mardi 12 septembre 2017

Nouvelle interview de Robert Pattinson avec Télé Z

L'interview est la même que celle publiée dans le magazine "La dernière heure" (à relire ICI), mais certaines parties (celles en gras) sont nouvelles :


L'interview :

Dans Good Time de Joshua et Ben Safdie, Robert Pattinson incarne un loser qui tente de trouver de l’argent pour honorer la caution qui libérera son frère handicapé de prison. Les bas-fonds de New York servent de décor et pour ce rôle, le britannique n’a pas hésité à s’enlaidir. Dix ans après la projection du premier épisode de la saga de Twilight, l’ex-vampire revient sur son parcours, sa vie, l’amour, les fans, les femmes et… sa passion pour les W.C japonais.

TeleZ.fr : Dans Good Time de Joshua et Ben Safdie, vous êtes méconnaissable. Barbe hirsute, teint cireux, œil glauque, hygiène douteuse. Vous ne craignez pas de décevoir les jeunes filles qui vous ont punaisé des posters de vous dans leur chambre depuis Twilight ?

Robert Pattinson : (rires). Je pense que c’est un retour aux sources ! Vous savez, avant de décrocher le rôle d’Edward dans Twilight, je n’avais pas incarné de beaux gosses de service. Le problème, c’est qu’une fois qu’on vous a collé une étiquette, dès que vous sortez un peu du registre dans lequel on vous a apprécié, les gens ne comprennent plus ! Combien de fois dans ma vie j’ai marché dans la rue, avec un look pas très frais et des fringues pas très propres. Au final, vous aviez toujours une fan de Twilight qui s’approchait de moi en criant « Whaaaaaouh ! Tu es tellement beau » alors que, franchement, j’étais plutôt repoussant ! En fait, il faut bien admettre qu’il y a une perte de perception objective ! Le cinéma est un médium tellement puissant, il imprime tellement la rétine que l’on ne voit plus la réalité !

Comment êtes-vous rentré dans ce personnage underground ?

J’ai demandé qu’on me laisse seul pendant plusieurs semaines. Je voulais faire ce travail d’immersion par moi-même. Sans aide extérieure. On ne peut pas jouer ce mec paumé, un type au bout du rouleau si, pendant le tournage, on vous file une chambre dans un palace ou une caravane tout confort ! Pour ce rôle, j’ai vécu dans une cave située dans un immeuble de Harlem ! Le lieu était sordide. J’avais pris soin de ne jamais ouvrir les rideaux, il faisait tout le temps noir. Du coup, j’ai très vite pris un teint blafard. Dans la vraie vie, en bon Anglais qui se respecte, j’ai déjà une peau plutôt claire, mais là, on avait franchement le sentiment que je venais juste d’être repêché après plusieurs semaines passées dans l’eau !



Vous deviez tourner en rond dans cette cave ? Comment avez-vous tué le temps ?


Je glandais ! Ma seule occupation aura été d’ouvrir des boîtes de thon pendant deux mois ! J’en ai tellement mangé que j’ai dû m’empoisonner au mercure ! Parfois, j’assaisonnais mon thon avec une sauce piquante ! Histoire de varier un peu les plaisirs ! J’accompagnais le tout, en buvant du café. Je ne vous raconte pas le nombre de capsules Nespresso que je me suis envoyées !


Dix ans sans break
Vous jouez un braqueur dans Good Time. Vous avez déjà volé quelque chose dans votre vie ?


Oui ! Un jour dans un hôtel, j’ai piqué tous les savons ! Ne le répétez surtout à personne ! (rires)


Dans Good Time, Connie, votre personnage, entretient une relation pour le moins étrange avec celui joué par Jennifer Jason Lee. Il essaye notamment de lui soutirer de l’argent. On se demandait si Rob Pattinson avait déjà taxé une de ses copines dans la vraie vie ?

Oui, cela a dû m’arriver à une période de ma vie ! Une période où j’étais fauché et où je ne voyais pas trop comment j’allais boucler le mois. La seule différence, c’est que Connie lui est plutôt lourdingue dans son approche. Cela dit, il y a quelques années, j’avais tourné un film qui s’appelait Bel Ami. Ce personnage était bien pire car il faisait l’amour à des femmes pour leur soutirer du fric !

Vous êtes aujourd’hui un acteur connu et reconnu. Qu’est-ce qui vous manque le plus depuis que vous avez atteint un tel degré de notoriété ?

