise auto-thérapie, où il a fini par devenir Batman pour s'aider," rit-il. L'essai de Pattinson incluait de porter le costume Batman de George Clonney, du film Batman & Robin. C'était à cause du masque... "Apparemment j'ai la même taille de tête que Clooney," plaisante Pattinson. "Mais j'ai toujours pensé que Clooney faisait la même taille que moi, mais il est plus petit. Donc il y avait des trous entre le haut des jambes et le torse ! C'était assez difficile, de vous convaincre que vous êtes intimidant.."
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Andy Serkis :
Qu'est ce que Robert Pattinson apporte au rôle de Batman et Bruce Wayne ?
Je trouve que Rob est fantastique dans le rôle de Bruce - et de Batman. Il a cette gamme de jeu incroyable qui lui permet de jouer la vulnérabilité et l'isolement du personnage. Il réussit cela merveilleusement et subtilement. Et ensuite, quand il devient Batman, il est incroyablement dur et brutal. C'est comme Jekyll et Hyde. Il le fait avec grâce et sensibilité.
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A propos de la danse entre Batman et Catwoman, Pattinson dit, "Quand Selina entre dans sa vie, cela complique sa façon de voir les choses, car il voit seulement les gens comme bons ou mauvais. Ils ne peuvent pas être les deux. Son corps lui dit qu'il l'apprécie et que c'est une bonne personne. Mais cela le déstabilise un peu!".
Pattinson a également eu un autre essai en costume gênant avec Kravitz, mais ce n'était pas dans celui de Clooney cette fois. "Le costume était à moitié fini, donc j'avais seulement le nouveau masque," explique-t-il. "J'avais un genre de survêtement noir avec une cape d'Halloween. C'était encore pire. Je crois que quand Zoë m'a vu, elle s'est dit, 'Oh, wow, tu es ce genre de Batman - Un Batman d'Halloween.'"
"C'était assez amusant de le voir comme cela," plaisante Kravitz. "Je l'appelais le Batman décontracté. Il avait son survêtement en bas. C'était assez drôle.
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Et pour Pattinson, l'idée d'une suite est impressionnante. "Quand je l'ai vu pour la première fois, dès la première image, cela sonne très différemment des autres films," dit-il "Et c'est étrange, un peu triste et touchant. C'est vraiment une histoire Batman inhabituelle, et c'est compliqué pour moi d'imaginer des suites. Je veux dire, ils ont toujours cette petite partie à la fin, "Et ensuite !" Mais autrement, il a l'air étrangement personnel. Je pense que les gens vont être choqués de voir à quel point il est différent."
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Après que la saga Twilight est fait de lui une des plus grandes stars de la planète, Robert Pattinson s'est éloigné des blockbusters pour faire son chemin dans des films indépendants intéressants et avec des auteurs intransigeants. Alors qu'il revient à des films à grandes échelles, Pattinson raconte à Total Film pourquoi il doit "vraiment aimé quelque chose" pour le faire.
Robert Pattinson, le nouveau Batman - le défenseur de Gotham, le fléau des vilains - est actuellement entrain de faire face à un ennemi juré imbattable : son système de chauffage centrale. "J'essaie de comprendre comment réparer ma foutue chaudière en ce moment," plaisante-t-il. Il discute avec Total Film via Zoom, en direct de Londres en Janvier 2021, portant un sweat à capuche gris. "Si je commence à soudainement trembler au milieu de l'interview, voila pourquoi ! J'ai acheté un radiateur à 20 livres en bas de la route. Il y a actuellement une odeur étrange qui s'en échappe, donc je vais peut-être prendre feu en une seconde..."
Malgré le fait qu'il joue le plus sombre des super-héros, Pattinson ne pourrait pas être plus décontracté et maladroit. Sa carrière a été définie par des choix intelligents, contournant les attentes. Après avoir trouvé la gloire mondiale avec la saga Twilight, Pattinson a évité une approche similaire et a plutôt recherché des opportunités avec des réalisateurs intéressants dans des plus petits projets qui étaient de façon différentes excentriques, tordus ou perturbants et il n'a montré aucun scrupule à prendre des rôles secondaires, malgré sa célébrité.
