Traduction de l'interview :
"Robert Pattinson sait ce que vous pensez, mais il peut faire avec.
Cannes, France - Mercredi, j'ai bu un expresso avec Robert Pattinson sur un toit-terrasse avec vue sur la Méditerranée.
C'est le genre de phrase absurde qu'une critique peut se retrouver à écrire au Festival du film de Cannes, où le nouveau film de M. Pattinson, 'Good Time', est en compétition. Le lendemain matin, le film a secoué un événement apathique rempli de coup manqué de peu et d'entrées qui ont tendance à soit faire la morale aux téléspectateurs, soit à les punir, souvent les deux. "Good Time", en revanche, est un pur plaisir cinématographique à propos d'une ruée vers les abîmes souvent drôle, parfois choquante, qui a valu à Monsieur Pattinson beaucoup de bons retours de la part des critiques ici, à défaut d'un prix.
M. Pattinson joue Constantine Nika, alias Connie, un mauvais garçon inepte qui, durant une terrible aventure à New York, laisse des corps blessés et ruinés dans son sillage. Réalisé par les frères Josh et Benny Safdie, "Good Time" est très enthousiaste et dynamique. Il ne colporte pas un message ou une rédemption, mais vous attache plutôt à un narcissique inconscient qui pousse l'histoire dans une spirale infernale qui s'intensifie. A mesure que les erreurs se transforment en catastrophes, Connie devient de plus en plus sauvage, il devient un personnage qui est un reproche drôle du triomphalisme américain qui imprègne les films de super héros et des indépendants semblables et insiste sur le fait que le succès n'est pas seulement inévitable mais aussi un droit de naissance.
'Good Time' fait partie du chemin fascinant mené par M. Pattinson, qui, ces dernières années, est apparu et a presque disparu dans des films de cinéma d'art et d'essai "The Childhood of a leader" et "The Lost City of Z". Bien qu'il ait frôlé la gloire en jouant un personnage condamné dans la franchise "Harry Potter", il est devenu un nom mondialement connu avec le rôle d'Edward Cullen, le vampire pâle dans la série "Twilight". Cette célébrité s'est déchaînée lorsque M. Pattinson et sa partenaire Kristen Stewart ont commencé une longue relation qui a rapidement donné du grain à moudre au public et a presque inévitablement plié sous la marque et la saga "Twilight".
Durant ses années "Twilight", M. Pattinson n'a pas toujours été traité gentiment par les critiques qui n'ont pas nécessairement vu au-delà de sa beauté ou de son utilité en tant qu'objet de désir cinématographique de cette série. Contrairement à Mlle Stewart, il n'avait pas non plus beaucoup de films à son actif qui indiquaient qu'il pouvait faire plus que faire la moue joliment, même si son travail dans des petits films comme "Remember Me" (2010) ont été prometteurs. Cependant, c'était "Cosmopolis" le dystopique fantastique de David Cronenberg, basé sur le roman de Don DeLillo, qui a effectivement mis la carrière de M. Pattinson sur le bon chemin. "Je pense que c'était la première fois que je travaillais sur quelque chose qui était assez complexe," a-t-il déclaré.
"Cosmopolis" était, a-t-il ajouté, le premier film qu'il a fait après avoir fini le dernier chapitre de la saga "Twilight". "J'aime particulièrement le fait qu'il soit sorti au moment où ma popularité était au plus haut," a-t-il dit. Jouant le rôle d'un maître de l'univers qui endure une chute spectaculaire, de plus en plus violente et humiliante, M. Pattinson voit le film comme étant "le grand tournant pour moi - Je me suis rendu compte que c'était ce que je voulais faire."
M. Cronenberg a fait un film sans moule et sa star est devenue désireuse de suivre son exemple. "Je trouve que c'est si rare que quelque chose sorte du moule," poursuit M. Pattinson. "J'ai l'impression que presque tout dans le monde est conçu pour être prévisible."
