vendredi 21 janvier 2022

Interview : Robert Pattinson revient sur sur ses propos concernant son entraînement pour The Batman, le tournage en temps de Covid et bien d'autres choses

Le magazine Movie Maker a publié une longue interview avec une partie de l'équipe de The Batman. 

Lecture intéressante dans son intégralité, par manque de temps, je n'ai traduit que les parties concernant Robert (qui sont déjà nombreuses...) :



Traduction : 


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Les détails comptent vraiment, dit Robert Pattinson, qui joue Bruce Wayne et Batman, deux personnalités douloureusement entremêlées dans The Batman. Pattinson dit qu'il était inquiet au début quand Reeves demandait beaucoup de prises. "Votre première pensée c'est : Oh mon dieu, je suis vraiment mauvais," rit-il, avec sa fameuse autodérision. Mais quand Reeves lui montrait les scènes, ce que Reeves aime faire, il a commencé à voir les mêmes nuances décisives que le réalisateur. 

Par exemple, le masque. Le directeur de la photographie de The Batman, Greig Fraser, qui a également tourné Rogue One : A Star Wars Story, a dit à Pattinson dès le début : "Les deux choses les plus difficiles à éclairer sont le casque et la cape de Dark Vador." "Il y a tout un autre langage, le langage corporel, vous devez apprendre à lui faire faire ce que vous voulez," dit Pattinson. "Si vous êtes trop dans la lumière, cela a l'air complètement ridicule et vous portez un costume d'Halloween. Mais si vous êtes deux millimètres plus bas, c'est - oh c'est complètement totémique, c'est exactement comment c'est censé être. Mais apprendre à ressentir cela et apprendre à réagir à la façon dont vous touche la lumière prend une éternité." 

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Pattinson a été impressionné par le fait que le côté policier n'était pas que des paroles en l'air. "Lors de la première réunion, il disait vouloir se pencher sur l'aspect "le plus grand détective du monde" et que ce serait un film policier noir," dit-il. "Et vous savez, normalement, quand les réalisateurs disent cela, ils aiment simplement faire une planche de tendance et ce n'est qu'une question d'imagerie. Mais j'ai lu le scénario et ça l'est ! C'est un film policier. Cela se voit tout le temps dans les romans graphiques, mais c'est toujours un peu en veilleuse dans les films." 

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"Même dans les premières bandes dessinées, il y avait quelque chose que j'aimais vraiment," dit Pattinson. "Dans une grande partie des premiers récits, il est simplement assis à la maison et une chauve-souris se fracasse sur la fenêtre, et il se dit "C'est ça ! Je serai une chauve-souris!" Il rit. "Cela n'a aucun sens.

Le scénario de The Batman, explique Pattinson, embrasse finalement la folie. "Il y a un élément dans les autres itérations de l'histoire où Bruce explose, s'entraîne, se maîtrise et revient à Gotham dans la peau d'un personnage pleinement accompli et la délimitation entre Bruce et Batman - le Bruce public, le Bruce privé et le Bruce Batman - est très contenu et il peut les contrôler plus facilement," dit pattinson. "Ici, les lignes sont totalement floues. Il est en quelque sorte entrain de se désintégrer.

Après son énorme succès dans les films Twilight, Pattinson a pris soin de faire ses preuves en dehors des grandes franchises. Il s'est transformé dans le rôle d'un explorateur du début du 20ème siècle, barbu, à lunettes et tourmenté dans le film de James Gray en 2016, The Lost City of Z, et l'année d'après il a joué férocement contre les genres dans le rôle d'une ordure, un criminel désespéré, dans le thriller envoûtant de Josh et Benny Safdie, Good Time. Puis il a signé pour The Lighthouse, le film d'horreur en noir et blanc et au rythme lent de Robbert Eggers. Reeves et le producteur de The Batman, Dylan Clark, en ont pris note. "Nous nous disions que ce gars faisait des choix incroyablement audacieux. Il est passé, très tôt, d'une franchise massive où il était un emblème, à un acteur qui se donne à fond travaillant avec des réalisateurs vraiment talentueux et se donnant à fond jusqu'au bout. Et nous respections cela," dit Clark. 

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Pendant ce temps, alors que des questions tournoyaient pour savoir qui remplacerait Affleck sous la cape, Pattinson est devenu fasciné par l'idée d'incarner le rôle. Ce que Pattinson ne savait pas c'est que Reeves a commencé à écrire The Batman en pensant à lui. "Batman est un mythe incroyable qui perdure depuis plus de 80 ans," dit Reeves. "Et c'est à cause de ce mélange fou. Il y a une partie qui est tout simplement cool, non ? Il a l'air cool. Il a une chouette voiture. Il a tout. Il ressemble à James Bond d'une certaine manière, non ? Mais il y aussi quelque chose à laquelle on peut s'identifier par rapport à la douleur qu'il a traversée."