C'est seulement ces dernières années que Pattinson est revenu aux gros films, dans Tenet de Christopher Nolan en 2020, et dans le prochain film sur le justicier masqué, The Batman. Bien qu'ils ne soient pas de simples gros blockbusters. "J'avais envie de faire un autre gros projet," dit-il. "C'est arrivé un peu plus tôt que je ne le pensais." Il rigole à nouveau, semblant incapable de se prendre trop au sérieux pour plus de quelques minutes à la fois, chaque autre phrase finissant sur un rire. "C'est venu de nulle part. J'avais prévu de faire un voir deux autres films plus petits et soudainement Chris Nolan a appelé et je me suis dit, 'Oh.' Et ensuite The Batman est arrivé bien plus tôt que prévu après cela."
Tout à coup, l'idée de porter une autre franchise potentielle ne sonnait pas si mal. "J'avais vraiment peur de signer pour une autre saga pendant un moment après Twilight," continue-t-il. "Mais pour je ne sais quelle raison, avec The Batman, je ne sais pas, la peur était partie. Et puis, Matt [Reeves] met tellement de temps pour écrire un scénario ! Il se passe vraiment un long moment entre chaque. Ce n'est pas vraiment comme une grosse saga. Je me suis dit qu'avec The Batman la question ne se posait pas. Ce n'était pas du tout inquiétant."
Pattinson a découvert qu'il avait le rôle de Batman lors de son premier jour de tournage pour Tenet, et a du se plonger aussitôt en mode Gotham quand le film de Nolan s'est terminé. "Le jour où j'ai fini [Tenet], j'ai commencé aussitôt l'entraînement...Il n'y a pas d'autres moyens de le faire. J'ai fait ma première session d'entraînement, pour voir le niveau que j'avais, à L.A le jour où j'ai terminé Tenet. Et encore, alors que c'était simplement supposé pour évaluer mes capacités - j'étais complètement mort après ! Je me suis dit, "Je dois vraiment m'y mettre." Donc, je m'y suis mis à fond. Nous nous entraînions environ 5 à 6 heures par jour, durant les mois qui ont suivi."
Fan de Batman depuis longtemps, Pattinson n'est pas allé voir les précédents acteurs pour demander des conseils, même s'il a eu des conseils suite à une rencontre surprise. "J'ai brièvement rencontré Christian Bale une fois, quand nous étions, ironiquement, entrain pisser l'un à côté de l'autre aux toilettes," plaisante-t-il.
"Il m'a dit, 'Tu dois te concentrer sur comment faire pipi avec le costume,'" Heureusement le costume de Pattinson était compatible.
De revenir sur un blockbuster - après une décennie de film aussi variés que Cosmopolis, The Lost City of Z, Good Time et The Lighthouse - a certains avantages. "Il y a peu de personnages qui ont ce niveau de communauté de fans," réfléchit-il. "Et vous sentez ce genre de pression, ce qui est agréable parfois. La plupart du temps, vous êtes juste inquiet que personne n'aille voir le film. Donc vos attentes portent sur le fait que vous devez faire en sorte que les gens l'apprécie. Je veux dire, au moins ils iront le voir!"
Malgré certains avantages qui viennent avec le fait de capitaliser sa célébrité sur des choix répétitifs, plus petits, Pattinson dit qu'il n'a jamais eu de résistance de la part de ses agents quand il était question de forger son destin. "Et puis, je dois vraiment aimé quelque chose pour le faire, sinon je serai vraiment mauvais." Il semble qu'ils aient une méthode pour attirer son attention. "Il est arrivé que quand mes agents aimaient un rôle pour moi, ils voulaient changer la description du personnage pour les rendre plus dégoutants. Parce qu'ils se disaient, 'Tu ne veux pas jouer des gens normaux.' Donc ils se sont dit, 'Et bien, pourquoi ne jouerais-tu pas en sous-entendant que tu es simplement une personne vraiment répugnante ?'" rit-il à nouveau.
