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jeudi 23 janvier 2025

Nouvelle interview de Robert Pattinson avec Vanity Fair


Traduction de l'interview :

 L'étoile de Robert Pattinson est de retour sur son orbite. Avant de revenir sur grand écran le 7 mars dans Mickey 17, une comédie noire de science-fiction, du cinéaste oscarisé Bong Joon-Ho, il apparaît dans le rôle d'un monsieur tout le monde sensuel dans une nouvelle campagne Dior Homme. 

Pattinson est devenu mondialement célèbre grâce à la saga Twilight, et cette ambiance de vampire - sombre, lunatique, énigmatique - a façonné ses débuts sous les projecteurs. Mais quand il apparaît sur Zoom, avec un sweat à capuche Supreme, les cheveux dressés dans tous les sens, tout semble reposer plus légèrement sur ses épaules. "Tout le monde a à un certain degré le syndrome de l'imposteur, mais pendant de nombreuses années, j'ai été très envieux des gens qui avait l'air très  à l'aise dans leur peau, surtout lorsqu'ils se produisaient. Pourquoi je ne peux pas ressentir ça ? Peut-être que c'est un don naturel et j'aimerais pouvoir être comme ça et blablabla. J'ai passé beaucoup de temps à essayer de me débarrasser de l'anxiété," dit-il à Vanity Fair. "Je suppose qu'après de nombreuses années à faire quelque chose, vous réalisez, oh, vous ne pouvez pas vraiment vous en débarrasser, mais vous pouvez la transformer et l'utiliser comme énergie. Mes insécurités sont devenue, en tant qu'artiste, mon radar pour savoir quoi faire."

Après avoir travaillé avec Dior pendant plus de 10 ans, Pattinson a même fini par accepter d'être le visage d'un parfum. "J'étais très clair sur ce que je voulais faire pour la première campagne, parce que je savais ce que je ne voulais pas faire : un truc sexy, qui regarde la caméra," dit-il en rigolant. "Il y a donc cette énergie où l'on se bat contre. Je suis un peu plus stable depuis, donc je suppose qu'il y a plus de sensualité. On a l'impression que c'est plus mature. Il y a un côté romantique, plutôt doux."

Alors que la campagne et son prochain film sont en plein essor, Pattinson a parlé à Vanity Fair du fait d'accepter son rôle de tête d'affiche pour Dior, de confronter ses doutes et - rassurez-vous Olivia Rodrigo et Grimes - de pourquoi il n'a aucune envie d'aller sur Mars. 

Vous reconnaissez dans la campagne vidéo que vous ne connaissez pas grand chose à propos des parfums. Avez-vous appris quelque chose en travaillant avec Dior au cours de la dernière décennie ? 

J'ai littéralement reçu des notes de presse pour ça et je ne peux pas le faire. Je ne peux pas le dire de manière convaincante. Même lorsque je discutais avec Francis [Kurkdjian, le directeur artistique des parfums Dior] en coulisses, d'avoir quelqu'un avec un tel talent et une vraie compréhension des odeurs qui me demandait : "A ton avis, à quoi ça ressemble ?" Je lui répondais : "Eh bien, je pense que cela sent..." et il me répondait : "De quoi parles-tu ? Ca ne sent absolument pas ça. [Rires] Mais ce que j'aime dans ce nouveau parfum, c'est qu'il y a une certaine proximité. Je n'aime pas vraiment porter un parfum qui, dès que vous entrez dans une pièce, tout le monde dit : "Oh, vous portez un parfum." Il y a quelque chose dans ce parfum qui se combine avec votre odeur naturelle. Ce n'est pas envahissant. C'est plutôt une question d'aura. 


Pour la campagne vidéo, vous avez ressorti vos compétences de motard apprises pour The Batman. Comment la chorégraphie - rouler sur la plage avec une femme à califourchon sur vous et devant vous - est-elle par rapport aux autres cascades que vous avez faites à l'écran ?