Pourvoir voyager sans qu’il y ait derrière la promo d’un film ou des obligations professionnelles. Sans que je sois toujours en représentation. Cela doit bien faire dix ans que je n’ai pas fait un vrai break ! Mais la seule personne responsable c’est peut-être moi-même. Il y a toujours en effet une partie de mon cerveau qui me pousse à ne pas faire une pause, à toujours lire un bon scénario. Je me dis : « Ne dis pas non ! Tu risquerais de manquer une opportunité qui ne se représentera jamais plus ! »

« J’ai pris plaisir à incarner Edward dans Twilight«

Le premier volet de Twilight au cinéma, c’était il y a tout juste dix ans dans les salles obscures! On raconte que lorsqu’on vous a proposé de passer l’audition pour cette saga, vous étiez à deux doigts de stopper net le cinéma. Vous devez être ravi d’avoir persévéré ?

J’étais à Londres lorsqu’on m’a fait cette offre venant d’Hollywood. C’est vrai, j’étais las d’exercer le métier d’acteur. Je pensais avoir fait le tour. Je m’étais donc investi à fond dans la musique en me disant « Le cinéma, c’est derrière moi ! ». Jusqu’à ce qu’un de mes agents, basé aux Etats-Unis, me contacte et me parle de Twilight. Ce dernier a essayé de me convaincre pendant des heures de me rendre à une audition. J’ai finalement répondu « OK » sans espérer décrocher quoique ce soit. Quand j’y repense, j’étais tellement nonchalant, tellement décalé que je me demande encore comment je m’y suis pris pour décrocher le job ! (rires). Vous savez, le cinéma, c’est arrivé un peu par hasard. Je me destinais à la musique. Entre temps, le destin s’en est mêlé ! Vers l’âge de 16 ans, j’ai rencontré une fille qui voulait absolument que je joue dans une pièce de théâtre. C’est pour lui faire plaisir que je me suis lancé sur les planches et ensuite devant une caméra !

Admettez que la fin de Twilight a été une sorte de libération pour vous?

Ne vous méprenez pas ! J’ai pris plaisir à incarner Edward. C’était un personnage riche, complexe, mystérieux, plein de facettes différentes. Nous aurions pu encore des années exploiter le filon. Mais à terme, je ne suis pas sûr que les fans auraient appréciés. Les gens ne sont pas dupes. Ils auraient très bien compris que nous tirions trop sur la corde. Cela dit, il y a un truc que je n’ai jamais regretté, ce sont ces putains de lentilles de contact et le maquillage avec un fond de teint blanc qui commençait à me boucher les pores. Je ne regrette pas non plus les conventions. A partir du moment où vous accepter de vous rendre dans ce type de manifestation, vous devez en accepter les risques. Notamment l’exposition aux conventions. J’ai beaucoup de tendresse pour les jeunes filles de 10 ans qui me demandent des autographes. Mais j’avoue n’avoir jamais pu m’habituer aux « Twilight mum » , vous savez ces mères de famille, souvent âgées d’une quarantaine d’années, qui vous poussent des cris stridents à chaque fois que vous leur faites un petit signe !

Est-il vrai que vous avez offert un cabinet de toilettes de 10.000 dollars par ce que vous aviez perdu un pari face à Josh, l’un des réalisateurs ?

Vrai ! Il faut que je vous explique comment cela est arrivé ! Il s’avère que six mois avant le Festival de Cannes, Josh est venu chez moi, dans ma maison à Los Angeles. A un certain moment, il m’a demandé où se trouvaient mes toilettes. Quand il est revenu, il affichait une mine réjouie car il venait d’expérimenter mon Toto. Des toilettes japonais bardées d’électronique. C’était la première fois que Josh se faisait souffler de l’air chaud dans les fesses. Il faut croire que cela lui a bien plu car il était emballé. A un certain moment, j’ai dit à Josh que je lui offrirai un Toto si le film était sélectionné à Cannes. Comme j’ai perdu mon pari, j’ai donc envoyé le fameux W.C. à Josh. Et un aussi pour son frère, Benny. J’avais choisi une version plus économique pour être franc ! Le premier qui a reçu son Toto, c’est Josh. Il m’a textoté que ce n’était pas le WC qu’il avait essayé chez moi. Je n’ai donc pas eu d’autre alternative que de respecter ma promesse ! Je lui ai envoyé le Toto de luxe ! (rires). J’ai bien essayé de contacter la firme japonaise en leur demandant de m’en filer un à l’œil. Mais Toto n’a pas répondu favorablement à ma requête ! (rires)

Propos recueillis par Frank Rousseau

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