La célébrité dans le cinéma dépend du charisme et de la qualité alchimique appelée présence, ainsi qu'à une certaine prévisibilité et à des modèles, des genres et des types. Mais la longévité veut parfois dire qu'il faut brisé les moules. M. Pattinson essaye clairement d'éviter l'évidence et c'est peut-être pourquoi, de façon instructive, il a gravité vers des rôles qui exigent que ses personnages subissent des mauvais traitements physiques - ils ont été battus, étranglés, abattus et ont enduré des examens proctologiques - comme s'il essayait d'effacer la dernière trace d'Edward. Cela semble aller au-delà des transformations voyantes et égoïstes que les stars aiment faire, vers une transfiguration plus profonde.
Il est courant pour des stars d'obscurcir leur apparence, de mettre un faux nez et une perruque, bien sûr; il est moins fréquent que les acteurs acceptent l'irréparable et risque l'amour du public. "Tout le monde peut avoir l'air moche," a déclaré M. Pattinson. "Cela ne demande pas beaucoup."
Dans "Good Time", la laideur qu'il exploite va au-delà des cheveux gras de Connie et de ses fiascos et semble exsuder de ses pores. M. Pattinson, qui communique une chaleur et une franchise en personne, a admis que cela peut être un problème quand le public confond l'acteur et le personnage. Mais cela ne lui est pas arrivé, c'est pourquoi il est, dit-il "assez blasé à ce sujet". Le cas échéant, il semblait heureux de tous les "rôles révoltants" qu'il a joué.
A plus long terme, il aimerait travailler avec le réalisateur allemand Maren Ade, dont "Toni Erdmann" a joué gros à Cannes l'année dernière. Durant le festival de cette année, il a été annoncé que M. Pattinson sera la vedette de "The Souvenir", un film ambitieux de la réalisatrice britannique Joanna Hogg que Martin Scorsese produira. M. Pattinson espère également que cet été, il va pouvoir commencer un projet ("High Life") que lui et la réalisatrice française Claire Denis - il compte son film "White Material" parmi ses favoris - élaborent depuis trois ans. ("C'est pour moi, le plus grand truc que j'ai obtenu. Je ne peux toujours pas y croire.")
"Je crois que l'une des meilleures choses, fondamentalement, dans le fait d'être un peu un vendu," a déclaré M. Pattinson, c'est que "si vous faites cinq films dans une saga, vous avez dû accepter la responsabilité de jouer le même personnage." Il n'avait pas l'air de le regretter, d'ailleurs. De travailler sur les films "Twilight", dit-il, a été "un luxe incroyable" et c'était "une chance incroyable, d'être tombé dedans avec le groupe de personnes avec qui j'ai travaillé dessus." C'était des enfants, des enfants qui se sont rebellés ou qui ont essayé et qui se sont sentis encouragé à jouer. Il a même été à deux doigts, dit-il, de se faire renvoyer du premier film, jusqu'à ce que ses agents aient volé à son secours. "Je n'ai eu à flatter personne" "durant tout ce temps," a-t-il dit. "Je ne pense pas que je l'aurais fait de toute façon."
M. Pattinson semble en paix avec "Twilight" et a clairement trouvé un moyen d'exploiter son héritage, ce qui inclut de devenir sombre et de faire le genre de films artistiques qui trouvent son public à Cannes. Il dit qu'il pense toujours être mauvais à chaque prise. "Je ne peux pas dire cela à propos des personnes avec qui je travaille," a-t-il ajouté. "Je n'ai jamais vu personne être aussi dur envers soi-même. Je m'en veux après. Et je pense qu'il y a une étrange énergie pervertie qui ressort quand les gens critiquent vos précédents travaux ou pensent que vous représentez cette chose; cela vous donne cette énergie. "
Peut-être que cela sonne peu sincère, mais je l'ai cru. Il était sur sa lancée et a ajouté qu'il avait "presque peur que quelqu'un dise que ce que je fais est bon." Ensuite il a ri, peut-être avec une touche de timidité.
Photo HQ :
Source & Merci à Posh et robertpattinsonau.com pour la photo HQ !
Traduction : Sabine@therpattzrobertpattinson.blogspot.com
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