Tout d'abord, c'est très difficile d'avoir l'air cool en portant un casque de moto, surtout quand vous et votre amoureuse portez tous les deux un casque, vous vibrez et vous donnez des coups de tête. Il n'y a aucun moyen de rendre cela cool. C'est impossible d'essayer de conduire une moto sur une plage avec le sable mouillé. Et il y a aussi les températures arctiques, avec un vent glacial qui vous souffle le visage. C'était un véritable test de ce que mon visage peut supporter. 

La note principale du nouveau parfum est l'iris, qui est utilisé "de la fleur à la racine." Comment vos racines en tant qu'interprète vous ont-elles aidé à grandir ?

Je me souviens que lorsque j'étais plus jeune, il y avait deux scénarios pour lesquels je n'ai même pas auditionné parce que je me disais que le rôle était trop bon et que je n'étais pas assez doué pour le faire. Maintenant, je me dis que si le rôle est trop bon, c'est le rôle pour lequel vous devez vraiment vous battre et obtenir à 100%. Plus vous avez l'impression que si vous foiré, ce serait comme une parodie - plus c'est le rôle que vous devez viser. Donc oui, j'utilise ces insécurités comme carburant. Des racines, c'était comment ? Jusqu'à la pointe ?

Est-ce que cette perspective vient avec l'âge ou d'expériences professionnelles spécifiques ? 

Oui, c'est un peu comme la première fois que vous faites quelque chose, c'est presque par nécessité. Une falaise se trouve devant toi, mais si je fais un petit saut, je vais juste tomber de la falaise. Je dois espérer qu'il y ait quelque chose de l'autre côté. Vous le faites une fois et c'est comme une poussée d'adrénaline. Vous vous dites : "Oh, c'est vraiment amusant de sauter dans l'inconnu." Et parfois, vous vous trompez. Mais plus vous le faites, plus vous réalisez que ce n'est pas si grave si vous vous trompez complètement. Vous espérez simplement ne pas vous trompez trop de fois de suite. 

Je pense souvent au lien entre l'odeur et la mémoire. Y a-t-il une odeur qui vous transporte à un moment ou un endroit précis de votre vie ? 

C'est drôle, ma mémoire est très centrée sur des choses qui me dégoûtaient ou des choses grotesques. [Rires] Pourquoi tous mes souvenirs sont-ils dégoûtants ? L'odeur du riz au lait. C'est vraiment très aléatoire, mais ce couple qui s'occupait de moi quand j'étais enfant, ils s'appelaient George et Ivy, avait l'habitude de réchauffer du riz au lait Ambrosia. Je l'associe au fait d'être chez eux et d'être content. C'est vraiment un souvenir très fort. Et j'ai une très mauvaise mémoire. C'est l'un de mes seuls souvenirs d'enfance. Littéralement, chaque fois que je rentre en Angleterre, je le mange encore directement dans la boîte. J'aime presque le goût de la boîte aussi. [Rires] C'est plutôt agréable. 

Est-ce que vous utilisez parfois un parfum pour entrer dans la peau d'un personnage ?

Je l'ai fait pour Batman, parce qu'il aiguise ses sens, veut voir dans le noir, devenir plus animal. J'ai aussi porté un parfum pour ce film intitulé Maps to the Stars, parce qu'il était un chauffeur de limousine et que j'associe toujours les chauffeurs de limousine à une odeur d'après-rasage très fort. 

Mickey 17 sortira enfin au cinéma en Mars après plusieurs reports. Qu'est ce que cela vous fera de le voir sortie ?

C'est étrange parce que ces dernières années, pour l'industrie du cinéma, à commencer par le COVID et puis les grèves, tout le monde disait constamment que le cinéma était en train de mourir. Et de manière assez convaincante. Ca me rebutait presque. Cela commençait à devenir un peu inquiétant. Puis, ces derniers mois, on a vu une vague de films très ambitieux. J'ai l'impression que les films qui seront nominés aux Oscars cette année vont être vraiment intéressants, et il y a soudainement un nouveau groupe de réalisateurs qui enthousiasme le public. J'espère que Mickey sortira dans une période d'enthousiasme pour le cinéma. 