Pattinson admet qu'il est "toujours un peu attiré par les trucs délibérément provoquant, puérile... Je ne tombe plus sur ces films, mais c'est généralement ce que j'aime." Il décrit ses raisons pour choisir un rôle comme "totalement aléatoire". Parfois il est prêt à prendre n'importe quel rôle pour un réalisateur particulier (comme Claire Denis), d'autres fois il a un sixième sens à propos de quelque chose (il ne connaissait pas le travail des Safdie avant Good Time). "C'est toujours quand cela sonne juste," dit-il. "Parfois, dans certains des petits rôles que j'ai fait, j'aimais simplement la perversité de certains rôles. Vous pouvez le voir dans The King, qui est un film très très sérieux. Et puis, j'adore David Michôd également. Mais comme vous pouvez le voir, c'était très sérieux et puis vous avez cette petite partie au milieu où vous êtes littéralement dans un film différent. Je ne suis même pas sûr que David voulait que je fasse cela ! Mais je me suis dit, 'je vais le jouer soudainement comme dans une comédie.'"
Il cite David Cronenberg, avec qui il a fait deux films, comme une grande influence. Alors que Cosmopolis a été écrit en se basant sur l'écriture de Don DeLillo, le réalisateur avait un ordre : joue les lignes comme tu veux, simplement ne change pas les mots ou la grammaire. "D'avoir ces paramètres en place, c'est une des choses les plus étrangement libératrice," dit-il. "Cela enlève en grande partie la frustration, car je trouve que beaucoup d'acteurs pensent qu'ils sont écrivains, mais ce n'est pas le cas ! A la place, si vous vous dites, "Comment être un styliste pour ces mots ?' cela fini par vous ouvrir bien plus de possibilités. Je n'ai plus jamais demandé de réécriture sur le scénario. Sauf si c'est vraiment mauvais !"
Quand il en vient à maintenir le degré d'intimité qui est clairement important pour lui, il semble être bien en ce moment. Malgré tous ces innombrables inconvénients, la pandémie est venue avec un avantage surprenant. "Le fait que tout le monde porte un masque durant les deux dernières années est la meilleure chose au monde," rit-il. "Je vais dans les restaurants et continue de porter le masque et quand je prend une bouchée je le met sur mes yeux." Les choses ont également considérablement changé depuis le niveau le plus haut d'hystérie pour Twilight. "C'est dingue à quel point cette culture a changé depuis 2008," réfléchit-il. "En 2008, c'était juste quand les téléphones avec appareils photos devenaient omniprésents et je pense que Twitter a commencé également à cette période, ce qui a tout changé pendant un moment. Et les paparazzis étaient à leur sommet en 2011, 2012. Et cela est en quelque sorte mort à cause des réseaux sociaux. Il n'y a plus personne qui attend devant votre maison, car les photos ne valent plus rien. Donc c'est génial."
Depuis qu'il est apparu aux yeux du public dans Harry Potter et la coupe de feu en 2005, il a fait attention à garder cet aspect de sa vie sacro-saint. "Ce semble vraiment la bonne chose à faire," dit-il. "J'ai vu tellement de gens perdre complètement la tête. Donc je me suis toujours dit que c'était la bonne décision. Et une fois que vous avez pris cette habitude...je ne sais pas. Une fois que vous avez fait la paix avec cela, c'est bien moins stressant. Et comme tout, cela vient par vague. Parfois pleins de gens vous reconnaissent et parfois il n'y a personne. C'est vraiment étrange. Je ne sais pas vraiment ce qui cause cela tout à coup. C'est parfois une coupe de cheveux différente ou quelque chose."
Peut-être que c'est pour cela qu'il était attiré par un super-héros ayant un truc pour préserver son identité. Et après The Batman, Pattinson s'essaye à la production, en signant un accord exclusif avec Warner Bros. "J'ai commencé cette compagnie et nous faisons quelques trucs avec HBO Max en ce moment, qui j'espère évolueront dans les mois à venir," plaisante-t-il. "Mais c'est très amusant." Comme toujours, sa marque de fabrique d'autodérision frappe. "De plus, comme pour l'écriture, tous les acteurs pensent qu'ils peuvent produire et soudainement ils réalisent, quand ils sont en plein dedans, 'Jesus Christ ! C'est un miracle que quelque chose se fasse.' Et surtout je veux seulement faire des choses originales, donc tous les projets sont basés sur une idée que j'ai eu ou un écrivain. Mais les trois projets que nous montons sont tous mes concepts et nous avons de fantastiques scénaristes qui écrivent dessus. Mais j'espère qu'ils seront prochainement annoncés. Je fais littéralement un anévrisme à ce sujet en ce moment!" Oublié la chaudière cassée. Comme toujours, Pattinson génère sa propre chaleur.
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