Traduction des passages concernant Robert :
Esquire : Vous êtes vous déjà rencontrés auparavant ?
Robert Pattinson : Nous nous sommes rencontrés pour la première fois à New York, quand nous travaillions sur le making-of, où quoi que nous faisions dans un taxi à New York.
Francis Kurkdjian : Quoi que nous fassions.
RP : Dès la première rencontre, il a une capacité assez unique d'expliquer à un profane le processus de création d'un parfum. J'ai trouvé cela fascinant lorsque nous en avons parlé pour la première fois, et il peut enseigner de manière très douce. Surtout parce que j'étais censé l'interviewer et que je lui demandais : 'Qu'est-ce qu'une odeur ?'
Depuis, j'ai réalisé que je pense souffrir de dyslexie olfactive, j'ai l'impression que les choses sentent différemment. Personne d'autre ne pense que cela sent comme moi. Ce qui fait qu'il est très difficile de parler de parfums avec quelqu'un.
Esquire : Je trouve intimidant de parler à des parfumeurs comme Francis, qui sont tellement talentueux, parce que l'odorat est un peu subjectif d'une certaine manière.
RP : Absolument. Lors des interviews, j'ai presque tout le temps donné la mauvaise réponse. De plus, il n'arrête pas de dire : 'c'est si doux', et je me dis : 'C'est doux ?' ce n'est pas ce que je sent.
Esquire : A votre avis, qu'est-ce que cela sent ?
RP : Francis a expliqué que c'était comme un bâtiment de verre. C'est quelque chose que je peux vraiment sentir dans le parfum. C'est étrange. Je m'identifie plus à des choses abstraites. Il a une odeur très particulière. Avant même qu'il ne me le décrive, je me disais : 'Ca me rappelle quelque chose,' une sorte d'odeur totémique. Je ne sais pas comment le décrire autrement. Mais quand il a dit : 'C'est comme un bâtiment en verre', je me suis dit : 'Oui. C'est exactement le sentiment que j'ai eu.'
Il n'envahit pas la pièce. Pour moi, j'associe un parfum qui envahit la pièce à une odeur trop floral et oppressantes. Celui-ci est très singulier. On n'a pas l'impression qu'il y ait trop de notes, j'ai vraiment apprécié cela.
Esquire : Vous êtes le visage de Dior Homme depuis plus de 10 ans. Qu'est-ce qui vous parle dans cette nouvelle version par rapport à l'ancienne ?
RP : Oh mon Dieu. Il faudrait que je donne une odeur à l'ancien. Il y avait un ingrédient beaucoup plus fort dans la dernière version, j'ai oublié quel était cet ingrédient. Quel était le parfum que tout le monde avait dans les années 70, très associé aux hippies ?
FK : Le Patchouli.
RP : Le Patchouli. J'ai l'impression qu'il y en avait beaucoup plus dans la précédente version, mais je me trompe peut-être complètement. Est-ce exact ?
FK : C'était plus boisé.
RP : Oui. Plus boisé. Celui-ci l'est moins.
FK : C'est sûr.
[...]
Esquire : Robert, avez-vous été surpris lorsque vous avez senti ce parfum pour la première fois ?
RP : Quand nous tournions la publicité, je le portais souvent, mais c'était la première fois que je le portais. Je suis toujours surpris quand quelque chose peut fusionner si facilement avec votre propre odeur. Il donne très rapidement une sensation naturelle.
[...]
RP : Il y a quelque chose d'un peu sportif dans tout ça. Je ne sais pas si c'est le bon terme, mais parfois, quand on a quelque chose de trop boisé, ca donne un sentiment plus statique. J'ai tout de suite eu l'impression d'être beaucoup plus actif.
[...]
Esquire : Je trouve que c'est un parfum très sensuel, d'une certaine manière. Comme vous l'avez dit, il fusionne bien avec votre peau. Il est doux.
FK : La douceur apporte de la modernité.
PR : Le shooting, surtout les photos, était très différent du premier. La première fois que j'ai fait un shooting en 2014, toutes les images étaient beaucoup plus dures. Cette fois, j'ai été assez surpris parce que c'était tellement différent. Plus doux. Je suis plus bronzée dessus. J'étais très blanc la dernière fois.
[...]
Esquire : Comment cela témoigne-t-il de l'évolution de l'homme Dior ?
[...]
RP : Parfois, quand je regarde des acteurs allant à des avant-premières et que je vois des gens qui peuvent désormais prendre des gros risques dans leur tenue, je trouve cela assez injuste, parce que je n'ai pas grandi dans cet environnement. Maintenant, pour faire ce premier pas, on a l'impression que vous faites semblant et que vous voulez ressembler à la jeune génération, vous avez l'air d'un tocard. Mais mon désir d'expérimenter les choses est si fort, je trouve cela profondément injuste. Je me souviens de la dernière fois que j'ai fait un press tour, j'étais dans la cabine d'essayage et j'avais mis toutes les choses cool, et je me disais : 'c'est génial', puis j'ai réalisé que, si j'avais 22 ans, ça serait bien, mais qu'à 38 ans, j'ai un peu raté le coche.
Esquire : Maintenant, vous avez votre Dior Homme pour combler ce vide.
RP : Oui. Je peux expérimenter avec les parfums. C'est beaucoup plus sûr.
Vous pouvez lire l'intégralité de l'interview avec Francis Kurkdjian à la Source
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