Update : Ajout de la traduction :
Attention l'article contient des spoilers si vous n'avez pas vu le film !
En regardant Pattinson dans "The Lighthouse", "J'ai pu voir la folie dans son regard lors de cette performance, et c'est exactement ce que je voulais pour Mickey 18," dit Bong par l'intermédiaire d'un interprète. Le super-héros de Pattinson dans "The Batman" est "différent de Mickey à tous point de vue, mais il y avait cet étrange sentiment de mélancolie dans ce personnage. Sa version de Batman est constamment dans la culpabilisation. Je trouvais que cela pourrait résonner avec Mickey, d'une certaine manière."
'Mickey 17' examine les thèmes de l'identité et du colonialisme, mais en adaptant le roman 'Mickey 7' d'Edward Ashton, sorti en 2022, Bong a surtout été attiré par l'exploration de Mickey comme un personnage triste qui a été imprimé plus d'une douzaine de fois. C'est "présenté comme une technologie avancée, mais si vous y réfléchissez, c'est à la fois un peu tragique, ridicule et cruel," dit le réalisateur. "Et au milieu de tout cela, il y a Mickey et toutes les luttes et les bouleversements qu'il traverse dans ces circonstances."
"Son histoire ressemble beaucoup à un voyage dans lequel il retrouve son identité, son estime de soir, mûrit et retrouve son humanité."
Pattinson a trouvé ce rôle intriguant, celui d'une personne dénuée d'estime de soi qui a passé sa vie à se dire qu'il avait causé l'accident qui a tué sa mère en appuyant sur un bouton de leur voiture quand il était petit. "J'ai trouvé fascinant de penser, avec la mentalité d'un enfant de 5 ans, 'j'ai appuyé sur le bouton et ma mère est morte, puis ma vie a mal tourné après cela'," dit-il. "Vous vous projetez 20 ans dans le futur et il y a tellement de choses qui s'entremêlent dans votre esprit et cela devient de plus en plus vrai à mesure que les choses tournent mal."
Mais chaque Mickey est un peu différent : sa collègue et petite amie, Nasha (Naomi Ackie), appelle 17 "le mickey doux" et 18 "le mickey piquant". Ce dernier est une erreur d'impression, car lorsque les scientifiques l'impriment, l'un d'entre eux trébuche et débranche un câble de la machine, donc "18 est complètement fou en gros," dit Pattinson. "C'est comme s'il savait qu'il n'avait pas beaucoup de temps sur cette planète, qu'il voulait en profiter autant que possible et qu'il existe surtout pour donner une leçon à 17, de bien des manières."
Bong a plaisanté avec ses collègues cinéastes en disant que "si ce film devait être transformé en série Netflix, chaque Mickey aurait son propre épisode et l'épisode commencerait avec la nouvelle itération sortant de l'imprimante," dit-il. Le film offre des aperçus d'anciens Mickey - les numéros 12 à 16 meurent lors des essais pour un vaccin au cours d'un montage éclair - tandis que d'autres sont mentionnés en passant : le numéro 6 était le plus ennuyeux et collant.
"Il ne peut traiter chaque Mickey que comme un être à part entière, car c'est comme si vous n'étiez plus humain. Vous êtes littéralement fait de déchets," explique Pattinson. "Il a de l'empathie pour toutes ces précédentes incarnations. C'est juste une façon pour lui de gérer la situation horrible dans laquelle il se trouve. Au lieu de se dire :'Oh mon Dieu, je traverse une crise existentielle,' il se dit : 'Non, c'était mon frère aîné Mickey 3, qui existait il y a trois mois.'"
L'imprimante elle-même symbolise le "ton et le style" du film, explique Bong. "Malgré cette imprimante sophistiquée et les expéditions dans les colonies, les humains sont toujours aussi pathétiques (et) stupides, car ils commettent les mêmes erreurs." Ressemblant à un IRM amélioré, il a été conçu pour fonctionner comme une imprimante des années 1990.
Un Mickey fait des va-et-vient et sort dans des mouvements saccadés pendant l'impression, Bong dit qu'il s'est "beaucoup amusé" à jouer avec l'interrupteur qui contrôlait la machine quand Pattinson sortait.
Dans ces scènes, "on se sent vraiment comme un cobaye," dit Pattinson. Il a laissé un cascadeur prendre le relais quand un Mickey tombe part terre de l'imprimante - "c'est finalement assez compliqué de tomber sur la tête" - et il n'a pas aimé essayer de faire semblant d'être inconscient pendant que des rouleaux d'acier lui pinçaient les fesses.
Pattinson se souvient qu'un jour un nouveau figurant a eu un boulot peu gratifiant : "Ils ont dit : 'Ok, on veut faire un gros plan où tu mets un tuyau dans les fesses de Rob.' Le gars avait l'air tellement mal à l'aise en le faisant. J'étais assis là en disant : "C'est bon, mec, fais le,'" ajoute-t-il en riant. "C'était une expérience qui m'a vraiment forgé le caractère."
Update : Ajout d'un nouvel extrait de l'interview :
"Beaucoup de choses étranges se sont produites," dans la Corée du Sud natale de Bong, et dans le monde, explique le cinéaste par l'intermédiaire d'un traducteur. "Nous nous dirigeons vers une catastrophe climatique et des incendies et nous avons tous un peu peur. On se sent petits et impuissants. Et ce qui intensifie encore plus cette peur, c'est la haine, le dédain et le mépris des uns envers les autres."
Mais sur le moment, Mickey rejette tout cela, ajoute Bong. "Même le plus impuissant des outsiders peut surmonter ses peurs, trouver l'espoir et lutter contre le vitriol et la haine du monde. C'est peut-être tout ce que nous pouvons faire et tout ce que nous pouvons espérer dans ce monde fou."
Pattinson voit le film comme "une sorte de version extrême de ce pourrait être la vie. J'ai toujours aimé dire aux gens qu'ils doivent prendre une pause," dit-il en riant. "C'est amusant d'essayer de replacer les choses dans le contexte actuel du monde. Il évolue à une vitesse si alarmante que c'est presque impossible. Un bon conseil aujourd'hui sera un mauvais conseil demain."
Même si Mickey 17 est clairement un outsider, "en même temps, ce qui est intéressant, c'est qu'il ne veut pas diriger le monde après ça," estime Pattinson. "Il ne comprend pas vraiment. Quand tout le monde dit : 'Tu as sauvé le monde !', il répond : 'J'ai fait ça ? Ok, cool.'
"Il veut juste avoir une belle vie et être un type normal. Il n'a pas vraiment d'aspirations particulières. Il n'aurait pas hésité à être torturé tous les jours, s'il pouvait simplement rentrer chez lui auprès de Nasha."
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