L'interview :
Cannes 2017. Robert Pattinson : «Je ressemble enfin à un adulte»
"Robert Pattinson livre une performance inoubliable dans «Good Time», candidat sérieux au prix d'interprétation masculine.
"Robert Pattinson livre une performance inoubliable dans «Good Time», candidat sérieux au prix d'interprétation masculine.
Il est méconnaissable dans « Good Time », film en compétition officielle. Dans ce drame électrique réalisé par les frères Safdie, Robert Pattinson incarne un braqueur en cavale dans les bas-fonds de New York. Rencontre avec le beau gosse révélé par la saga « Twilight » aujourd'hui âgé de 31 ans.
N'est-ce pas votre meilleur rôle ?
Robert Pattinson. Ce qui est sûr, c'est que ça a été l'une de mes expériences préférées. Ça a été une aventure tellement dingue. Au départ, il n'y avait même pas de scénario et puis, là, on se retrouve en compétition à Cannes...
C'est votre quatrième Festival. Vous vous y sentez chez vous ?
J'adore venir ici. Pour moi, c'est le summum d'y présenter un film.
Vous avez contacté les frères Safdie après avoir vu une photo de leur film « Mad Love in New York » (NDLR : qui montre le visage d'une jeune femme)...
Oui. Je trouvais l'image tellement belle et émouvante que j'ai dit : « Je veux tourner avec ces gens. » Et puis, je les ai rencontrés. Ce sont des gens tellement intelligents et bons. Je leur ai dit que j'étais prêt à faire tout ce qu'ils voulaient.
C'est là que les Safdie ont écrit ce rôle pour vous. Qu'avez-vous de commun avec votre personnage ?
Son anxiété (rires). Et comme Connie, avant, à New York, je passais la plupart de mon temps dans la rue à essayer de me cacher. Instinctivement, je n'arrêtais pas de regarder autour de moi pour éviter les paparazzis.
Ce n'est plus le cas ?
A Londres, où je vis la plupart du temps, les gens vont plutôt voir les héros de téléréalité et les footballeurs. Et à Los Angeles, où je suis souvent, les paparazzis gagnent moins d'argent parce que les magazines publient des photos d'Instagram, donc ça va mieux.
Vous avez totalement changé de look pour ce personnage...
Oui. D'habitude, je ressemble à un gamin de 22 ans. Là, on m'a fait de fausses cicatrices d'acné, j'ai les cheveux sombres... Je ressemble enfin à un adulte.
Comment s'est passé le tournage ?
C'était extrêmement mauvais pour ma santé ! Je dormais très peu. On tournait presque toujours la nuit, seize ou dix-sept heures d'affilée. On était dans une bulle. C'était très intense et stressant.
Depuis la fin de « Twilight », vous choisissez des films indépendants à petit budget. Pourquoi ?
Quand je choisis un film, je ne me demande pas si ça va être un succès ou pas. Si le budget est réduit, je me dis : « J'en ferai un autre après. » Ce que je veux, c'est surprendre. Or, les films commerciaux sont conçus pour ne pas déstabiliser le public. Je les trouve ennuyeux à voir et à tourner.
Vous devez bientôt tourner avec la réalisatrice française Claire Denis...
Oui, cet été normalement. J'avais vu son film « White Material » à la télévision il y a huit ans et j'avais trouvé les performances exceptionnelles. J'ai eu envie de travailler avec elle. Quand je l'ai rencontrée, elle avait un rôle pour un mec gros de 50 ans... Mais pendant le rendez-vous, j'ai senti qu'elle changeait d'avis.
Kristen Stewart (NDLR : son ancienne partenaire dans « Twilight » et ex-fiancée) était à Cannes pour présenter son court-métrage. Vous l'avez croisée ?
Non.
Vous êtes toujours en contact ?
Pas vraiment (rires)."
Leur critique du film : « Good Time » : un thriller nocturne et hypnotique *****
"Pour offrir une vie meilleure à Nick, son frère handicapé mental, Connie l'entraîne dans un braquage de banque. Mais celui-ci tourne mal et Nick est arrêté. Commence alors une longue nuit sous adrénaline dans les quartiers glauques de New York, au cours de laquelle Connie embarque dans sa cavale une gamine perdue et un dealeur de drogues... Ce film noir -- dont l'image est éclairée par des néons et lumières fluo -- nous retourne comme une lessiveuse. Sur une musique électro trash et hypnotisante, on suit Connie (Robert Pattinson) et son regard halluciné dans une course frénétique, ponctuée d'éclats de violence. Certaines scènes — comme la course-poursuite dans un parc d'attractions — sont ultra-cinématographiques. Et Pattinson impressionne avec cette interprétation fiévreuse."
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