Quel est le dernier film que vous avez vu et qui vous a de nouveau redonné goût au cinéma ? 

J'ai vu ce film norvégien, Armand, que j'ai trouvé génial. Le fil de mon ami Brady Corbet, The Brutalist. Anora. Vous pouvez même le voir en termes de scénarios, je veux dire, tous les acteurs ces deux dernières années se disaient : "Que se passe-t-il ? Rien n'est cool." Je ne dis pas que tout ce qui est sorti n'était pas cool, mais c'était très 'studio'. Je ne sais pas vraiment ce qui se passait, ce qui s'est passé lors du retour de Saturne ou autre, mais maintenant il y a des rôles vraiment cool partout. 

J'ai été frappé par la différence de votre timbre de voix dans le rôle de Mickey. Comment avez-vous trouvé ce timbre ?

C'était bizarre. Il y a une part vraiment inhabituelle de sa personnalité où il est inexplicablement avide de punition, mais il ne le considère pas comme cela. Comment pouvez-vous jouer un personnage qui n'a aucune estime de soi, mais qui n'est pas déprimé ? C'est presque impossible à comprendre. Et j'essayais de penser à ses désirs. La plupart des gens ne veulent pas être simplement un numéro. Mickey veut l'être. C'est le summum de son ambition. Il est comme un chien idiot qui n'arrête pas de faire ses besoins à l'intérieur. Vous continuez à le frapper, et puis il s'énerve vraiment et vous dites : 'Ok, je suis désolé.' Vous le mettez dehors et il fait exactement la même chose encore et encore et encore. [Rires] C'est épuisant. 

J'essayais de réfléchir au type de personnalité qui irait avec ça. J'ai essayé un tas de voix et de physique différents. Nous essayions de faire des tests de maquillage pour voir à quoi ressemblerait un simplet pour Bong. A un moment donné, j'avais ces prothèses dingues sur mon visage, et je me suis dit : "Tu es sûr ? Est-ce la bonne décision ?" Nous avons fini par trouver un terrain d'entente. Mais c'était drôle. Je me souviens que Bong disait : "D'où vient cet accent en Amérique ?" Je ne sais pas, de nulle part. [Rires]

Le film vous a-t-il fait réfléchir différemment sur les sujets existentiels liés à la mort et aux voyages dans l'espace ?

J'aime la façon dont cela normalise les voyages dans l'espace. Cela me rappelle l'époque où tous ces reportages disaient en gros que les extraterrestres existaient sur Terre, après des années et des années. Le président a dit, "Oui, il y a des extraterrestres." Et tout le monde a oublié. Ils sont à nouveau sur TikTok deux secondes plus tard. C'est l'attitude envers les voyages dans l'espace...ce n'est pas comme ce que vous voyez dans les films de science-fiction normaux, où il y a une certaine gravité. Avec Mickey, c'est toujours la même chose. Vous partez à l'autre bout de l'univers et vous avez toujours un patron épouvantable. Tout le monde vous traite comme une merde. Il n'y a pas de répit à l'autre bout de l'univers. C'est pire. 

Quelle est votre position sur le fait d'aller dans l'espace ? 

Mon manque d'imagination...même quand vous voyez quelqu'un dans une navette spatiale : Ok, donc vous montez dans une navette spatiale et ensuite vous regardez par les fenêtres. Quelle différence cela ferait-il avec le fait de regarder la télé, ou un écran d'ordinateur ? A part le fait de pouvoir le dire aux gens. Cela ne me dérangerait pas de faire une sortie dans l'espace, mais être dans le vaisseau ? Je pense que je préférerais avoir un chien. 


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