Traduction :
"L'incertitude en fait partie."
Être une star d'Hollywood, sa propre renommée semble encore le rendre assez perplexe. L'arme de Robert Pattinson : un sens de l'humour autocritique. Une rencontre avec l'acteur britannique à Berlin.
Robert Pattinson est perché sur le bord d'un canapé jaune et joue avec un décapsuleur. La boisson gazeuse devant lui est ouverte depuis un moment, mais il ne le repose pas. L'acteur britannique est nerveux; ses doigts caressent l'objet en acier sans arrêt comme s'il s'agissait d'une boule de relaxation. Il n'aime pas le cirque médiatique et donne rarement des interviews comme celle-ci à l'hôtel de Rome de Berlin.
Depuis que le garçon de Barnes dans le sud-ouest de Londres s'est frayé un chemin sous le feu des projecteurs - où il est resté depuis ces dix dernières années - il a peur de dire des sottises ou de divulguer des détails de sa vie personnelle, les deux pour lui, sont tout aussi horrifiants. Son arme : un sens de l'humour autocritique. A plusieurs reprises il laisse échapper une éclat de rire retentissant, pour faire comprendre à quel point il veut être décontracté.
Parce que le problème c'est que le trentenaire qui est devenu mondialement célèbre avec la saga Twilight, essaye de se débarrasser du rôle du vampire romantique Edward Cullen qui tombe amoureux de la mortelle Bella.
Son nouveau film en est aussi une tentative. Dans l'épopée The Lost City of Z, Pattinson ne joue ni le beau ni le séducteur. En fait, (pardonnez-moi) il n'est même pas beau. Pour son rôle d'Henry Costin le chercheur, il a jeûné, il s'est laissé poussé la barbe et portait sur sa joue creusée une prothèse de blessure grouillant d'asticots.
"Je pense que presque tous les acteurs ont le sentiment d'être un imposteur."
"Nous avons utilisé de vrais vers, c'était dégoûtant," plaisante t-il alors qu'il parle du tournage du film dans la forêt tropicale colombienne. "La scène avec les vers où j'en mange un de mon visage a finalement était coupée du film." Au lieu de cela, il y a une seconde où la chemise de Costin remonte alors qu'il se baigne dans l'amazone. Révélant son dos. Non, il n'y a pas de scènes de nu, même pas une scène de baiser, avec Robert Pattinson.
Sa beauté a été encouragée dès son plus jeune âge. A 12 ans, sa mère lui a obtenu ses premiers boulots via son agence de mannequins. A l'époque, ses deux soeurs aiment le présenter comme leur frère androgyne "Claudia". Après la puberté, son physique est devenu trop masculin et les boulots ont commencé à diminuer.
Pattinson la surnomme "la carrière de mannequin la plus ratée de tous les temps." Pure coquetterie. Actuellement, il est modèle pour Dior, photographié par Karl Lagerfeld. En ce moment, il porte une tenue monochrome de la marque française : une chemise blanche avec un gilet en laine, un jean et des baskets, tout en noir. Ses célèbres cheveux sont volontairement ébouriffés.
"Je pense que presque tous les acteurs ont le sentiment d'être un imposteur d'une certaine manière," dit-il en s'auto-critiquant, tout en caressant sa barbe de deux jours avec sa main libre. Il ne sait pas pourquoi. "Je suppose que c'est parce qu'ils sont le genre de personnes qui sont attirées par le fait de jouer d'autres personnes." Sa propre célébrité semble encore le laisser assez perplexe.
"Je n'ai jamais vraiment pensé à une carrière."
A 15 ans, il se retrouve sur scène en tant que remplaçant dans un théâtre londonien par hasard. Un agent était dans le public. Alors que d'autres acteurs luttent pendant des années, son 3ème rôle lui a apporté une attention mondiale : dans le 4ème film Harry Potter, il rencontre une mort prématurée dans le rôle du beau Cedric Diggory au cours d'une bagarre avec Lors Voldemort. Cela veut dire que le jeune homme de 19 ans faisait partie d'une franchise internationale. Ça n'était pas gagné d'avance pour quelqu'un qui n'a jamais suivi de cours de théâtre.
