Sur la liste des grands plaisirs de la vie, se balader dans une rue sombre dans une ville perdue d'Australie n'arrive pas en grande position
Pourtant si vous êtes l'un des visages les plus reconnus et les plus harangués du monde , ça peut avoir un effet remarquable sur votre psychique et votre travail.
Ce fut donc le cas du moins pour l'ancienne star de “Twilight” Robert Pattinson. L'acteur a fait le western post-apocalyptique“The Rover” dans une solitude profonde dans l'endroit le plus reculé d'Australie – de véritables villes fantômes aux noms de Leigh Creek et Quorn – lui permettant d'échapper aux foules folles et à l'attention sur son jeu d'acteur comme il ne l'a jamais connu auparavant.
"C'était génial , de pouvoir simplement être là bas avec personne aux alentours,” se souvient le beau gosse Britannique dut tournage du film indépendant de Michod, qui sort vendredi, avant de partir son rire, marque de fabrique, un tic nerveux qui semble se prolonger un peu trop longtemps et qui est sans conteste étrange face à la platitude suave du rôle de vampire qui l'a rendu célèbre.
Michod a ajouté : "Je ne pense pas avoir déjà vu un acteur aussi heureux que Rob , marchant dans les rues vers moi tout seul. Il sautait presque de joie"
Peut être que les grandes stars devraient tourner plus souvent dans le désert. Après les années "Twilight" et depuis 2 ans , Pattinson, à présent 28 ans, ta tenté de se redéfinir plusieurs fois. Il a fait un mélodrame romantique; un film d'époque dans un cirque et dans un conte sur la noblesse française adapté du roman de Guy de Maupassant.
Pourtant , même si c'était assez prometteur , son étrange introspection en roi de t Wall Street dans le film de David Cronenberg, "Cosmopolis" en 2012 -- Pattinson n'a jamais montré l'étendue de son talent comme il le fait ici.
L'homme des tabloids incarne un homme déterminé mais vulnérable , laissé pour mort par son frère aîné cruel (Scoot McNairy) dans un pays en perdition après l'apocalypse (10 ans après la “ révolution,”). Il peut se lancer dans une nouvelle profondeur au niveau de son jeu d'acteur face à Guy Pearce, l'acteur vétéran Australien qui propose lui aussi son rôle le plus notable depuis des années.
Se déroulant dans un monde futuriste qui ressemble à la désolation violente de la Frontière de “Blade Runner” (bien que les comparaisons avec “Mad Max” soient inévitables), “The Rover” se focalise sur Eric (Pearce), un survivant stoique qui semble avoir perdu toute connexion avec les humains. Quand sa voiture est volée par un gang mené par le personnage de McNairy Henry, Eric se lance dans une quête inattendue et zélée pour les trouver tous. .
Rapidement il tombe sur le simple d'esprit Rey (Pattinson), laissé pour mort en bord de route après une altercation avec Henry. Eric et Rey deviennent un duo improbable , tous les deux hantés par les circonstances particulières mais unis dans leur désir de traquer l'homme qui les a trompés.
Même si certains spectateurs ont émis des objections contre le rythme délibéré de la narration, le réalisateur recherche autre chose qu'un road movie conventionnel, une exploration du thème et du personnage mais aussi vers où les personnages vont. Pearce et Pattinson échangent peu de mots dans le film, mais au final "The Rover" parle des liens entre humains qui persistent ( souvent) malgré le manque de société civile
Ces relations; disent les acteurs, sont venues naturellement.
"Nous n'avons pas eu besoin de chercher en moyen de nous connecter" a dit Pearce. "Quand on vit comme ça dans une petite ville et qu'on ne fait rien d'autre que tourner le fil, une relation ne peut que se développer.”
Alors qu'il dit ça lui et Pattinson se retrouvent à l'opposé de l'apocalypse, trainant tous les deux sur un canapé sur les terrasses sur les toits de l'hôtel au festival de Cannes, la Riviera s'étendant à perte de vue derrière eux. "Ce n'est pas si terrible," a dit Pearce , en souriant. Pattinson porte des vêtements miteux qui ont l'air tendance sur les gens célèbres.
Mais les acteurs ont fait des kilomètres supplémentaires pour le film ,tournant dans des villes australiennes du Sud que le temps a oublié pour servir la vision de Michod, l'amoureux des films indépendants qui est revenu sur un terrain difficile après son premier film dramatique “Animal Kingdom,” dans lequel jouait également Pearce, et qui a suscité l'attention à Hollywood .
Pearce a aussi fait du vélo et du jogging tôt le matin, avant le tournage ou tard le soir après des heures de prises de vues ; tentant de se focaliser sur la chaleur étouffante pour un rôle qui nécessitait de sa part des émotions compliquées sans prononcer un mot .
