Traduction :
Journaliste : Je suis avec la star et les réalisateurs de Good Time, Robert Pattinson, Josh Safdie et Benny Safdie. Merci d'être ici. Pour ceux qui n'ont pas vu le film pouvez-vous dire rapidement de quoi ça parle, quels rôles vous jouez ?
Josh : Je vais prendre les rennes, Good Time parle de Connie qui est un ancien détenu sorti récemment et il emmène son frère... son frère handicapé par qui il est complètement obsédé...C'est un psychopathe romantique et il est obsédé par l'idée de l'amour et il l'emmène braquer une banque avec lui et cela tourne terriblement mal et l'un d'eux fini en prison et l'autre est en fuite. Et celui qui est en fuite passe le reste du film a essayé de faire sortir l'autre et il se retrouve au cours d'une nuit cauchemardesque dans ce monde nocturne et il essaie d'y arriver.
Journaliste : Et vous jouez le frère.
Benny : Oui. Ce qui était intéressant c'est que cela nous a permis avec Rob durant la période de préparation de développer une relation fraternelle à l'extérieur du film, afin que nous puissions le mettre dans le film à n'importe quel moment. Parce qu'on a fait certaines choses, des activités dans de vrais endroits, juste pour ressentir comment interagir avec l'autre et il y avait une certaine réalité physique. Je me rappelle d'un moment où Rob m'a attrapé et m'a dit d'arrêter de faire quelque chose, nous nous sommes tous les deux dit "oh tu n'es pas supposé attraper Nick." Et nous avons été en mesure de développer l'histoire de chaque personnage et cela nous a permis d'avancer et de rendre nos performances plus réelles.
Journaliste : Le film a reçu d'excellentes critiques et une standing ovation de 6 minutes au Festival du film de Cannes. Robert, cela a du être incroyablement confortant.
Robert : Oui, c'est toujours agréable d'être reconnu, mais ce projet a été un voyage tellement intéressant, car il n y avait pas de projet avant que je les rencontre. Et de le voir se développer, de voir qu'ils étaient tellement ouvert à montrer les différentes inclinations avant que cela ne devienne ce que c'est maintenant. Et de le voir se réaliser et être à Cannes, qui est l'endroit où je veux que tous mes films aillent, c'est génial de voir qu'il a été bien reçu.
Journaliste : Dites moi pourquoi vous avez choisi ce titre ?
Josh : Nous ne sommes pas des personnes ironiques, ce n'était pas supposé être interprété comme un titre ironique. A l'origine le film se passait en prison et le personnage de Rob... On le voit en prison et puis après ce qu'on écrivait sur son personnage en prison nous a ennuyé. Nous nous sommes dit que cela serait plus intéressant si cela commencait après la prison. Et son personnage est libéré pour bonne conduite. Donc en prison, vous vous comportez bien et vous êtes libérés pour bonne conduite. Mais en fait nous avons cherché d'autres titres, c'est devenu emblématique donc on a fini par le choisir. Mais bien sûr, il y a une certaine idée que la "bonne conduite" (good time) vient du rêve qu'il veut partager avec son frère.
Journaliste : Donc Benny vous avez eu un appel de Rob Pattinson et il a dit "je veux faire quelque chose avec vous."
Josh : Heureusement c'était un email donc il n'a pas été blasé par l'accent anglais.
Robert : Quoi, quoi ?
Benny : Parle anglais.
Josh : Parle américain.
Journaliste : Je suis curieuse de savoir ce qu'a été votre première réaction quand vous vous êtes finalement rencontré.
Benny : Quand Rob nous a contacté, nous nous sommes dit que l'on devait donner suite, pour voir de quoi il s'agissait. Et nous l'avons rencontré et il avait cette énergie explosive, il a tout donné durant cette rencontre. C'était intense, c'était génial et je ne suis jamais sorti d'une réunion comme celle-ci en me disant "ok, faisons le". C'était une sorte de quête pour ne pas être reconnu d'une certaine manière, simplement de disparaître. Et il disait "Je veux vraiment disparaître dans un monde que vous allez créer." C'était intéressant. Je me souviens avoir dit à Josh, "je pense qu'il le pense vraiment, nous allons le prendre au mot".
Journaliste : Et Rob vous avez effectivement réussi à disparaître, à la David Copperfield. Comment êtes vous passés d'une des personnes les plus reconnues au monde au fait de pouvoir marcher dans les rues de New York sans être reconnu ? Comment était-ce d'avoir ce niveau d'anonymat finalement après toutes ces années ?
Robert : Je savais que si j'étais reconnu par des gens dans la rue ou des paparazzi, même par une seule personne, alors l'illusion aurait été rompue en une seconde. C'était un soulagement mais c'était également une nécessité. Donc c'était un soulagement à la fin quand nous avons terminé et qu'il n y a pas eu une seule photo, c'était incroyable pour moi. C'était un énorme soulagement.
Journaliste : Vous avez également fait une sacrée transformation physique. Vous êtes clairement agréable à regarder, je bégaie, vous êtes agréable à regarder, mais vous avez eu le teint graisseux, des marques sur le visage... J'ai entendu que vous aviez mangé du thon directement dans la conserve durant tout le tournage.
Robert : Des chutes de thon.
Journaliste : C'est encore pire.
Benny : Les chutes sont en faite plutôt bonnes
Robert : Non, c'était traumatique !
Journaliste : Est-ce qu'il y avait quelque chose de libérateur à ne pas être le beau gosse à l'écran.
Robert : A part dans Twilight, je n'ai jamais vraiment eu d'autres rôles où c'était l'élément central requis. J'ai toujours eu trop peur de le faire, car il y a trop de pression, c'est quelque chose dont vous n'avez pas le contrôle, ça dépend du public.
Journaliste : Josh dans une interview vous avez dit que le drame était une drogue. "Le drame est un des meilleurs échappatoires que nous avons, c'est pourquoi je l'ai toujours assimilé à une drogue." Si vous deviez choisir une drogue comme métaphore pour le film, ce serait laquelle ?
Josh : Je dirais du speed, car le film va vite et ça ne s'arrête jamais et les personnages... surtout le personnage de Connie n'a pas de répit et le public n'a pas non plus l'occasion de s'arrêter et de réfléchir à ce qu'ils font. Ils avancent. Donc je dirais du Speed. Je ne sais pas ce que vous diriez les gars.
Benny : Du speed avec... je ne sais pas, quelque chose qui vous frappe fort quand vous redescendez... quoique qu'avec le speed quand vous redescendez...
Robert : Avec un peu de PCP.
Benny : ... quand c'est fini vous vous dites "je ne sais pas ce que je ressens en ce moment"
Josh : Oui du Speed.
Journaliste : Merci d'être venu. Good Time est dans les cinémas en ce moment, allez le voir.
Source
Traduction : Sabine@therpattzrobertpattinson.blogspot.fr
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