"Chaque film que vous faites, c'est comme aller à l'école d'art dramatique. Vous n'avez pas besoin d'un professeur, vous pouvez en trouver un dans chaque réalisateur," dit le comédien qui s'est formé seul. Il trouve cela étrange de penser qu'il n'y a qu'une seule façon prescrite ou correcte de jouer un rôle. "Tout est si aléatoire."
Pas Robert Pattinson. A 22 ans, il devient un sex symbole recherché dans Twilight. A 23 ans, son salaire atteint la barre des 20 millions - il est devenu un acteur convoité d'Hollywood. "Je n'ai jamais réellement pensé à ce que tout le monde veut," dit-il presque en s'excusant. "Ni même à une carrière ! Peut-être qu'un jour je le ferai." Un autre éclat de rire. ha ha. "Cela viendra peut-être bientôt".
Trop tard. En 2010, les magazines Forbes et Time l'ont nommé comme l'une des 100 personnes les plus influentes.
"Pour moi, l'incertitude en fait partie."
Néanmoins, la subtilité britannique de Pattinson semble pour une fois crédible et sympathique. Il a toujours souligné à quel point il trouvait difficile le rôle du vampire, l'immortel de 17 ans sans possibilité de développer le personnage. La saga romantique a durée 5 films, alors que Pattinson est également sorti avec l'actrice principale, Kristen Stewart.
Au cours des années Twilight, qui ont continué jusqu'en 2012, Pattinson a décidé de s'émanciper de son personnage. Une entreprise presque impossible. Il a tourné un à deux films supplémentaires par an, de nombreux projets d'art et d'essai et indépendants, mais le truc c'est que tous les ans il y avait également une réunion avec Edward Cullen et ses lentilles de contacts marrons.
Il est toujours rongé par le doute, admet-il. "Pour moi l'incertitude en fait partie," raconte Pattinson à propos de son ambition intime. Il ne supporte pas les acteurs qui sont vaniteux et pensent qu'ils ne vont pas gâcher ça. Il aime l'idée que pour chaque performance il y a une chance que ce soit un échec complet. "C'est comme regarder un concert ou quelque chose comme cela, vous voulez en quelque sorte vaciller sur le bord, comme si votre vie pouvait s'effondrer." De grands mots, des mots romantiques, plus de film que la réalité.
"Je ne sais vraiment pas comment plaire aux gens."
Jusqu'à présent, il n'y a pas eu d'histoires de prétentions ou de crises de colère sur un tournage; au lieu de cela, il lit des classiques tout en travaillant. Il prend son travail plus au sérieux que lui-même. "Lorsque vous êtes sur un job, vous pouvez avoir toute la formation que vous voulez, si ça va mal se passer, ça se passera mal. C'est une sorte d'alchimie étrange qui doit arriver pour obtenir quelque chose d'intéressant."
Pratiquement tous les réalisateurs louent les louanges de Robert Pattinson, son sérieux et son talent. Quand il entend de tels compliments sur lui, il chiffonne ses cheveux, comme il le fait en ce moment-même. Son nom ouvre maintenant des portes et est une garantie de box-office, pourtant il ne semble pas faire confiance au battage médiatique autour de lui.
Quand il rencontre ses fans fidèles lors des premières de ses films, il prend le temps de donner des autographes et de sourires pour les caméras. Ils campent dehors toute la nuit pour l'apercevoir aux premières et crient dans le public, il semble souvent submergé par la force de leur adoration. Comme s'il ne pouvait pas croire que c'est vraiment pour lui.
"Je ne sais pas vraiment comment plaire aux gens et faire les choses qu'ils veulent, car cela change si rapidement." Il affirme que c'est pratiquement impossible de prédire ce qui va bien se passer. "Autre que" dit-il en rigolant, "faire un autre film Twilight." Mais alors le vampire devrait être autorisé à vieillir un peu maintenant ? Il s'arrête. "Que voulez-vous dire," dit-il en ayant l'air indigné, "je suis trop vieux pour jouer quelqu'un de 17 ans ?" Encore une fois, il y a ce rire. Bien sûr qu'il pourrait. Rasé de près. Ses fans deviendraient fous, mais pour lui ce serait faire un pas en arrière.
