Et encore une nouvelle interview, cette fois-ci pour le magazine Movie Plus :
Traduction de l'interview :
Vous avez tout les deux joués dans des films avec une grosse communauté de fans auparavant, est-ce qu'il y a une pression supplémentaire de savoir que vous avez une large communauté de fan très investis dans ces personnages ?
Zoë : Le plus difficile, et la partie la plus importante, c'est de faire de votre mieux pour bloquer ce bruit, afin que je puisse faire mon travail et me plonger dans le personnage. Si je pense à ce que tout le monde dit, ou si je pense à toutes les différentes versions du personnage qui ont été faites dans les films ou dans les comics, ce serait vraiment difficile pour moi de faire des choix éclairés. J'ai fait de mon mieux pour transformer cet amour profond pour ce monde en carburant plutôt qu'en moyen de pression. Je trouve que cela nous fait tous travailler beaucoup plus dur, car vous savez ce que cela représente pour tant de monde et, plutôt que de s'écrouler sous cette pression, c'est excitant d'essayer et de délivrer quelque chose de nouveau et d'excitant. Et vous savez, nous l'aimons également. Donc, cela nous a plutôt aidé à faire un meilleur film.
Robert : Le niveau d'anticipation booste votre adrénaline, surtout quand nous avons eu un tournage très long, comme celui-ci, nous avons tourné durant plus d'un an. Il semble que Batman est l'un des seuls films que vous voyez de manière inattendue sur Twitter. Hier j'ai vu qu'il était soudainement en top tendance en ligne sans aucune raison. Il y a une communauté de fans très vivante et vocale. D'une certaine manière c'est excitant, mais également effrayant, mais ce n'est pas la façon conventionnel de vendre quelque chose aux gens. Mais à l'opposé il peuvent également vous détestez après cela. (rires).
Robert, après 'Twilight', vous avez fait tous ces films indépendants très intéressants. Qu'est-ce qui vous a fait revenir vers une grosse franchise ?
Robert : je veux dire, c'est étrange. Je ne l'ai pas interprété comme quelque chose de différent, je n'ai pas vu cela comme le fait de revenir vers un gros film. Quand j'ai commencé à parler à Matt (le réalisateur) du film, je n'ai pas pensé que c'était une possibilité. Je prenais simplement du plaisir à lui parler du personnage. Mais ensuite, quand nous avons approfondi les discussions, j'ai vu quelques images représentant la façon dont il voulait présenter Gotham et dont il voulait interpréter le personnage et c'est quelque chose qui m'a vraiment attiré. J'ai été assez surpris que cela se produise. Donc j'étais heureux de jouer des mecs bizarres et peut-être que j'ai fait de Batman l'un d'entre eux. (rires).
Vous interprétez des personnages qui ont une sacrée histoire. 80 ans et plus. Selon vous, quelle est votre contribution la plus importante pour vos personnages ?
Robert : Il y'a quelque chose à propos de son histoire. Bien des personnages ont été interprétés plusieurs fois. C'est un peu comme faire quelque chose comme 'Hamlet', la seule chose que vous pouvez vraiment faire c'est de tout donner et de ne pas penser, 'Oh, je fais un film de super-héros.' Cela ressemble à un film très sérieux pour moi. Nous n'avons pratiquement vu personne pendant un an, je veux dire, les autres non plus, mais c'était un vrai engagement durant une longue période. Et la seule chose à laquelle vous pouvez contribuer c'est de le prendre très sérieusement.
Zoë : Cela revient à la même chose que la pression venant des fans, non ? Plutôt que de s'effondrer dessous, je me suis donnée à fond et j'ai travaillé des millions d'heures par jour et lu le scénario des millions de fois, à tel point que mes pages tombaient en morceaux et nous faisions tout ce que nous pouvions.
A quel point vous êtes vous entrainez pour faire "The Batman" ?
Zoë C'était très intense, trois mois avant le début du tournage j'ai commencé à m'entraîner et à apprendre à combattre des heures durant, à comprendre comment elle bougeait. Nous tournions tous les deux 12 heures par jour et ensuite nous rentrions à la maison et nous entraînions pour deux heures et demies par jour. Je suis devenue plus forte que jamais et je me sentais bien. J'ai ressenti beaucoup de pouvoir en étant connecté et en contrôlant mon corps. J'avais vraiment conscience de la façon de le faire d'une manière saine et de toute la pression, surtout en tant que femme, et une femme qui a du gérer un trouble alimentaire dans le passé. Donc j'ai engagé un chef et j'ai pris mon alimentation très sérieusement en m'assurant que je me nourrissais bien en même temps.
Robert : Il y' avait de longues heures de tournage, nous nous levions à 4h du matin, nous faisions une heure avant le travail et quand nous finissions à 21h, nous faisions une autre heure. Je veux dire, c'est quasiment impossible à tenir. Si nous faisons une suite, j'irais plus doucement. Je veux dire, j'ai fini un film de Chris Nolan et le jour où j'ai fini, j'ai aussitôt commencé l'entraînement pour The Batman et cela faisait beaucoup, je l'ai fait pendant longtemps, donc j'irai plus graduellement la prochaine fois.
Quel a été votre plus gros défi pour donner vie à ces personnages ?
Robert : De faire de longues scènes de dialogues et émotionnelles derrière le masque change complètement votre vision du jeu... Je joue depuis 20 ans et vous sentez que vous avez certaines béquilles sur lesquelles vous appuyez, vous pensez que c'est vos yeux qui racontent l'histoire... Et ensuite vous enlevez vos sourcils, vous vous dites, 'oh, la seule chose qui raconte une histoire ce sont les sourcils.' Le masque a ses propres expressions que vous devez apprendre. C'est comme de faire un kabuki ou une tragédie grecque avec un masque. J'entends les gens qui ont fait une école de théâtre dire qu'ils font un travail avec le masque et je n'avais jamais vraiment compris ce qu'ils voulaient dire. Vous devez complètement réapprendre comment faire des angles et comment faire en sorte que vos yeux capturent la lumière d'une façon différente. Même les petites choses comme d'avoir du maquillage autour des yeux empêchent la lumière d'atteindre vos yeux. Une grande partie de votre performance consiste à bien capturer la lumière, je n'avais jamais fait quelque chose comme cela auparavant, mais une fois que vous y êtes habitués, c'est une autre chose qui façonne le personnage.
Zoë : Pour moi, c'était surtout les trucs physiques, vous travaillez vraiment dur sur une scène et vous savez ce que vous allez faire et vous savez ce que vous voulez faire émotionnellement. Je me souviens d'avoir presque pleuré la première fois qu'avec Rob nous avons répété une bagarre, nous avons fait la première répétition en costume et j'étais vraiment douée pour cette bagarre... mais ensuite ils ont ajouté de la pluie et vous ne voyez plus rien et ça alourdit, vous ne pouvez pas vous entendre, mon costume était en cuir et j'avais froid. Je glissais, car le sol était mouillé et vous devez tout oublié. Vous vous dites, ok, espérons que je ne tombe pas sur le visage et que mon costume ne tombe pas. (rires).
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