Traduction des parties de Robert :
Dans les comics Batman et Catwoman ont toujours eu un lien particulier, notamment ces dernières années où ils se sont même mariés. Comment définiriez-vous leur lien dans ce nouveau film en tenant compte de toutes les itérations de ce duo mythique ?
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Robert Pattinson : Ce sont des gens qui croient tirer du pouvoir de leur douleur, ils essaient de récupérer quelque chose qu'ils ne veulent pas récupérer. Ce sont des personnages forts, certes, mais en même temps fragiles, littéralement au bord de la corniche. Et encore plus au moment où se situe le film, dans leurs débuts. C'est un début maladroit entre les deux personnages, surtout quand l'un deux à tout le temps un masque sur le visage.
Considérant l'histoire des personnages, encore une fois, que ce passe-t-il quand un tel rôle apparaît dans la vie de quelqu'un ? Que se passe-t-il quand quelque chose d'aussi grand devient votre travail et sera votre quotidien pendant un certain temps ?
Pattinson : Je suis fan de Batman, tout le monde le sait, tout le monde l'a dit. J'ai vu tous les films au cinéma. Je les ai lu. Depuis tout petit, Batman a toujours été dans ma vie. Comment ne pourrais-je pas l'être ? Dès que j'ai su qu'il y avait une chance infime que je puisse faire partie de cette nouvelle version, j'ai voulu ce rôle. Et je l'aimais tellement que je n'ai pas pensé au stress que cela pourrait générer : J'avais un niveau d'obsession si grand, que je ne voyais pas tout ce qui pourrait arriver plus tard. Et il y avait un tas de choses. Ce qui est étrange, c'est que je n'ai jamais été particulièrement nerveux : C'était toujours un peu une fête, il fallait toujours travaillé plus dur, mais c'était un beau travail. Je n'étais pas nerveux, pas comme j'aurai pu m'y attendre. Maintenant, avant la première, je deviens nerveux. C'est un gros pari. C'est une interprétation très différente et il y en a beaucoup. C'est un Batman différent. Cela va surprendre. Je pense que c'est une lecture très intelligente du personnage et qui plaira aux fans, à tout le monde. Pour moi, l'essence de la bande dessinée n'a jamais été saisie comme ici, ici, on met en scène son aspect le plus conflictuel, celui qui a le plus défini ses célèbres chefs-d'œuvre sur papier.
[...]
Robert, vous n'avez jamais caché votre fanatisme, votre connaissance du personnage dans divers médias, pensez-vous avoir découvert quelque chose sur ce personnage en le devenant ? Y'a t-il quelque chose que vous ne soupçonniez pas dans Batman et que vous ne pouvez plus ignorer ?
Cela m'est arrivé presque aussitôt. Pour un personnage que tout le monde connaît, qui est si familier dans la culture populaire, qui la définit, qu'on pourrait même appeler une icône, il y a plusieurs niveaux que l'on accepte immédiatement. Et tout d'un coup, vous devez le réécrire et non; par exemple, au début du processus avec Matt Reeves, il y avait des choses où nous nous disions immédiatement "ce n'est pas Batman" et cela n'avait rien à voir avec notre idée de Batman, l'idée populaire. Je veux dire, la vision de Matt est celle de Matt, mais Batman s'impose, seul, par son poids, par son mythe. Mais cela dit, dès que j'ai mis le costume pour la première fois, j'ai soudainement senti un vide que je ne pensais pas ressentir.
Vous devez satisfaire le mythe ?
Exactement. Il vous arrive de devoir combler le costume avec des idées, un monde, au-delà justement de notre monde et de ses conceptions de Batman. Sinon, vous n'êtes qu'un idiot dans un costume hors de prix. Personne ne croira en vous. Quand vous commencez à fragmenter ses caractéristiques personnelles, celles qui me donnent des outils en tant qu'acteur et non en tant que couverture de bande dessinée, beaucoup de choses, beaucoup de questions apparaissent. Pourquoi veut-il exorciser ses démons en étant ce personnage en qui il croit plus que n'importe quoi, mais qui selon lui, n'est pas lui ? J'ai mis du temps à comprendre ce mécanisme. Comprendre ce point est fondamental. Et je pense qu'on s'en aperçoit que lorsqu'on enfile le costume pour l'interpréter. Je suis sûr que c'est arrivé à tous les acteurs qui l'ont joué. C'est là que vous vous rendez compte de la bataille difficile qui vous attend.
Pour lire les passages de Zoë Kravitz & Paul Dano, rendez-vous à la Source
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