Robert Pattinson est dans un film sur James Dean, mais ce n'est pas lui la star : "C'est mieux ainsi."
"Pour me libérer de la saga Twilight, j'ai accepté d'être la co-star dans LIFE", raconte l'acteur qui joue le photographe de la star qui est mort il y a 60 ans.
"Twilight ? Je suis fier d'en avoir fait partie. Je ne suis plus obligé de rechercher un travail comme c'était le cas avant Harry Potter et la coupe de feu. La célébrité après cela me facile encore les choses, aussi sur le plan économique, je peux choisir des projets auxquels je crois. Et LIFE en est la preuve."
Robert Pattinson travaille vraiment dur. Il veut prendre de la distance avec le rôle d'idole des jeunes dans une saga qu'il a certes apprécié, mais qui pèse encore sur sa crédibilité en tant qu'acteur.
Dans le sens de cette réponse, cette impatience se perçoit dans la manière dont il souligne les mots. Le ton de la voix est bas, il regarde vers le bas pour prendre son temps et il cherche une réponse pas trop insignifiante. Bien sûr, son faux look débraillé aide (barbe et cheveux longs, mais pas coiffés au hasard, il y a trop de gel et les pattes sont bien soignés), mais il semble sincère, surtout quand il parle de LIFE, son dernier film. Pattinson joue le photographe Dennis Stock qui durant l'année 1955, le temps d'une amitié tumultueuse avec la star, la même qui lui a donné l'opportunité de le photographier en exclusivité à New York (rappelez-vous la fameuse photo de l'acteur avec une cigarette sous la pluie, avec Trafalgar Square en arrière plan ?) et dans sa maison d'enfance dans l'Indiana. Le film se concentre sur l'histoire de cette collaboration et c'est réalisé par le hollandais Anton Corbijn, qui n'est pas seulement réalisateur (Il a fait un film biographique sur Ian Curtis, Control), mais est aussi un photographe reconnu de stars de la musique depuis les années 70. James Dean est joué par Dane DeHaan, un des noms émergents à Hollywood (il a joué Harry Osborn dans le dernier Spider-Man), alors que le seul personnage féminin pertinent est Pier Angeli, une actrice italienne des années 50, qui est jouée par Alessandra Mastronardi.
Q : Quel effet cela a-t-il eu sur vous d'être le photographe et non le sujet des photos pour une fois ?
"J'ai réalisé combien cela pouvait être difficile de gérer une star. Quand vous êtes sur le tapis rouge vous ne voyez même pas les photographes, vous bougez en faisant quelques poses, souvent étudiées, mais vous ne pouvez pas voir leurs visages, vous ne voyez que les flashs. Bien sûr, ce n'était pas facile d'être un photographe à l'époque, et ça ne l'est certainement pas aujourd'hui. Cependant, Dean était capable de cacher suffisamment sa vie privée. C'était une époque différente, mais il y avait moins cette avidité de connaître les détails intimes de sa vie quotidienne que de nos jours."
Q : Idole de la jeune génération, beau, certainement pas un "mauvais garçon", mais toujours avec un côté sombre : quand vous avez eu le scénario, avez-vous pensé que vous seriez la bonne personne pour le rôle de James Dean ?
"Je pense que certains peuvent le penser, mais ce ne serait pas le bon choix à la fois pour le bien du personnage et pour le mien. Ils commenceraient les comparaisons, je serai accusé de prétention, et puis, peut-être que je n'aurais pas été en mesure de donner ce petit plus que DeHaan a réussi à faire. De mon point de vue, être capable de jouer Stock et ses relations avec les autres si évasives, mais à sa façon charmante, magnétique à été un défi encore plus excitant que de jouer Dean."
Q : Au moment de cette histoire, Stock avait 27 ans, il était déjà père et il devait se débattre entre son travail et sa famille alors qu'il poursuivait son rêve de devenir un photographe reconnu : vous avez presque le même âge, 29 ans, vous êtes déjà connu et vous n'avez pas de famille : il semble qu'il ne peut pas être un personnage plus éloigné...
"Au premier regard, oui, mais ce ne sont pas les caractéristiques qui définissent le mieux une personne. Le succès et devenir parent sont des variables qui dépendent de vous, ou plutôt, pas seulement de vous. Vous avez besoin de chance pour trouver une personne qui, en plus de l'amour, veut les mêmes choses que vous au même moment. Stock était comme moi dans sa détermination à vouloir être un artiste, et aussi dans cette petite gêne initiale que je ressens souvent quand je noue des relations avec quelqu'un pour la première fois."
Q : Etes-vous une personne timide ?
"Non, mais j'ai besoin d'un peu de temps pour m'ouvrir à quelqu'un".
Q : Même sur le plan romantique ?
"Avec tout le monde, même en amour."
Q : Avez-vous déjà eu peur que l'étiquette "celui du film Twilight" puisse avoir un impact négatif sur votre avenir en tant qu'acteur ?
"Le succès de Twilight est quelque chose de spécial que je ne regretterais jamais. Depuis que j'ai commencé cette carrière, j'essaie de m'améliorer, de me lancer des défis avec des rôles différents comparés à ceux que j'ai déjà interprété. Si dans 10 ans ils parlent toujours de moi comme "celui de Twilight", je serai le seul à blâmer."
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