"Ma vie était une fête perpétuelle": rencontre avec l'un des acteurs les plus audacieux d'Hollywood, demain dans les Inrocks... pic.twitter.com/9fqlLDTRzH— les inrocks (@lesinrocks) 6 novembre 2018
En prime nous avons le droit à un nouveau shooting !!
Petit aperçu du magazine et de l'interview : (merci @sallyvg) :
"Entretien avec Robert Pattinson : “Chez Godard, Belmondo est le symbole du cool”"
Robert Pattinson tient le rôle masculin principal dans High Life de Claire Denis. Rencontre à l’hôtel Chateau Marmont avec un acteur cinéphile, brillant… et drôle.
Dans une serre luxuriante embrumée de vapeur, ou dans un complexe embranchement de couloirs en tôle décatie, l’homme aux cheveux ras, au regard dur, au corps affûté, avance avec l’assurance d’un fauve aux aguets. Il est parfois accompagné par une enfant de un an ou deux, qu’il porte blottie contre lui ou qu’il tient par la main pour la faire marcher avec le soin d’un grand mammifère reproduisant des gestes ancestraux.
Ce sont les premières séquences de High Life (lire la critique), la fable méditative qui se déroule dans l’espace de Claire Denis, et en bagnard mutique enfermé dans un vaisseau spatial, Robert Pattinson affirme une puissance physique, une présence, vraiment bluffantes. Six ans après la fin de la saga Twilight, qui en fit le jeune mâle sur lequel toute la planète a fantasmé, Pattinson continue à explorer les plans les plus audacieux du cinéma mondial, fût-ce au prix de sa valeur marchande de jeune premier hollywoodien.
Lorsqu’on le rencontre, sa crinière dissimulée sous une casquette vissée à l’envers, l’allure peu soignée, on se dit qu’il se donne un certain mal pour dissimuler cette beauté convulsive, qui ressurgit en un éclair dès que notre photographe l’enjoint à enlever sa casquette et à se placer dans la lumière.
Ce qu’il dégage dans la vie est néanmoins très éloigné de l’aura un peu ténébreuse déclinée aussi bien par Twilight que par les grands cinéastes qui ont suivi (Cronenberg, Safdie, Denis...). Le jeune homme, au contraire, est un peu clown, fait des blagues tout le temps et rit comme un enfant. Dans une suite du Chateau Marmont, dont il prétend “connaître toutes les chambres”, les deux heures en sa compagnie furent donc particulièrement joyeuses.
D’où vous vient cette curiosité pour le cinéma d’auteur international, qui vous fait voyager de Werner Herzog au Colombien Ciro Guerra (L’Etreinte du serpent) en passant par Claire Denis ?
En fait, je crois que ça vient de… Jean-Luc Godard ! C’est lui le responsable de tout (rires). Vous savez, je n’étais pas un adolescent spécialement cinéphile. Mais un jour, un peu par hasard, j’ai découvert A bout de souffle (1960). Et ça a été la source de tout : aussi bien de mon envie de devenir comédien que de ma façon de me comporter dans la vie.
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