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jeudi 13 septembre 2018

Claire Denis parle de High Life et du casting de Robert Pattinson avec Vulture

Attention spoiler !



Traduction des extraits de l'interview concernant Robert :

Je cru comprendre que le rôle de Robert Pattinson a été envisagé pour Philip Seymour Hoffman ?
Bien sûr, je n'ai jamais rencontré Philip Seymour Hoffman. Je pensais à lui quand j'ai écrit le scénario. Je pensais que c'était un homme fatigué de la vie. C'est un condamné et il se fiche de savoir s'il reste dans le couloir de la mort pendant une autre année ou un autre jour. Il ne veut rien. C'est pourquoi il n'a aucun intérêt sexuel et ne veut pas donner son fluide. C'est une sorte de moine, mais pas vraiment un moine, juste quelqu'un qui est prêt à mourir. Puis, quand le bébé arrive, il ressent qu'il a la responsabilité de rester en vie. Quand Philip est mort - d'une manière pas tout à fait similaire, mais d'une manière autodestructrice. C'était un choc, une tristesse gigantesque. J'ai regardé plusieurs de ses films et j'en suis venue à l'adorer. Le directeur de casting a suggéré Robert, que je trouvais trop jeune au départ. Mais il voulait me rencontrer et il a dit qu'il accepterait un autre rôle. J'ai dit : "Non, il est trop iconique. J'ai peur de qui il est." Je trouve qu'il est génial, j'avais vu ses films avec David Cronenberg. Je savais quel type d'acteur il était, mais il m'inquiétait toujours. Finalement, quand je l'ai rencontré, quelque chose a changé. Il n'essayait pas de me convaincre. Il s'est assis sur le canapé et a dit :"Vous pouvez me prendre si vous voulez. Je n'ai rien à offrir." J'étais tellement touchée. J'ai oublié qu'il était un beau jeune homme, comme un chevalier qui peut encore être condamné à la prison pour avoir tué un enfant. J'ai vu en lui la virginité. 

Robert a beaucoup de fans, beaucoup sont des jeunes et des femmes, qui s'intéressent désormais plus à votre travail à cause de ce film. Pour quelqu'un qui n'est pas habitué à vos films, comment leur recommanderiez-vous de les approcher ?
Je ne veux même pas y penser ! Si j'avais peur de Robert, c'était la raison. S'il m'a convaincu, c'est parce qu'il y avait une telle jeunesse à nue en lui. Beau, professionnel, mais si ouvert. Quand nous tournions, restions à l'hôtel, allions au studio, il n'y avait pas de filles. Pas de cris. Juste Robert.

N'hésitez pas à lire le reste de l'interview (en anglais) à la Source, où Claire parle plus en détail du film (mais une fois de plus, l'interview contient des spoilers sur l'histoire) !

Via

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