Ce soir il sera confronté à une foule criante au Zoo Palast, les mêmes à chaque fois, malgré sa barbe et sa cicatrice dans The Lost City of Z.
"A la fin de la journée, tu vas mourir seul."
"La manière dont je choisis les choses est très simple pour moi," dit-il, le décapsuleur toujours à la main. En règle générale, il ne fait que des choses qui l'excitent. Avec ce film, il aimait le fait que les hommes suivaient leurs aspirations. "Oui, c'est incroyablement égoïste, mais en même temps, finalement, à la fin de la journée, vous allez mourir seul. Vous devez faire ce que vous devez faire parfois. Parfois un rêve peut être aux dépends des autres." Encore une fois, ce sont des mots forts. Et il rit.
Il a dû renoncer à certains de ses rêves. Il voulait être musicien; il avait un groupe, il peut chanter et jouer du piano et possède plus d'une douzaine de guitares. Une de ses soeurs est une chanteuse et l'a dissuadé. Mais l'opinion de Lizzy Pattinson n'a pas été la raison décisive. Il a peur que son public ne le voit jamais comme Robert Pattinson sur scène, mais plutôt comme Edward Cullen.
Cependant, c'est peut-être en partie de son propre chef : il a composé certaines chansons pour la bande originale de Twilight. Il a vite fermé le sujet de sa carrière musicale, mais avec un sourire. "Cela et quelques autres choses que j'ai faites récemment me donnent encore envie de jouer la comédie. La manière dont les choses se passent en ce moment est vraiment sympa."
Sa vie privée semble aussi bien se passer. Il est en couple avec la musicienne britannique FKA Twigs, dont le vrai nom est Tahliah Barnett, depuis 3 ans - deux depuis qu'ils sont fiancés. Le couple est rarement vu à des évènements et ils ne parlent pas l'un de l'autre durant les interviews.
C'était probablement en partie pour elle qu'il a déménagé de Los Angeles pour retourner dans sa ville natale il y a 2 ans. Il affirme que les 7 années qu'il a passé à Hollywood ont toujours semblé être "des vacances" pour lui. Il a vécu dans des demeures énormes, qu'il a baptisé "Versailles", il était suivi par des paparazzis toute la journée et ne pouvait pas sortir. A Londres, cependant, la presse le laisse largement tranquille.
Trump : "Pattinson devrait larguer Kristen Stewart"
Pattinson a vécu son expérience la plus amère avec les médias en 2012, quand sa relation avec Kristen Stewart a implosé. L'actrice américaine a créé l'évènement dans les tabloïds quand les paparazzis l'ont attrapé entrain de le tromper. Stewart a fait des excuses publiques à Pattinson, ce qui était en soi étonnant vu que le couple n'avait jamais confirmé publiquement qu'ils étaient ensemble. Les tabloïds, les paparazzis et les fans ont pété les plombs. Cette année "Robsten", devant et derrière les caméras, était de l'histoire ancienne.
Cela a rendu une personne très heureuse : Donald Trump. Il a tweeté 11 fois sur le sujet en moins d'un mois en Octobre 2012. "Tout le monde sait que j'ai raison en disant que Robert Pattinson devrait larguer Kristen Stewart," a écrit Trump. "Dans quelques années, il me remerciera. Soyez intelligent, Robert." Dans un autre tweet Trump l'a invité à son concours de Miss Univers, car sa relation avec Stewart était supposée être "définitivement finie".
Il y a quelques semaines, Stewart a animé l'émission américain Saturday Night Live et a insinué que le président américain était amoureux de son ex petit-ami.
Et qu'en dit Pattinson ? A t-il un conseil pour Trump ? Pour la première fois, Pattinson semble tourmenté "J'espère," dit-il hésitant, "qu'il a des choses plus intéressantes à penser maintenant." Il laisse échapper un rire embarrassé et prend une gorgée de sa boisson gazeuse.
Le fils d'un concessionnaire automobile n'est pas devenu un snob arrogant, mais plutôt Robert Pattinson, la star réticente. Avec ou sans Edward Cullen.