"Et donc, pour moi, c'était la base - ces aspects font partie de l'histoire. Et cette histoire mais l'accent sur cette partie. Cette histoire fait ressortir cela. C'est pourquoi j'étais vraiment intéressé par Robert Pattinson, parce que c'est un acteur merveilleux. Et je savais qu'il serait capable d'aller sur cette voie avec moi, de rechercher la profondeur et la complexité de ce personnage. Je veux dire, je savais qu'il ne le jouerait pas de façon lisse."

"En écrivant, dès le début, j'imaginais le personnage dans ma tête. Et j'ai commencé à regarder des films avec des acteurs de cette tranche d'âge. Et il m'a vraiment captivé, j'ai commencé à écrire pour lui à un certain moment. Je ne savais pas s'il voudrait être dans le film."

Reeves a passé de nombreuses années à résister aux superproductions, par peur de devoir faire trop de concessions face aux exigences des sociétés. ("Quand l'opportunité de faire Cloverfield s'est présentée, j'ai dit à J.J : je veux juste comprendre pourquoi tu veux que ce soit moi qui le fasse, parce que cette partie fantastique n'est pas vraiment quelque chose sur laquelle je me concentre," dit Reeves. "Et il a dit :Je sais - tu vas rendre tout le reste réel.")
Il craignait que Pattinson ait une aversion similaire pour les films à gros-budget. 

"Je n'ai jamais auditionné pour des films issus de comic book avant," explique Pattinson. "Et à l'époque, même mes agents pensaient que c'était assez hors propos de se focaliser soudainement sur Batman. Et je ne connaissais même pas l'état d'avancement du projet."

Durant cette période, Pattinson et Clark se sont rencontrés et ont parlé de collaborations potentielles, sans projet spécifique en tête. 

"Nous avons parlé de 20 choses différentes. Et puis, il a commencé à me dire : Alors, que se passe-t-il avec Batman ?" dit Clark. 

Pattinson ajoute : "Je ne savais pas que Matt avait vu Good Time et je pensais : Je veux faire un Batman vraiment vraiment noir."

"C'était presque le destin," dit Reeves. "Bien sûr, à ce moment-là, nous travaillions encore sur le scénario. Et donc il n'y avait rien à partager. Mais je l'ai rencontré environ 8 mois plus tard, je lui ai montré le scénario et nous étions sur la même longueur d'onde."

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L'intérêt pour The Batman était si élevé que Pattinson a déclenché le bazar chez les fans quand il a dit de façon modeste à GQ, dans une interview faite durant le confinement, qu'il ne s'entraînait pas vraiment pour le rôle. "Je pense que si vous vous entraînez tout le temps, vous faites partie du problème," a-t-il dit au magazine. 

Il essayait d'être drôle, personne ne le remarqua. 

"C'est vraiment revenu me tourmenté. Je pense que c'est toujours embarrassant de parler de la façon dont vous vous entraînez," dit-il en riant maintenant. "Je pense que c'est un truc anglais. A moins que vous ne soyez dans une forme vraiment incroyable, comme quand les gens sont curieux et disent : Comment as-tu atteint cette perfection physique ? ou quelque chose du genre."

Il précise : "Tu joues Batman. Tu doit t'entraîner." Il rit à nouveau. "Je crois que je faisais l'interview quand j'étais confiné en Angleterre. J'étais à la vitesse minimum en terme d'entraînement."

Ce n'est pas la première fois qu'un commentaire désinvolte de Pattinson est pris trop au sérieux. 

"C'était pareil quand j'ai dit dans une interview quand j'avais 21 ans que je ne me lavais pas les cheveux," plaisante-t-il. "Cela vous poursuit pendant 15 ans."

L'attention n'était rien comparée aux gros titres en Septembre 2020, lorsque le tournage a repris, puis a dû s'arrêter à nouveau en raison d'un test Covid positif chez un membre anonyme de la production. 

La production a fait très attention quand le tournage a repris. 

"C'était une opération militaire," se souvient Pattinson. 

"Nous avions des écouteurs pour avoir les instructions la plupart du temps, afin de limiter en quelque sorte le nombre d'interactions. Le plus étrange, c'est que pour beaucoup de scènes, il n'y avait personne derrière la caméra, parce que nous essayions - si c'était déjà configuré, ils la contrôlaient à distance. Etrange. Surtout quand vous êtes sur un grand plateau - il n'y a personne. Il a fallu beaucoup de temps pour s'y habituer."

Pattinson se souvient que le tournage était chargé, intense et sombre. 
"Nous tournions essentiellement de nuit. Je ne peux même pas dire si les gens étaient là ou non. Et la vision périphérique à l'intérieur du masque - je pouvais à peine dire s'il y avait quelqu'un ou non."

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Pour lire l'intégralité de l'interview (en anglais), rendez-vous sur le site de moviemaker.com

Retrouvez également les scans : ICI

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