Pattinson a également passé de longues heures à bosser son accent –on est entre un accent poussé du sud , un dialecte de l'outback australien et Lennie Smalls –et il s'accorde à dire lui même ( et il n'a pas tort) qu'il n'est pas toujours compréhensible. Lui aussi est arrivé en Australie deux semaines en avance pour travailler son personnage et lors du tournage, il a démontré une curiosité sur ce rôle que ses collègues décrivent comme surprenant.
“Je pense que Rob était vraiment inspiré par le fait que les gens étaient vraiment dedans,” dit l'actrice australienne Susan Prior, qui a une scène clé face aux deux acteurs “D'une certaine façon, il n'avait peut être pas fait l'expérience de ça avant car dans les gros films, l'acteur ne fait pas vraiment partie du processus d'exploration.”
Elle a cité une scène où Pattinson a accepté de rester allongé sans sourciller pendant que le personnage de Prior, un docteur, lui faisait des points de suture, même s'il avait une doublure et qu'il aurait pu se faire remplacer (Le producteur du film David Linde, a dit de Pattinson qu'il était "réellement curieux intellectuellement.")
Pourtant travailler sur un film indépendant nécessite un certain ajustement pour une star comme Pattinson. Quand son agent l'a appelé la première fois sans aucune nouvelle de sa conversation avec Michod, Pattinson pensait qu'on lui avait offert le rôle . "’Non, non,’ a t-il dit,” se souvient Pattinson , citant son agent, “‘C'est juste une audition.’ J'ai dû cessé de me réjouir."
L'acteur a fini par passer une audition chez Michod où il hésité à faire une scène qu'il n'avait pas préparé et il a failli partir. "Rob a dit qu'il ne l'avait pas préparé mais je pense qu'il ne voulait pas la faire" a dit Michôd. " Mais on a commencé à travailler cette scène pour l' audition, et c'est devenu le film, il était comme un poisson dans l'eau."
Pattinson dit que malgré le fait de devoir passer une audition, il était reconnaissant d'avoir une chance pour le rôle dans "The Rover". “J'avais bien conscience que je ne faisais pas partie d'un groupe qui obtient des rôles comme celui là" dit il. " Selon mon expérience, un rôle comme celui là va aux mecs mince un peu bizarre.”
Il a ajouté, “Celui pour nous et celui pour eux n'existe plus. Il n'y a aucune garantie d'avoir un film indépendant cool après avoir fait un gros film pour un studio.”
Pour toutes les perceptions , il peut écrire une bible. Pattinson dit que les suppositions sur sa carrière – incluant celle qu'on lui offre constamment des grands rôles dans des grands films de – sont aussi fausses “Je n'ai jamais fait partie de ce groupe non plus,” dit il. “Peut être parce que je ne fais pas assez de sport," ajoute t-il , en riant nerveusement de nouveau.
Pearce dit qu'il n'a pas donné de conseil à Pattinson sur son jeu ou sa carrière mais il s'est posé des questions sur les aspects de la célébrité de l'acteur. “Il y avait cette curiosité sur la façon dont Rob fait son boulot avec toute l'attention qu'on lui porte, juste sur ça façon de gérer ça”
Il avoue avoir dit à Pattinson d'éviter certains types de films, notamment les gros films, qu'il pourrait regretter par la suite, peu importe l'argent ou les conseils de ses agents. L' "humiliation," comme le nomme Pearce , n'en vaut pas la peine , et si vous ne le sentez pas, il y a des chances que ce soit aussi le cas pour le public. (Le vétéran a ajouté que cette philosophie l'a motivé à travailler avec des réalisateurs comme Michod, ou le novice Christopher Nolan , à l'époque, dans “Memento,” plutôt que de prendre les rôles secondaires les plus mauvais dans des gros films à succès. Par hasard, et c'est peut être révélateur de son moment post-"Twilight" , Pearce a été choisi pour un autre film indépendant , l'histoire d'amour de science fiction "Equals" – aux côtés de Kristen Stewart.)
Pas que Pattinson a complétement des soucis d'embarras.
Il s'est tellement pris au jeu de la solitude dans The "Rover" et à l'absence de paparazzi qui allait de pari qu'un jour, avant le tournage, il a décidé de choquer l'équipe – une spécialité de Pattinson -- en allant faire pipi sur le plateau hors caméra .
“’Rob, nous sommes prêt,’” dit il en mimant l'assistant du réalisateur. "Et je suis arrivé sur le plateau et je pouvais presque les entendre dire 'Ce mec est bizarre.'"
Pattinson a dit qu'il pense que l'une des vraies valeurs en faisant un film indépendant est le côté marketing , car ça aidera à faire venir de nouveaux spectateurs à découvrir le film.
“Ce serait génial," dit il, quand on lui demande si ses fans adolescentes pourraient voir un western violent qu'elles n'auraient pas vu autrement. Il se remet à rire nerveusement . “Je ne sais pas. Je pourrais finir par perdre un tas de fans”
source : latimes.com
Traduction Ptiteaurel
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