Source
Traduction : Sabine@therpattzrobertpattinson.blogspot.com
Être une star d'Hollywood, sa propre renommée semble encore le rendre assez perplexe. L'arme de Robert Pattinson : un sens de l'humour autocritique. Une rencontre avec l'acteur britannique à Berlin.
Robert Pattinson est perché sur le bord d'un canapé jaune et joue avec un décapsuleur. La boisson gazeuse devant lui est ouverte depuis un moment, mais il ne le repose pas. L'acteur britannique est nerveux; ses doigts caressent l'objet en acier sans arrêt comme s'il s'agissait d'une boule de relaxation. Il n'aime pas le cirque médiatique et donne rarement des interviews comme celle-ci à l'hôtel de Rome de Berlin.
Depuis que le garçon de Barnes dans le sud-ouest de Londres s'est frayé un chemin sous le feu des projecteurs - où il est resté depuis ces dix dernières années - il a peur de dire des sottises ou de divulguer des détails de sa vie personnelle, les deux pour lui, sont tout aussi horrifiants. Son arme : un sens de l'humour autocritique. A plusieurs reprises il laisse échapper une éclat de rire retentissant, pour faire comprendre à quel point il veut être décontracté.
Parce que le problème c'est que le trentenaire qui est devenu mondialement célèbre avec la saga Twilight, essaye de se débarrasser du rôle du vampire romantique Edward Cullen qui tombe amoureux de la mortelle Bella.
Son nouveau film en est aussi une tentative. Dans l'épopée The Lost City of Z, Pattinson ne joue ni le beau ni le séducteur. En fait, (pardonnez-moi) il n'est même pas beau. Pour son rôle d'Henry Costin le chercheur, il a jeûné, il s'est laissé poussé la barbe et portait sur sa joue creusée une prothèse de blessure grouillant d'asticots.
"Je pense que presque tous les acteurs ont le sentiment d'être un imposteur."
"Nous avons utilisé de vrais vers, c'était dégoûtant," plaisante t-il alors qu'il parle du tournage du film dans la forêt tropicale colombienne. "La scène avec les vers où j'en mange un de mon visage a finalement était coupée du film." Au lieu de cela, il y a une seconde où la chemise de Costin remonte alors qu'il se baigne dans l'amazone. Révélant son dos. Non, il n'y a pas de scènes de nu, même pas une scène de baiser, avec Robert Pattinson.
Sa beauté a été encouragée dès son plus jeune âge. A 12 ans, sa mère lui a obtenu ses premiers boulots via son agence de mannequins. A l'époque, ses deux soeurs aiment le présenter comme leur frère androgyne "Claudia". Après la puberté, son physique est devenu trop masculin et les boulots ont commencé à diminuer.
Pattinson la surnomme "la carrière de mannequin la plus ratée de tous les temps." Pure coquetterie. Actuellement, il est modèle pour Dior, photographié par Karl Lagerfeld. En ce moment, il porte une tenue monochrome de la marque française : une chemise blanche avec un gilet en laine, un jean et des baskets, tout en noir. Ses célèbres cheveux sont volontairement ébouriffés.
"Je pense que presque tous les acteurs ont le sentiment d'être un imposteur d'une certaine manière," dit-il en s'auto-critiquant, tout en caressant sa barbe de deux jours avec sa main libre. Il ne sait pas pourquoi. "Je suppose que c'est parce qu'ils sont le genre de personnes qui sont attirées par le fait de jouer d'autres personnes." Sa propre célébrité semble encore le laisser assez perplexe.
"Je n'ai jamais vraiment pensé à une carrière."
A 15 ans, il se retrouve sur scène en tant que remplaçant dans un théâtre londonien par hasard. Un agent était dans le public. Alors que d'autres acteurs luttent pendant des années, son 3ème rôle lui a apporté une attention mondiale : dans le 4ème film Harry Potter, il rencontre une mort prématurée dans le rôle du beau Cedric Diggory au cours d'une bagarre avec Lors Voldemort. Cela veut dire que le jeune homme de 19 ans faisait partie d'une franchise internationale. Ça n'était pas gagné d'avance pour quelqu'un qui n'a jamais suivi de cours de théâtre.
"Chaque film que vous faites, c'est comme aller à l'école d'art dramatique. Vous n'avez pas besoin d'un professeur, vous pouvez en trouver un dans chaque réalisateur," dit le comédien qui s'est formé seul. Il trouve cela étrange de penser qu'il n'y a qu'une seule façon prescrite ou correcte de jouer un rôle. "Tout est si aléatoire."
Pas Robert Pattinson. A 22 ans, il devient un sex symbole recherché dans Twilight. A 23 ans, son salaire atteint la barre des 20 millions - il est devenu un acteur convoité d'Hollywood. "Je n'ai jamais réellement pensé à ce que tout le monde veut," dit-il presque en s'excusant. "Ni même à une carrière ! Peut-être qu'un jour je le ferai." Un autre éclat de rire. ha ha. "Cela viendra peut-être bientôt".
Trop tard. En 2010, les magazines Forbes et Time l'ont nommé comme l'une des 100 personnes les plus influentes.
"Pour moi, l'incertitude en fait partie."
Néanmoins, la subtilité britannique de Pattinson semble pour une fois crédible et sympathique. Il a toujours souligné à quel point il trouvait difficile le rôle du vampire, l'immortel de 17 ans sans possibilité de développer le personnage. La saga romantique a durée 5 films, alors que Pattinson est également sorti avec l'actrice principale, Kristen Stewart.
Au cours des années Twilight, qui ont continué jusqu'en 2012, Pattinson a décidé de s'émanciper de son personnage. Une entreprise presque impossible. Il a tourné un à deux films supplémentaires par an, de nombreux projets d'art et d'essai et indépendants, mais le truc c'est que tous les ans il y avait également une réunion avec Edward Cullen et ses lentilles de contacts marrons.
Il est toujours rongé par le doute, admet-il. "Pour moi l'incertitude en fait partie," raconte Pattinson à propos de son ambition intime. Il ne supporte pas les acteurs qui sont vaniteux et pensent qu'ils ne vont pas gâcher ça. Il aime l'idée que pour chaque performance il y a une chance que ce soit un échec complet. "C'est comme regarder un concert ou quelque chose comme cela, vous voulez en quelque sorte vaciller sur le bord, comme si votre vie pouvait s'effondrer." De grands mots, des mots romantiques, plus de film que la réalité.
"Je ne sais vraiment pas comment plaire aux gens."
Jusqu'à présent, il n'y a pas eu d'histoires de prétentions ou de crises de colère sur un tournage; au lieu de cela, il lit des classiques tout en travaillant. Il prend son travail plus au sérieux que lui-même. "Lorsque vous êtes sur un job, vous pouvez avoir toute la formation que vous voulez, si ça va mal se passer, ça se passera mal. C'est une sorte d'alchimie étrange qui doit arriver pour obtenir quelque chose d'intéressant."
Pratiquement tous les réalisateurs louent les louanges de Robert Pattinson, son sérieux et son talent. Quand il entend de tels compliments sur lui, il chiffonne ses cheveux, comme il le fait en ce moment-même. Son nom ouvre maintenant des portes et est une garantie de box-office, pourtant il ne semble pas faire confiance au battage médiatique autour de lui.
Quand il rencontre ses fans fidèles lors des premières de ses films, il prend le temps de donner des autographes et de sourires pour les caméras. Ils campent dehors toute la nuit pour l'apercevoir aux premières et crient dans le public, il semble souvent submergé par la force de leur adoration. Comme s'il ne pouvait pas croire que c'est vraiment pour lui.
"Je ne sais pas vraiment comment plaire aux gens et faire les choses qu'ils veulent, car cela change si rapidement." Il affirme que c'est pratiquement impossible de prédire ce qui va bien se passer. "Autre que" dit-il en rigolant, "faire un autre film Twilight." Mais alors le vampire devrait être autorisé à vieillir un peu maintenant ? Il s'arrête. "Que voulez-vous dire," dit-il en ayant l'air indigné, "je suis trop vieux pour jouer quelqu'un de 17 ans ?" Encore une fois, il y a ce rire. Bien sûr qu'il pourrait. Rasé de près. Ses fans deviendraient fous, mais pour lui ce serait faire un pas en arrière.
Ce soir il sera confronté à une foule criante au Zoo Palast, les mêmes à chaque fois, malgré sa barbe et sa cicatrice dans The Lost City of Z.
"A la fin de la journée, tu vas mourir seul."
"La manière dont je choisis les choses est très simple pour moi," dit-il, le décapsuleur toujours à la main. En règle générale, il ne fait que des choses qui l'excitent. Avec ce film, il aimait le fait que les hommes suivaient leurs aspirations. "Oui, c'est incroyablement égoïste, mais en même temps, finalement, à la fin de la journée, vous allez mourir seul. Vous devez faire ce que vous devez faire parfois. Parfois un rêve peut être aux dépends des autres." Encore une fois, ce sont des mots forts. Et il rit.
Il a dû renoncer à certains de ses rêves. Il voulait être musicien; il avait un groupe, il peut chanter et jouer du piano et possède plus d'une douzaine de guitares. Une de ses soeurs est une chanteuse et l'a dissuadé. Mais l'opinion de Lizzy Pattinson n'a pas été la raison décisive. Il a peur que son public ne le voit jamais comme Robert Pattinson sur scène, mais plutôt comme Edward Cullen.
Cependant, c'est peut-être en partie de son propre chef : il a composé certaines chansons pour la bande originale de Twilight. Il a vite fermé le sujet de sa carrière musicale, mais avec un sourire. "Cela et quelques autres choses que j'ai faites récemment me donnent encore envie de jouer la comédie. La manière dont les choses se passent en ce moment est vraiment sympa."
Sa vie privée semble aussi bien se passer. Il est en couple avec la musicienne britannique FKA Twigs, dont le vrai nom est Tahliah Barnett, depuis 3 ans - deux depuis qu'ils sont fiancés. Le couple est rarement vu à des évènements et ils ne parlent pas l'un de l'autre durant les interviews.
C'était probablement en partie pour elle qu'il a déménagé de Los Angeles pour retourner dans sa ville natale il y a 2 ans. Il affirme que les 7 années qu'il a passé à Hollywood ont toujours semblé être "des vacances" pour lui. Il a vécu dans des demeures énormes, qu'il a baptisé "Versailles", il était suivi par des paparazzis toute la journée et ne pouvait pas sortir. A Londres, cependant, la presse le laisse largement tranquille.
Trump : "Pattinson devrait larguer Kristen Stewart"
Pattinson a vécu son expérience la plus amère avec les médias en 2012, quand sa relation avec Kristen Stewart a implosé. L'actrice américaine a créé l'évènement dans les tabloïds quand les paparazzis l'ont attrapé entrain de le tromper. Stewart a fait des excuses publiques à Pattinson, ce qui était en soi étonnant vu que le couple n'avait jamais confirmé publiquement qu'ils étaient ensemble. Les tabloïds, les paparazzis et les fans ont pété les plombs. Cette année "Robsten", devant et derrière les caméras, était de l'histoire ancienne.
Cela a rendu une personne très heureuse : Donald Trump. Il a tweeté 11 fois sur le sujet en moins d'un mois en Octobre 2012. "Tout le monde sait que j'ai raison en disant que Robert Pattinson devrait larguer Kristen Stewart," a écrit Trump. "Dans quelques années, il me remerciera. Soyez intelligent, Robert." Dans un autre tweet Trump l'a invité à son concours de Miss Univers, car sa relation avec Stewart était supposée être "définitivement finie".
Il y a quelques semaines, Stewart a animé l'émission américain Saturday Night Live et a insinué que le président américain était amoureux de son ex petit-ami.
Et qu'en dit Pattinson ? A t-il un conseil pour Trump ? Pour la première fois, Pattinson semble tourmenté "J'espère," dit-il hésitant, "qu'il a des choses plus intéressantes à penser maintenant." Il laisse échapper un rire embarrassé et prend une gorgée de sa boisson gazeuse.
Le fils d'un concessionnaire automobile n'est pas devenu un snob arrogant, mais plutôt Robert Pattinson, la star réticente. Avec ou sans Edward Cullen.
Source
Traduction : Sabine@therpattzrobertpattinson.blogspot.com
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